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Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar s’explique sur l’épidémie: « La source d’eau de Sidi El Kébir est à l’origine du choléra »

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Une panique générale s’est déclenchée 48 heures seulement après l’Aïd El Adha, et ce, suite à la réapparition de l’une des pires épidémies de l’histoire en Algérie, soit après un peu plus de 20 ans, le choléra, en l’occurrence. L’enregistrement de deux cas de morts et de plusieurs cas suspectés a provoqué une alerte générale au sein de la société. Mais il faut le dire : cette maladie, très dangereuse, n’est pas venue du néant, les causes sont nombreuses, la propagande se propage, au moment où le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière confirme que le pays est bel et bien touché par ce virus mortel. Afin d’apporter plus de précision sur le retour de cette maladie, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar a déclaré, hier, qu’une source d’eau de la localité de Sidi El Kebir, située dans la wilaya de Tipasa, est à l’origine des 19 cas de choléra dans la même région.
Dans ce registre, ce responsable signale que : «le nombre de cas suspectés de choléra dans le pays est de 139, dont 6 cas à Bouira, depuis jeudi dernier, 90 à Blida, 22 à Alger, 19 à Tipasa, et un seul cas signalé au niveau de la wilaya de Médéa, en plus d’un autre à Aïn Defla», a-t-il fait savoir. Par contre, Dr Fourar insiste que : «la source d’eau de Sidi el Kebir est à l’origine de cette épidémie dans la wilaya de Tipasa, précisant dans ce sillage qu’: «Une famille ayant bu de cette source a été touchée par ce virus.» En outre, Dr Fourar a rassuré que cette source a été condamnée car son eau n’est pas potable et peut provoquer d’autres cas de choléra dans toute la région. Il s’agit, selon ses précisions, d’une source naturelle, inexploitée par d’une quelconque société mais dont l’eau est consommée par les habitants de la localité. Il souligne que : «les conditions de propreté ne sont toutefois pas respectées et l’eau n’a jamais été traitée, ni analysée», dira le même responsable. Concernant les autres wilayas, Djamel Fourar explique que : «l’enquête suit son cours et que plusieurs sources d’eau sont en cours d’inspection.»
Pour se mettre à l’abri et s’éloigner du danger, le directeur de la prévention au ministère de la Santé a conseillé aux Algériens d’éviter les points d’eau non traités, conseillant aux citoyens, obligés, de faire bouillir l’eau et de la traiter avec de l’eau de javel avant de la consommer.
B. M. Wali

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