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LE DÉPLACEMENT D’UNE DÉLÉGATION DE TROIS MINISTRES ET DE LA PRÉSIDENTE DU CRA CONFIRME LES LIENS FORTS AVEC LE VOISIN : L’Algérie au chevet de la Libye meurtrie

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Urbanisme, Brahim Merad, accompagné par la ministre de la Solidarité nationale et des Affaires familiales, Kaouter Krikou, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, et la présidente du Croissant rouge algérien, s’est rendu, avant-hier, en Libye après les inondations meurtrières ayant frappé le pays faisant des milliers de morts et autant de disparus.
La délégation algérienne a été reçue, à Tripoli, la capitale libyenne, par le président du Conseil présidentiel de l’État de Libye, Mohamed Younès El -Menfi.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, qui s’est tenue en présence également, de l’ambassadeur  algérien en Libye, Slimane Chenine, le ministre Merad a affirmé qu’il était nécessaire que l’Algérie marque sa présence pour présenter les condoléances du président de la République à la Libye peuple et gouvernement, tout en réitérant la disponibilité du pays à aider les Libyens à chaque fois que cela est nécessaire et à chaque fois que les libyens en feront la demande. “Les aides venant du gouvernement algérien et de son peuple pour leurs frères libyens ne sont pas étrangères vu les liens forts entre les deux pays », a déclaré, pour sa part, le ministre des Transports du gouvernement d’unité nationale intérimaire libyen. -La ministre Kaouter Krikou, a rappelé, de son côté, qu’il existe un lien naturel de solidarité entre le peuple algérien et le peuple libyen, et l’Algérie, dit-elle, est profondément touchée par cette tragédie, assurant qu’elle était en contact permanent avec la ministre des Affaires sociales libyenne, pour évaluer les besoins des sinistrés. Dans le même contexte, la ministre des Affaires sociales libyenne a affirmé, de son côté, que cela n’était pas étranger au peuple et au gouvernement algérien, soulignant que les Algériens et les Libyens sont un seul peuple, et constituent un prolongement de l’héritage historique entre les ancêtres des deux pays
“Depuis que j’ai pris en charge le ministère, je suis en contact permanent avec ma collègue algérienne pour discuter de l’échange d’expériences, et nous sommes en communication constante pendant cette crise libyenne que nous traversons aujourd’hui.” A-t-elle ajouté. Lundi, le président du Conseil présidentiel libyen, a lancé un appel aux «pays frères et amis ainsi que les organisations internationales» pour une aide internationale afin de faire face aux conséquences de ces inondations meurtrières). « Les besoins humanitaires sont énormes et dépassent de loin les capacités du Croissant-Rouge libyen, et même celles du gouvernement », a souligné, pour sa part, Tamar Ramadan, chef de la délégation de la FICR (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) en Libye, qui s’exprimait depuis Tunis par vidéoconférence. « C’est pourquoi le gouvernement a lancé un appel à l’aide internationale ». 

Tous les moyens mis à disposition des frères libyens
En réponse, l’Algérie, sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, a envoyé en urgence d’importantes aides humanitaires à la Libye constituées de produits alimentaires, de matériel médical, de vêtements et de tentes, via un pont aérien de huit avions des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP), témoignant ainsi sa solidarité inconditionnelle et sans limites avec le peuple libyen.
Dans le cadre de ses efforts pour faire face, le gouvernement libyen a envoyé un avion avec 14 tonnes de matériel médical et du personnel de la santé à Benghazi, à 250 kilomètres à l’ouest de Derna. Le chef du gouvernement d’unité nationale libyen, Abdulhamid Al-Dbeibah, a annoncé également l’allocation de 2 milliards de dinars libyens (environ 446 millions de dollars) pour la reconstruction des villes touchées par les inondations dans l’est du pays. Plusieurs autres pays ont envoyé des aides humanitaires en Libye. Des avions sont arrivés mardi à Benghazi, transportant des équipes d’aide humanitaire et de secours en provenance d’Égypte, de Turquie, des Émirats arabes unis, et du Qatar. L’Allemagne, la France et l’Italie ont déclaré qu’elles enverraient également du personnel de secours et de l’aide.
Le président américain, Joe Biden, a déclaré, avant-hier, que les États-Unis enverront des fonds d’urgence aux organisations humanitaires et que le pays se coordonnait avec les autorités libyennes ainsi qu’avec l’ONU pour fournir un soutien supplémentaire. Le passage de la tempête Daniel dans l’est de la Libye a provoqué l’effondrement de deux barrages à Derna dans la nuit de dimanche à lundi. Des torrents puissants ont détruit les ponts, provoqué d’énormes coulées de boue et emporté de nombreux immeubles avec leurs habitants. Les inondations ont touché notamment les villes de Benghazi, Al-Bayda et Al-Marj, en plus de Soussa et Derna. Cette dernière est la plus affectée après l’effondrement de ces deux barrages d’eaux. Le sous-secrétaire du ministère de la Santé pour les affaires hospitalières relevant du gouvernement d’unité nationale libyen, Saad al-Din Abdel-Wakeel, a déclaré à l’agence turque Anadolu que le bilan des inondations a dépassé la barre des 6 000 morts, tandis que des milliers de personnes sont toujours portées disparues. De son côté, Tamer Ramadan, un responsable de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré mardi, que 10 000 personnes sont portées disparues. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) plus de 36 000 personnes ont été également déplacées.
Brahim O.

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