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LE DÉFICIT EN POISSON JUSTIFIE-T-IL LES 1 000 DA/KILO ? Ferroukhi table sur l’aquaculture pour « casser les prix »

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Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a déclaré que le marché du poisson connait un déficit entre 30.000 à 37 000 tonne/ an, rassurant que grâce à l’aquaculture le pays pourra, d’ici la fin 2024, atteindra les 40 000 tonnes de production de produit de la mer. Pour ce faire, il sera question d’encadrer la filière, dont un nouvel arrêté interministériel sera publié dans les prochains jours. Ce texte consacrera l’intégration des jeunes dans les métiers de la pêche. Intervenant, hier, sur les ondes de la radio nationale chaine 3, Ferroukhi a indiqué que la production nationale en poisson a stagné aux environs des 100 000 tonnes/an, chose qui ne répond pas à la demande du marché, précisant que ce dernier souffre d’un déficit qui se manifeste nettement dans les prix et qui se situe entre 30 000 à 37 000 tonnes, chaque année, en raison, expliqua-t-il, des limites dues à la surexploitation du milieu. Du coup, Ferroukhi a mis en avant les espoirs portés sur les productions tirées de l’aquaculture, à peine 8 000 tonnes réalisées en 2020, sur les 150 000/an espérées au départ. Faisant mention de plus de 200 projets aquacoles attendant d’être opérationnels, l’intervenant fait état d’une production qui devrait progressivement atteindre les 40 000 tonnes de poisson à la fin de l’année 2024. Concernant la pêche au thon, dont il a observé au passage que le quota des prises réservées à l’Algérie reste, cette année encore, fixé à 1 600 tonnes par l’organisation internationale gérant cette richesse, l’invité a annoncé que les pouvoirs publics ont pris la décision de consacrer une partie du quota pour approvisionner directement le marché national, c’est-à-dire le consommateur. « Notre demande d’augmenter le quota est quasi-permanente mais, l’(ICCAT) la commission Internationale pour la conservation des thons atlantiques a déjà annoncé qu’il sera le quota de l’année dernière. Nous avons fait un travail d’évaluation avec les professionnels du secteur au mois de juin après la campagne de la pêche, où nous sommes sortis avec de nouvelles règles, discuter avec les professionnels pour une nouvelles stratégie sur la pêche au thon », déclara-t-il. Appelant les opérateurs qui transforment le thon blanc à développer leur propre approvisionnement, ce qui diminuera une grande partie des importations.

La réflexion de Ferroukhi pour Baisser les prix du poisson
Dans ce registre, l’hôte de la chaine 3, a avoué que les prix des poissons connaissent, actuellement, une augmentation, notamment la sardine qui a atteint les 1000 DA. Cependant, Ferroukhi a déclaré la mise en place d’une réflexion pour baisser les prix. « D’abord nous avons mis un premier réseau pour produire notre premières cage algérienne avec les compétences nationales, y compris avec des industriels au premier trimestre de cette année, et nous comptons développer aussi des projets dans l’alimentation, des projets dans tout ce qui est équipes marine ou continentale », indiqua-t-il. Donc, a-t-il poursuivi, c’est le même modèle endogène, innovant qui intègre la ressource et la sous-traitante locale, tout en travaillant avec les microentreprises en pêche et aquaculture. « Un nouvel arrêté interministériel sera publié dans les prochains jours, il est finalisé et signé, qui permettra à beaucoup de jeunes d’intégrer les métiers de la pêche, même à ceux qui n’ont pas de niveau scolaire, notamment au niveau des matelots », a annoncé, hier, Ferroukhi, ajoutant « il y aura la validation des acquis professionnels parce que beaucoup de gens ont l’expérience mais pas les diplômes, donc il faut le reconnaitre car c’est un élément important pour eux ; il y a aussi la sécurité maritime surtout après les dernières incidents en mer ».

Construire davantage et moderniser la flotte
Le ministre a fait savoir qu’un ambitieux projet de relance de ce secteur, s’étalant de 2021 à 2024, devrait, outre la construction des habituels sardiniers, permettre d’asseoir les bases d’une industrie navale moderne, spécialisée dans celle des gros navires destinés à la pêche océanique, mais également des remorqueurs, des barges et une panoplie d’équipements d’appoint. Celui-ci signale qu’en prévision de la mise en œuvre de cet important chantier, dans lequel seront pleinement impliquées et accompagnées des entreprises privées, trois centres ont déjà été retenus pour dispenser de solides formations dans les différentes disciplines intégrées dans les processus de construction, de réparation et de maintenance navales. Certains de ces segments, indique le ministre, pourront voir le jour avant de 2024, alors que d’autres, telle celle de la construction de gros navires, pourraient demander plus de temps, l’important, dit-il, étant de « démarrer maintenant », en s’investissant, tout particulièrement, dans la ressource humaine. En même temps que de développer de nouvelles flottilles prévues pour aller exploiter de nouveaux espaces de pêche en Méditerranée et dans l’Atlantique, il estime indispensable, par ailleurs, de réhabiliter et de moderniser celle toujours en activité. Concernant le taux d’intégration pour la construction navale, Ferroukhi a précisé que le pays dispose des matières premières, cependant il faut juste créer des réseaux de sous-traitants et des réseaux entre les différents intervenants « on a de l’acier, de l’aluminium, de la résigne , on a même des gens qui fabriquent des éléments dans l’hydraulique de bateau » ajoute-t-il appelant les concernés à s’organiser pour pouvoir utiliser l’ensemble de ces composants et pouvoir les développer à terme, y compris pour ce qui est de la pièce de rechange qui devrait être produite localement.
Sarah Oubraham

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