Le secteur du transport maritime a besoin plus que jamais de développer ses capacités et compétences considérées comme vitales pour l’économie nationale afin de suivre la nouvelle vision de l’Algérie, qui veut augmenter ses exportations hors hydrocarbures. Ainsi, cette assertion se voit confortée par la réalité du terrain qui affirme que l’exportation algérienne est déjà vulnérable, et s’adapte mal à suivre la démarche du pays pour diversifier nos exportations. Ceci n’est pas un simple constat, mais c’est le moins de ce qu’a tenu a déploré hier Ali Bey, le président de l’Association des exportateurs algériens ANEXAL, dont nous avons jugé utile de questionner en marge de notre traditionnel «Forum du Courrier d’Algérie», à propos des indications qui freinent encore le développement de l’exportation de l’Algérie. De prime abord, Ali Bey Nasri indique que «presque la quasi-totalité des échanges commerciaux de l’Algérie avec le reste du monde s’effectue par voie maritime, -hormis, les quelques opérations embarcations sont assurées via les avions-. En terme plus clair, il estime, par sa qualité de conseiller dans le domaine des exportations, que «le langage des chiffres atteste que le marché échappe totalement aux opérateurs locaux». Plus explicite il souligne à ce propos, que «97% des marchandises que l’Algérie exporte est assuré par des compagnies maritimes étrangères, qui parfois sont des amateurs». Pourquoi les indications justement, du nombre des cargos maritimes propres du pays, posent problème ? Ali bey Nasri assure, tout simplement et répond que «parce que les frais de prestations logistiques dans le fret maritime dépassent les 28% de la totalité du prix des produits exportés». «Donc investir dans le secteur maritime, (se procurer d’avantage de cargos)» poursuit-il, «est l’une des piste incontournable à réaliser afin de booster nos exportation». Pas loin de cette optique, notre interlocuteur, a tenu à nous faire savoir que «le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, et après plusieurs ateliers organisés dans le cadre d’études et d’échanges des propositions émises par notre association (Anexal, ndlr), afin de s’orienter vers de nouvelles visons et solutions qui pourront promouvoir nos exportations, a affiché une réelle volonté d’aller en avant dans ce créneau». Mais ce n’est pas la seule solution que le président de l’ANEXAL propose. Car, il a tenu à souligner grosso modo, que «nous devons nous pencher sérieusement, sur d’autres questions clés auxquelles notre plan d’exportation devrait répondre». Il estime dans ce sens qu’il faudra tracer une stratégie, en commençant par la mise en place de tous les moyens humains et matériels pour instaurer et redynamiser un réseau d’exportation fort, pour pénétrer le marché mondial. Il faudra selon Ali Nasri, réviser et instaurer une réel stratégie, qui commence par la procédure de la collecte, le triage, puis le conditionnement des marchandises, avant d’aller évidemment sur le développement des moyens pour transporter nos exportations. Enfin, le président de l’ANEXAL, souligne que si cette stratégie est établie, faudra aussi penser en parallèle à se pencher sur l’identification et l’évaluation des besoins du marché mondial. Il souligne du bout des doigts les avantages qu’offre le climat 4 saisons dans le pays, qui est l’un des atouts à valoriser, et explique que dans le domaine de l’agriculture l’Algérie pourra rafler d’avantage de places, durant l’arrière-saison (la période entre novembre et janvier)».
Mohamed Amrouni