Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a annoncé jeudi que l’agence dispose de réserves alimentaires, médicales et logistiques suffisantes pour trois mois, prêtes à être acheminées vers Ghaza dès la réouverture des points d’entrée humanitaires.
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a annoncé jeudi que l’agence dispose de réserves alimentaires, médicales et logistiques suffisantes pour trois mois, prêtes à être acheminées vers Ghaza dès la réouverture des points d’entrée humanitaires. Dans un communiqué publié à la suite de l’accord de cessez-le-feu signé à Charm el-Cheikh, Lazzarini a salué « une période de répit pour ceux qui ont survécu aux bombardements les plus violents, aux déplacements massifs et à d’immenses pertes humaines durant deux années d’horreur ». Le chef de l’UNRWA a précisé que « les convois humanitaires sont déjà préparés » et qu’ils pourront pénétrer dans la bande de Ghaza « dès la réhabilitation du poste-frontière de Rafah », opération prévue dans les prochains jours. Selon des sources palestiniennes proches des négociations, la première phase de l’accord prévoit l’entrée d’au moins 400 camions d’aide par jour pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu, un volume qui « augmentera progressivement » au fil des semaines. Lazzarini a souligné le rôle central des équipes de l’agence dans la mise en œuvre de l’accord, notamment pour la reprise des services essentiels tels que les soins de santé, l’éducation et la distribution alimentaire. Il a appelé les États membres de l’ONU à soutenir financièrement et logistiquement l’agence durant cette phase qu’il qualifie de « critique » pour la survie de la population palestinienne. « Nos équipes à Ghaza sont prêtes. Nous avons de quoi nourrir toute la population pendant trois mois », a-t-il déclaré, rappelant que la bande de Ghaza reste confrontée à une situation de famine déclarée par les Nations unies. Lazzarini a également salué la perspective du retour des otages et des prisonniers palestiniens auprès de leurs familles, y voyant « un signe d’apaisement attendu après deux années de souffrances intenses ». Malgré cette lueur d’espoir, le responsable onusien n’a pas manqué de rappeler les obstacles auxquels l’UNRWA continue de faire face. « Depuis le début de la guerre en octobre 2023, l’agence a été la cible de nombreuses attaques politiques, notamment de la part des autorités sionistes qui ont suspendu nos activités sur leur territoire et mis en doute notre impartialité », a-t-il rappelé. Lazzarini a insisté sur l’urgence de rétablir les circuits éducatifs et sociaux détruits par la guerre : « Plus de 660 000 enfants attendent avec impatience de pouvoir retourner à l’école. Nos enseignants sont prêts à les accueillir et à les accompagner dans leur reconstruction. » Alors que Ghaza s’apprête à recevoir les premiers convois de secours, les Nations unies espèrent que ce fragile cessez-le-feu ouvrira la voie à une véritable reprise humanitaire, indispensable pour sauver des vies et reconstruire une société dévastée par deux années de guerre et de siège.
M.Seghilani
