La guerre génocidaire menée par l’occupation israélienne dans la bande de Ghaza depuis 260 jours, a privé 39 000 élèves de passer les examens du Baccalauréat, soit en raison d’agressions subies, soit en raison de l’interruption de leur éducation due aux destructions généralisées affectant le système éducatif.
Environ 89 000 élèves palestiniens étaient prévus pour passer les examens du baccalauréat lors de la première session de l’année scolaire 2023-2024, mais seulement environ 56 % d’entre eux ont soumis leur candidature pour les examens. Selon le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur palestinien, 430 lycéens ont perdu la vie dans la bande de Ghaza, tandis que 20 autres ont été tués en Cisjordanie au cours de l’année scolaire en cours. Les statistiques récentes du ministère indiquent qu’il y a au moins
8 000 élèves tués dans la bande de Ghaza et 350 enseignants, en plus des disparus, ainsi que plus de 12 500 étudiants blessés, dont 2 500 handicapés. Sadiq Al-Khadour, sous-secrétaire adjoint chargé des Affaires étudiantes au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, a précisé qu’il y a 307 bâtiments scolaires publics dans la bande de Ghaza, dont 286 ont subi des dommages allant de graves à mineurs, avec une estimation de dizaines de bâtiments complètement détruits. L’occupation a détruit environ 110 écoles et universités complètement, et partiellement endommagé 321 autres, y compris un nombre indéterminé d’écoles affiliées à l’UNRWA utilisées comme centres d’hébergement et visées par les bombardements. Al-Khadour a souligné que ces destructions, qui pourraient s’aggraver à mesure que l’occupation continue sa guerre contre Ghaza, ont causé des dommages quantitatifs visibles ainsi que des dommages qualitatifs difficiles à évaluer, notamment la perte éducative due à la perturbation de l’année scolaire. Il a noté que les dégâts ne se limitent pas aux bâtiments, mais touchent également les réseaux de communication et d’électricité, rendant difficile l’adoption à court terme de l’apprentissage en ligne même après la fin des hostilités. Le ministère a mis en place des plans pour sauver l’année scolaire en utilisant les ressources disponibles à tous les niveaux, mais l’arrêt des agressions est nécessaire pour leur mise en œuvre. Al-Khadour a déclaré : « Il est impératif que les agressions et les massacres cessent afin que nous puissions commencer à mettre en œuvre les plans élaborés par le ministère, approuvés par le Conseil des ministres, pour permettre la reprise des cours et la distribution intensive de matériel éducatif pendant une période, avant de fixer une date pour les examens de Tawjihi ». Dans le même contexte, il a souligné que les estimations montrent que la bande de Ghaza a besoin d’au moins 4 500 salles de classe fonctionnant le matin et le soir. Depuis le 7 octobre 2023, 630 000 élèves de la bande de Ghaza ont été privés de leur droit à l’éducation, affectant les écoles publiques, les écoles de l’UNRWA et les écoles privées, ainsi que 88 000 étudiants universitaires et 80 000 enfants en âge d’entrer à la maternelle. En avril dernier, 19 experts et rapporteurs de l’ONU ont confirmé que les destructions, touchant plus de 80 % des infrastructures éducatives, révèlent l’intention de l’occupation de détruire complètement le système éducatif palestinien, connu sous le nom de « génocide éducatif ». Cela fait référence à l’effacement systématique de l’éducation par l’arrestation, la détention ou le meurtre d’enseignants, d’étudiants et de personnel, ainsi que la destruction des infrastructures éducatives.
37 élèves en détention
Le Club des prisonniers a révélé que les autorités d’occupation israéliennes maintiennent en détention 37 élèves de Cisjordanie, ainsi que des milliers d’autres cas d’arrestations parmi les élèves et les étudiants universitaires depuis le début de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien.
Le Club des prisonniers a souligné que ces arrestations incluent des cas où les individus ont été temporairement détenus puis libérés. Les chiffres rapportés ne prennent pas en compte les élèves de la bande de Ghaza toujours en détention. Par ailleurs, le Club a dénoncé que « l’occupation cible les étudiants depuis de nombreuses décennies, faisant partie d’une politique systématique visant à perturber le processus éducatif palestinien ». Cette politique se manifeste à travers divers outils et politiques destinés à affaiblir la présence palestinienne et à effacer les institutions éducatives. Les campagnes d’arrestations continues s’ajoutent à la douleur des familles de 430 élèves du secondaire à Ghaza et de 20 autres en Cisjordanie qui ont perdu la vie au cours de l’année scolaire en cours.
M. Seghilani
