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Large vainqueur de l’Inter Milan en finale de Ligue des champions : Le PSG décroche les étoiles

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Le 31 mai 2025 restera gravé à jamais dans l’histoire du football français. À Munich, le Paris Saint-Germain a écrasé l’Inter Milan (5-0) pour remporter la première Ligue des champions de son histoire. Un triomphe total, incarné par un jeune homme de 19 ans, Désiré Doué, qui a illuminé la finale de toute sa classe.
Il aura fallu 55 ans d’existence et quatorze sous l’ère QSI pour que le PSG soulève enfin le trophée aux grandes oreilles. L’attente a été longue, souvent douloureuse, jalonnée d’échecs cruels, de remontadas et de critiques acerbes. Mais dans l’écrin de l’Allianz Arena de Munich, les Parisiens ont effacé toutes les frustrations passées. Ils ont remporté la Ligue des champions de la manière la plus éclatante possible, infligeant une correction historique à l’Inter Milan. Paris devient ainsi le deuxième club français à être sacré champion d’Europe après l’Olympique de Marseille en 1993. Pour Luis Enrique, c’est un deuxième titre personnel après celui décroché avec le FC Barcelone en 2015. Mais pour le PSG, c’est une consécration fondatrice. Celle d’un projet souvent critiqué, mais qui a tenu bon, patiemment, jusqu’à cette apothéose.
Dès les premières minutes, les hommes de Luis Enrique ont imposé leur rythme avec un pressing étouffant. Vitinha allume la première mèche dès la 7e minute avec un coup franc excentré dangereux. Ce n’était que le prélude. À la 12e, le Marocain Achraf Hakimi ouvre le score au terme d’une action parfaitement construite entre Vitinha et Doué.
Désiré Doué, justement, va ensuite faire basculer la rencontre dans une autre dimension. À la 20e, il double la mise d’une reprise déviée par Dimarco après une contre-attaque fulgurante initiée par Willian Pacho et relayée par Kvaratskhelia et Dembélé. L’Inter est sonnée. Paris, lui, déroule. La fin de la première période est un peu plus tendue pour les Parisiens. Une tête de Thuram frôle le poteau de Donnarumma à la 37e. Nuno Mendes inquiète brièvement le staff médical. Mais l’orage passe. Juste avant la pause, Dembélé manque de peu le but du 3-0. À la mi-temps, la domination parisienne est incontestable. Le second acte confirme l’impression d’une équipe en mission. Malgré une possession plus équilibrée, l’Inter ne parvient jamais à déstabiliser le bloc parisien. Et lorsque l’opportunité se présente, le PSG frappe sans pitié. À la 63e, sur un nouveau contre mené par Vitinha, Doué signe un doublé d’une frappe limpide. Le joueur formé à Rennes vit une soirée de rêve. Il devient à 19 ans le premier joueur à être directement impliqué sur trois buts en finale de C1 depuis sa réforme en 1992. Le quatrième but, inscrit par Kvaratskhelia à la 73e, achève les derniers espoirs italiens. L’Inter, totalement dépassée, baisse les bras. À la 86e, un dernier rayon de lumière vient du banc. Senny Mayulu, entré en jeu peu avant, profite d’une offrande de Barcola pour inscrire le cinquième but. La fête est totale. Même les remplaçants participent à la démonstration.

Un collectif au sommet de son art
Ce triomphe n’est pas l’œuvre d’un seul homme, aussi brillant soit-il. Il est le fruit d’un collectif parfaitement huilé. La rigueur défensive de Marquinhos, la relance propre de Pacho, la maîtrise de Vitinha, l’explosivité de Dembélé et la sérénité de Donnarumma ont été les piliers d’un PSG enfin mûr sur la scène européenne. Luis Enrique a su fédérer, imposer une discipline, faire confiance à la jeunesse tout en s’appuyant sur ses cadres.
La titularisation surprise de Doué à la place de Barcola est le symbole fort de cette gestion. L’Espagnol a privilégié l’intelligence tactique et la vivacité du jeune milieu, un pari pleinement gagnant. Doué a marqué les esprits, mais aussi probablement un tournant dans sa carrière.

Un Inter Milan dépassé
Face à ce PSG déchaîné, l’Inter Milan a semblé empruntée. Son pressing haut a été contourné avec facilité, ses individualités éteintes. Ni Lautaro Martinez, ni Barella, ni Thuram n’ont trouvé la clé. Le collectif italien, pourtant expérimenté et solide, s’est effondré dès qu’il a été mis sous pression. Simone Inzaghi n’a jamais su ajuster son plan de jeu pour contenir les vagues parisiennes. Cette défaite, très lourde, ternit une belle campagne des Nerazzurri, mais elle met aussi en évidence l’écart de niveau entre les deux équipes ce soir-là. Un écart que peu auraient imaginé aussi grand avant la rencontre.
Le PSG, longtemps moqué pour son incapacité à concrétiser ses ambitions européennes, a changé de statut. En triomphant à Munich avec autorité, le club de la capitale française s’affirme comme une puissance majeure du continent. Cette victoire ouvre la voie à de nouvelles ambitions, mais pose aussi la question de la suite : comment capitaliser sur ce sacre ? Luis Enrique restera-t-il ? Doué et les autres jeunes talents seront-ils conservés ? En tout cas, ce 31 mai 2025, le PSG a écrit la plus belle page de son histoire. Non pas dans le tumulte, mais dans la maîtrise. Pas dans la chance, mais dans le travail. Une leçon de football. Après avoir touché le ciel à Munich, le PSG est-il prêt à régner durablement sur l’Europe ?
Mohamed Amine Toumiat

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