Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad-Raïs, à Alger, a requis, dimanche, l’émission d’un mandat d’arrêt international contre les accusés Zitout Mohamed-Larbi, Aboud Hichem, Boukhors Amir dit Amir DZ et Mohamed Abdellah, poursuivis dans « une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité de l’État ».
Dans son communiqué rendu public, hier, le parquet revient sur les liens d’un certain Mansouri Ahmed, un ancien du GIA, chef de Katibat El-farouk, responsable de plusieurs assassinats ciblés et de grands massacres, condamné à la peine capitale et élargi à la faveur de la loi sur la concorde civile. Ce dernier a par la suite investi le commerce de gros d’équipements informatiques avant de s’allier à Zitout et son organisation Rachad pour dévoyer le Hirak et le pousser à l’action violente.
C’est une véritable œuvre de déstabilisation du pays à laquelle se préparait Rachad et ses alliés qui ont, depuis plusieurs mois, utilisé leurs tribunes et leurs moyens de propagande pour pousser le Hirak à se délier de la Silmiya et recourir à l’action violente à travers l’émeute ou encore la désobéissance civile, avec tous les risques qu’elle comporte. Il n’est un secret pour personne que l’organisation Rachad qui se cache derrière le paravent d’organisation politique et de cadre d’opposition au régime algérien, n’a jamais caché qu’elle est le fruit d’une alliance contre-nature entre des aigris, des déserteurs de l’armée et d’anciens responsables du FIS dissout. Elle n’a jamais dissimulé sa proximité avec les organisations terroristes islamistes et leurs soutiens du Golfe.
Aujourd’hui, elle tente vainement de faire dévier le Hirak de son essence pacifique pour créer les conditions d’une déstabilisation du pays. Son porte-parole et propagandiste attitré Zitout, ne rate aucune occasion pour appeler la masse des marcheurs à l’insurrection violente. Dans une de ses interventions via sa page facebook, il avait appelé le Hirak à investir le palais d’El-Mouradia, le siège de l’APN et de celui de la Télévision publique pour installer un nouveau pouvoir.
Mais ce qu’il ne dit pas, dans son intervention, c’est que cette situation de chaos, qu’il souhaite de tous ses vœux, est conçue pour profiter à son organisation terroriste qui a déjà instruit ses cellules dormantes dans le pays pour se tenir prêtes à intervenir et prendre le contrôle de la situation nouvellement créée et ainsi installer le Califat, comme mode de gouvernance conformément à la charte de sa direction.
Le mandat d’arrêt international concerne également Mohamed Boukhors dit Amir DZ, Hichem Aboud et le gendarme déserteur Mohamed Abdallah. Ces derniers qui sévissent via les réseaux sociaux sont en fait des trublions et des agitateurs prêts à se mettre au service de tous ceux qui pourraient mettre à feu et à sang l’Algérie. L’exemple de Amir Dz est édifiant à plus d’un titre. Ce dernier, qui « a forgé » sa réputation via sa page facebook, verse actuellement dans un discours mensonger n’ayant aucune assise politique. Coupé de ses soutiens, dont certains croupissent en prison, qui lui fournissaient des informations souvent sur la vie privée de responsables algériens, il verse aujourd’hui dans l’agitation et la propagande qui n’a comme finalité que de créer le chaos dans le pays pour le servir sur un plateau d’argent à ses ennemis.
Le communiqué du parquet d’Alger a indiqué que Mansouri Ahmed, confronté aux preuves techniques de son implication dans une entreprise terroriste visant la stabilité du pays, a reconnu les charges retenues contre lui. Ses liens avec les responsables de Rachad étant également établis, le recours au mandat d’arrêt international contre Zitout, Hichem Aboud, Mohamed Boukhors et Abdallah devenait ainsi impératif.
Slimane B.