Le président de l’Association des artisans et des commerçants algériens (ANCA), Hadj Tahar Boulanouar, prévoit une augmentation des prix de certains produits de première nécessité à partir du mois de juin prochain.
Lors d’une conférence de presse, tenue hier au siège de son association à la safex à Alger, Tahar Boulanouar a affirmé que la hausse de 5da / kg du prix du sucre non subventionné destiné à la transformation et l’industrie impactera sur les prix de certains aliments essentiels fabriqués à base de cette matière, précisant que cette augmentation sera ressentie à l’approche de l’été. Démentant dans ce cadre l’augmentation des prix du sucre destiné à la consommation « il n’y a aucune augmentation dans le sucre en paquet, il est destiné au citoyen et il est subventionné et plafonné par l’état, son prix est fixé à 90 DA ».
Également, Boulanouar a indiqué que les commerçants de détail n’ont aucun intérêt d’augmenter les prix des produits alimentaires comme les accusent les citoyens, signalant dans ce sujet que c’est la faute des producteurs qui n’affichent pas les prix et n’annoncent pas les hausses ou les diminutions des prix de leurs produits soit sur internet ou à travers des communiqués qui seront diffusés plus tard par la presse. Cependant, et selon les prévisions de l’association des commerçants et artisans algériens en tant qu’association « professionnelle » souligne son président, les prix des produits qui ont « flambés » ; chose qu’il avoue à cause de la crise sanitaire qui a impacté négativement l’économie, ne pourront ( les prix) pas se stabiliser si les autorités publiques et les concernés ne répondent pas aux conditions suivantes telle la création de 500 nouveaux marchés (détails, gros, proximités..) afin de lutter contre l’informel, soulignant que le pays compte aujourd’hui
2 000 marchés, qualifiant ce nombre d’ « insuffisant à comparer avec le nombre de la population et la superficie de l’Algérie », aussi Boulanouar a revendiqué la création des marchés spécialisés notamment en texture et la chaussure, tout en encourageant les importateurs à revenir et à s’intéresser à la production, ce qui va créer de la richesse, de l’emploi et fera réussir l’autosuffisance dans plusieurs matières. Précisant dans ce cadre que ces conditions aideront à stabiliser les prix et même à les diminuer, notamment après la crise du Covid qui a causé l’arrêt temporaire et définitif de plus de 700 000 activités dont 200.000 sont commerciales. Par ailleurs, le même intervenant a plaidé, en cette occasion, pour la création des zones industrielles telles que le ministre du commerce, Kamel Rezig, l’a promis auparavant : une à Tlemcen et l’autre à Médéa spécialisées dans la fabrication de la chaussure et du cuir.
Sarah Oubraham