S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, l’analyste politique, Brahim Zitouni, a qualifié le contenu de la résolution du Parlement européen sur la question des droits de l’homme en Algérie de « calomnie et de malhonnêteté intellectuelle » au-delà de son caractère ingérant dans les affaires internes du pays.
« Il y a dans ce communiqué des contre-vérités, des intentions malsaines. Au-delà de l’ingérence, c’est de « la calomnie et de la malhonnêteté intellectuelle » qui voulaient dire que l’Algérie mène à son effondrement. C’est la philosophie de cette résolution. Reste que la réaction du ministère des Affaires étrangères, des partis politiques, et de la société civile dans leur ensemble, «est salutaire», parce-que signifiant nettement à ses auteurs le refus de pareilles injonctions », À expliqué l’invité de Souhila El-Hachemi. à travers l’usage qui est fait par le Parlement européen « de l’idéologie des droits de l’Homme », M. Brahim Zitouni relève un aspect aussi important que l’est l’intervention militaire. Il y décèle les mêmes méthodes de déstabilisation utilisées du temps de la colonisation par le Parti socialiste français.
L’Hexagone met la pression sur l’Algérie
Quant aux instigateurs de cette résolution, l’intervenant pointe du doigt la France qu’il tient pour premier responsable de ces attaques à répétition contre l’État algérien sous couvert des questions des droits de l’Homme.
Plus explicite, il dira que la France cherche à imposer son industrie automobile dans notre pays, ainsi que pour les autres produits et que le fait d’avoir tourné vers d’autres fournisseurs en céréales notamment lui est resté en travers de la gorge. «C’est, commente-t-il, comme si on voulait nous dire qu’il faut les importer de France», a-t-il dit sans ambages.
La France cherche également, a-t-il ajouté, à exercer des pressions sur notre pays par le biais de la pression militaire exercée à nos frontières, en Libye et au Sahara occidental, ainsi que du rapport culturel « qu’on cherche à nous imposer». Pour l’hôte de la chaîne 3, cette concomitance des choses démontre « une pression de l’Hexagone sur l’Algérie à différents niveaux », militaires mais également culturels, «en notre défaveur». La révision souhaitée par l’Algérie de l’accord d’association avec l’Union européenne n’est pas également du goût de ces pays, a-t-il encore enchaîné, assurant qu’il s’agit-là d’ « intérêts énormes » qui se trouvent malmenés par la volonté de notre pays qui cherche à revoir le texte qui est d’ailleurs contraire à nos intérêts, d’où justement toutes ces attaques contre notre pays. Dans ce contexte, l’intervenant a souhaité l’émergence d’un ensemble économique magrébin dans le but de négocier en bloc avec nos partenaires étrangers au lieu d’aller en solo dans ce genre de négociations. « Aller en bloc pour des négociations c’est 100 millions de personnes contre les 400 millions de l’UE ce qui n’est d’ailleurs pas négligeable », a-t-il soutenu à ce sujet. L’intervenant a estimé, par ailleurs, que c’est le souffle du mouvement populaire de février 2019 qui donne à l’État algérien, la force de pouvoir se dresser contre de telles manœuvres, en dessinant un consensus au sein de la société civile pour les dénoncer. C’est dans ce sens qu’il a plaidé pour l’ouverture des médias pour toutes les tendances afin de s’exprimer librement dans un cadre démocratique et consensuel pour consolider les liens entre Algériens et faire face à toutes ces agressions émanant de l’extérieur.
Brahim Oubellil