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L’ANALYSTE BERTSCHI WRIGLEY SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Les USA ne doivent pas s’aligner sur les thèses coloniales de Rabat

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L’ analyste sécuritaire, Alexander Bertschi Wrigley, a rappelé aux États-Unis leur responsabilité à faire respecter le droit international, soulignant que toute décision de passer outre dans le cadre d’une éventuelle normalisation Maroc-Israël, entraîneraient « l’érosion » des textes internationaux qui garantissent le droit à l’autodétermination au peuple du Sahara occidental, et créerait un « dangereux précédent ». Dans un article paru mardi passé sur le site Commondreams, Bertschi Wrigley a mis les ÉtatsUnis devant leur responsabilité au moment où des informations circulent à l’approche des élections américaines, selon lesquelles « le Maroc serait disposé à une normalisation des relations avec Israël » en échange de la reconnaissance par Washington des supposées revendications marocaines sur le Sahara occidental. À ce titre, l’analyste a soutenu qu’avec une éventuelle décision, les ÉtatsUnis, et le monde dans son ensemble, subiraient « de graves répercussions, l’érosion des normes internationales concernant le droit à l’autodétermination, l’affaiblissement de la capacité de l’ONU à résoudre les conflits, ainsi que la diminution de la capacité des États-Unis à jouer un rôle de chef de file au niveau international ». À ce propos, il a rappelé que l’administration américaine a la responsabilité de faire respecter le droit international, y compris le référendum d’autodétermination , soutenu par les États-Unis qui donnerait aux Sahraouis le choix de décider de leur avenir. Pour lui, une décision de reconnaître une supposée souveraineté marocaine sur le Sahara occidental pour marquer des points politiques avant les élections américaines serait « honteux et entacherait la politique étrangère américaine », voire « délégitimerait le travail de l’ONU, dont le mandat principal au Sahara occidental est d’organiser et d’assurer un référendum ». Il a rappelé, à ce sujet, que ce mandat est soutenu par un avis consultatif historique émis par la Cour internationale de justice ainsi que par des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies. Par conséquent, une décision des États-Unis de passer outre ces efforts « compromettrait la capacité des Nations unies de jouer un rôle constructif dans tout conflit ailleurs », a mis en garde ce spécialiste de l’Afrique du Nord. Ce serait également « une répudiation des objectifs longtemps recherchés par Washington pour la région. Les Etats-Unis ont joué un rôle clé en aidant à renforcer l’appui d’une résolution politique mutuellement acceptable du conflit », a estimé Bertschi Wrigley. Un éventuel changement radical de la politique américaine créerait un « dangereux précédent et remettrait en question l’intégrité des États-Unis et leur engagement dans les efforts internationaux pour trouver des solutions politiques multilatérales ». Le conflit au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a commencé après le retrait de l’Espagne de la région en 1975 et le Maroc en a profité pour occuper une grande partie du territoire contesté. En conséquence, le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, reste classé par les Nations unies comme un « territoire non autonome » en attente de décolonisation. Depuis le cessez-le-feu de 1991, l’ONU s’emploie à organiser un référendum pour permettre aux Sahraouis de décider de leur avenir. À ce jour, le conflit a contraint des milliers de réfugiés sahraouis à fuir vers des camps, où la plupart dépendent des Nations unies pour presque tous les besoins de base. Pendant ce temps, les Sahraouis se trouvant dans les territoires du Sahara occidental occupé font face à de multiples violations des autorités coloniales marocaines des droits de l’homme des sahraouis.
Mokhtar B.

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