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LAMAMRA DANS UN ENTRETIEN À L’AGENCE TURQUE ANADOLU « Le peuple algérien ne saura tolérer les attaques contre lui »

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«  Nous faisons comprendre à tous les partenaires, et en particulier la France, que l’Algérie ne peut pas compromettre sa dignité pour la coopération et l’Algérie ne peut accepter aucune interférence dans ses affaires internes »,  a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans un entretien accordé à l’agence de presse turque Anadolu.

Cette précision constitue une énième mise au point adressée au président français et à tous les nostalgiques du passé colonial de la France, qui continuent d’instrumentaliser l’histoire de notre pays à des fins électoralistes. Il faut rappeler dans ce contexte que la droite française a emboîté le pas aux potentiels candidats de l’extrême- droite pour jeter leur fiel sur notre pays et son Histoire. Lamamra qui a reconnu que l’Histoire de la France avec l’Algérie est complexe et difficile a toutefois rappelé que l’Algérie ne saurait tolérer qu’on manque de respect à son passé, ni à ses symboles au nom d’une coopération qui n’est pas bâtie sur le respect mutuel. Il a affirmé que le peuple est décidé à défendre collectivement,  « notre indépendance et notre souveraineté face à ce que nous considérons comme une grave erreur de la part des autorités françaises », a-t-il précisé.
Lamamra qui a profité de sa présence à Rome pour  visiter la place où fut exécuté le roi Numide Jugurtha, un geste hautement symbolique, a voulu répondre d’une manière très subtile aux propos du président français qui s’est permis il y a quelques jours de tenter de tempérer son discours tout en voulant se montrer ferme pour ne pas se dédire aux yeux de l’électorat de Le Pen et Zemmour. Le président français semble faire tout faux ces derniers jours, lui qui semble suivre la boussole de la précampagne électorale tout en gérant les dossiers qui l’interpellent à l’instar de la crise des Gilets jaunes qui lui promettent une rentrée sociale difficile, la crise des sous-marins, où rien n’est encore réglé ou encore la gestion des effets de la pandémie qui risque de lui coûter son fauteuil à l’Elysée.
Le chef de la diplomatie nationale a rappelé que les rapports tendus entre la France et l’Algérie ne sauraient interférer sur les relations du peuple algérien avec les autres pays frères à l’instar de la Turquie. C’est une précision de taille dans la mesure où la France qui a toujours appelé à une coopération avec l’Algérie ne s’est pas départie de sa vision tutélaire sur l’Algérie qui ne saurait accepter des attaques contre son passé, son peuple ou sa révolution.
Pour la gouverne du président Macron qui s’est permis de remettre en cause l’existence de la nation algérienne avant l’occupation française, ses ancêtres ont eu leurs représentants en Algérie depuis la nuit des temps. À titre d’exemple nous lui rappellerons que de 1578 à 1585, Maurice Sauron était consul de France à Alger et que quelques années avant la fameuse histoire de l’éventail, considérée comme un affront à la France et un motif pour envahir l’Algérie et engager un génocide qui a duré 132 ans, Pierre Deval avait séjourné à Alger de 1815  à 1827 en qualité de consul de France en Algérie.
C’est dire que quand la marine française a débarqué à Sidi Fredj, en 1830, l’Algérie et la nation étaient déjà une réalité que ne peuvent occulter les propos nauséabonds du président Macron qui devrait changer de ton et surtout changer d’arguments de campagne s’il compte couper l’herbe sous les pieds du couple Zemmour-Le Pen ou supplanter encore une fois les candidats de la gauche qui eux semblent avoir une longueur d’avance si on se fie aux chiffres des instituts français de sondage.
Slimane B.

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