Dans un délai ne dépassant pas les trois mois, l’Algérie connaîtra l’organisation des élections législatives anticipées après la dissolution de l’actuelle APN par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Un scrutin qui se déroulera cette fois-ci dans 58 wilayas et non pas 48.
En effet, dix circonscriptions administratives du sud du pays ont été promues wilayas à part entière, par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. Ce nouveau découpage administratif de la carte Algérie 2021, portant le nombre des wilayas à 58, satisfait amplement les citoyens de ces régions, en l’occurrence, Timimoun, Bordj Badji-Mokhtar, Ouled-Djellal,Béni-Abbès, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El-Meghaïer El-Ménia.
Cette mesure vient consolider, le principe du passage à une étape supérieure, et mettre en place les conditions adéquates pour la promotion du potentiel des wilayas du Sud, dans le cadre d’une répartition équitable des richesses, et surtout dans l’objectif de concrétiser une décentralisation qui est devenue autant nécessaire qu’urgente. Pour rappel, l’adoption du projet de loi visant à ériger les dix circonscriptions administratives en wilayas dotées de pleines prérogatives a été décidé lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le 26 novembre 2019 sous la supervision d’Abdelkader Bensalah, alors Chef de l’État. Jeudi le 18 février, le Président a annoncé également la dissolution de l’APN et l’organisation d’une élection législative anticipée aux alentours de juin prochain ou dans un délai qui, en cas de contraintes imprévues, ne devrait pas dépasser l’été 2021. La loi stipule, à ce propos, que « les élections législatives ont lieu dans un délai maximal de trois (3) mois. Dans le cas où ces élections ne peuvent être organisées dans les délais prévus en raison d’une impossibilité quelconque, ce délai peut être prorogé d’une durée maximale de trois (3) mois après avis de la Cour constitutionnelle ». Changement en vue, le scrutin sera organisé dans 58 wilayas, et donnera donc une nouvelle recomposition de la représentation à l’APN, aujourd’hui composée de 462 sièges correspondants au nombre de wilayas du pays (48). Selon la Constitution, chaque circonscription se voit attribuer un nombre de sièges en fonction de sa population: un siège par tranche de 80 000 habitants, plus un siège pour une éventuelle tranche restante de 40 000 habitants, avec un minimum de quatre sièges par circonscription. Après décompte des suffrages, la répartition des sièges se fait selon la méthode dite « du plus fort reste». En bref, il est sûr que le nombre des sièges dans la chambre basse du Parlement sera revu à la hausse en raison de la création de nouvelles wilayas et donc aussi de nouvelles APC et daïras, ce qui demandera la mise en place de nouveaux services administratifs et la mobilisation de nouvelles capacités humaines et aussi de moyens matériels pour accompagner ce processus électoral afin de garantir la transparence du scrutin et sa réussite.
Sarah Oubraham