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L’ALGÉRIE N’EST PAS À L’ABRI D’UNE TROISIÈME VAGUE : Les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme

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Une négligence à titre individuel et collectif dans les gestes barrières contre la propagation de la Covid-19 a conduit à une dégradation remarquable de la situation sanitaire ces derniers jours, ce qui a poussé les professionnels de la santé de tirer la sonnette d’alarme et d’alerter contre une éventuelle troisième vague. E n effet, beaucoup de médecins, professeurs et autres personnels du corps médical à l’instar du Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP) et Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses hôpital de Boufarik ont qualifié l’actuelle situation d’ « inquiétante », et d’ « alarmante », après le relâchement dans les mesures de prévention observé chez les citoyens dans plusieurs endroits notamment dans les lieux publics les plus fréquentés, que ça soit dans les marchés ( magasins, centres commerciaux…) en l’absence des agents de contrôle surtout en ce mois de Ramadhan, ou dans les administrations, les établissements scolaires et universitaires, d’ailleurs le ministère de l’É”ducation a averti dans ce cadre du dérapage observé chez les écoliers surtout qu’il n’est pas contrôlé par les responsables, lançant pour ce fait des inspections afin de veiller sur le respect du protocole sanitaire. Outre ce secteur, le laisseraller dans les moyens de transports en commun ainsi que les taxis, et à la sortie des mosquées après les prières des tarawih n’est pas absent (les fidèles et les usagers de ces moyens) ne respectent pas la distanciation sociale entre eux, et le port du masque reste aléatoire. Ces comportements souvent dénoncés par les spécialistes risquent de nous faire revivre le même scénario que celui de l’année passée après la fin du mois sacré en enregistrant un rebond record des contaminations. C’est d’ailleurs le constat du professeur Mehyaoui membre du comité scientifique de suivi de la pandémie intervenant hier sur les ondes de la chaîne3 de la Radio nationale. « Après une situation confortablement stable durant plusieurs semaines, il y a rebond du nombre de contaminations du essentiellement à l’ouverture des espaces publics doublée d’un relâchement général au point où le port de masque est devenu aléatoire. Peu de gens observent les mesures barrières dont le port du masque, qui est obligatoire et le respect de la distanciation», indique-t-il, précisant que « c’est le constat de tous les jours et à plusieurs niveaux pas que les espaces publics mais aussi dans les espaces fermés », et que ce relâchement peut, « déboucher sur une situation inquiétante ». « Il y a un laisser-aller généralisé », insiste à dire le Professeur Ryad Mehyaoui, appelant au retour à l’exigence des restrictions édictées par la force de la loi. « Tout le monde doit être responsable dans son domaine, son secteur ou son poste à l’instar de la responsabilité observée au niveau des mosquées », appuie-t-il avertissant qu’ « On n’est pas à l’abri d’une troisième vague ». Celle-ci menace la société de par la négligence à titre individuel et collectif. «Il faut renforcer toutes les mesures de sécurité, renforcer les mesures barrières », exige-t-il. « C’est beau d’être confortable, mais le mieux est de le rester », insiste-t-il pour qu’« on reprenne conscience de la situation pour que cette insouciance et cette lassitude doivent être levées une fois pour toute afin de reprendre réellement les choses en main ».

200 cas de variants : la situation risque de s’aggraver
Pire encore, cette année avec le nouveau variant qui se caractérise par sa vitesse de transmission voir huit fois plus que la covid classique, nous risquons une hausse dans la cadence du nombres de cas infectés par le virus et une augmentation dans les décès après avoir enregistré une stabilité remarquable. Il est à noter qu’on est à 200 cas contaminés par ces mutants pour 129 cas du nigérian et 70 britannique, qui se propagent rapidement et résiste bien plus que la souche mère du covid-19, a indiqué Mehyaoui, laissant entendre, toutefois, que la réalité est tout autre rappelant que « plus on fait de séquençage plus on en trouve». Mais, on ne peut séquencer tous les PCR, regrette-t-il, car il faut dire que seul l’institut Pasteur est habilité à le faire. De son côté la semaine passée l’IPA a communiqué des données concernant le nouveau variant indiquant que « vingt (20) nouveaux cas du variant britannique et 31 du variant nigérian de coronavirus ont été confirmés en Algérie », Pour ce qui est des 20 cas confirmés du variant britannique, 16 cas ont été confirmés dans la wilaya d’Alger, 2 cas à Blida, 1 à Djelfa et un autre cas à Oran, relève l’Institut. Concernant les 31 cas du variant nigérian, 5 cas ont été confirmés à Alger, un cas à Blida, 5 à Djelfa, 16 à Laghouat, 1 à Médéa, 2 à Relizane et 1 cas à Touggourt. Le nombre total de cas confirmés de variants à ce jour s’élève ainsi à 78 cas pour le britannique et 129 cas pour le nigérian. Dans le même contexte en rapport avec la « gravité » de la situation, le Pr en réanimation a révélé que six wilayas dans le pays sont les plus touchées par le virus à l’instar de M’silla, Alger, Batna, Ouargla, Blida et Jijel tandis que 26 autres sont absolument indemnes de cette pandémie.
Sarah Oubraham

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