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L’ALGÉRIE ÉLUE VICE-PRÉSIDENTE DE LA 29e SESSION DE LA CONFÉRENCE DES ÉTATS PARTIES À LA CIAC : Un autre succès pour la diplomatie algérienne

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L’Algérie vient d‘être élue, lundi, au titre de l’Afrique, vice-présidente de la 29e session de la Conférence des États parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) qui se tient du 25 au 28 novembre à La Haye aux Pays Bas. 
Lors de cette séance, l’Algérie a été également élue membre de « la Commission de confidentialité » de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Cette élection confirme le retour en force de la diplomatie algérienne qui vient de faire un retour gagnant sur la scène internationale avec comme point d‘orgue son action saluée au niveau du Conseil de sécurité de l’Onu où elle siège en qualité de membre non permanent.  L’Algérie prend part à cette session avec une délégation de haut niveau, composée du président de l’Autorité nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques au niveau national, des représentants du Premier ministère, du ministère de l’Énergie, de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale, ainsi que de la représentation permanente de l’Algérie auprès de l’OIAC, conduite par la représentante permanente de l’Algérie l’ambassadrice Salima Abdelhak qui prononcera un discours sur les principales questions qui intéressent l’Algérie lors du débat général de la session qui débattra de plusieurs points relatifs à la mise en œuvre de la Convention, notamment l’élimination des armes chimiques.
Il faut rappeler dans ce contexte que l’Algérie a toujours milité pour un moratoire mondial sur la production et l’usage des armes chimiques. Son action au niveau de l’OIAC a été fort remarquée lors des tentatives des États Unis d’engager le monde dans une guerre contre l’Irak, lors de la seconde guerre du Golfe au motif que ce pays disposait d’un arsenal important d‘armes chimiques. Le secrétaire d’État américain Colin Powell, avait usé, en 2003, de mensonges depuis les Nations unies pour déclarer que l’Irak disposait de « laboratoires mobiles » pour fabriquer des armes biologiques. Cela devait justifier l’invasion de l’Irak pour retrouver et détruire ces armes, mais cet arsenal n’a jamais été retrouvé. L’Algérie était parmi les pays qui avaient réfuté les allégations américaines et qui avaient voté contre une résolution de l’Assemblée générale de l’Onu sous le chapitre 7 qui légalise l’usage de la force pour faire cesser une menace qui plane sur la sécurité mondiale.

La Gendarmerie nationale récipiendaire du Prix « OIAC – Ville de La Haye »
Lors d’une cérémonie officielle, le Prix « OIAC – Ville de La Haye » pour l’année 2024 a été décerné à l’INCC de la Gendarmerie nationale en reconnaissance de sa contribution remarquable à la réalisation de l’objectif de l’organisation pour un monde sans armes chimiques. L’institut algérien s’est vu attribuer le Prix conjointement avec le Conseil indien des produits chimiques (ICC). La cérémonie de remise de cette distinction s’est déroulée en présence des délégués et représentants des États membres de l’OIAC, sous la présidence du président de la session, le directeur général de l’organisation, de Mme Salima Abdelhak, présidente par intérim de son Conseil exécutif, et du maire de La Haye.
Le directeur général de l’OIAC, a indiqué que ce prix « reflète l’importance capitale de la coopération entre les parties prenantes pour atteindre l’objectif d’un monde sans armes chimiques ». « L’Institut algérien s’emploie à accomplir au mieux sa mission » et joue un rôle essentiel dans les efforts de renforcement des capacités, comme ce fut le cas avec l’exercice CHEMEX Afrique 2023 accueilli par l’Algérie, a-t-il ajouté. Il y’a lieu de noter que l’exercice CHEMEX Afrique 2023 a été organisé du 23 septembre au 4 octobre en Algérie dans le cadre de l’application de l’Article X de la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) et du Programme de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) pour le renforcement de la coopération avec l’Afrique. C’est un exercice, à composantes multiples, de renforcement des capacités d’intervention en cas d’urgence chimique, pour la région africaine.
Pour sa part, le maire de La Haye a souligné que « la distinction reflète les précieux efforts déployés à l’échelle mondiale pour un monde exempt d’armes chimiques » ajoutant que « le dévouement des deux instituts et leurs approches créatives sont des exemples inspirants de la manière dont nous pouvons œuvrer ensemble pour un monde plus sûr et pacifique ».
Dans une déclaration du représentant de l’Institut algérien ayant reçu le prix, ce dernier a exprimé sa gratitude de voir les efforts déployés par l’Institut, couronnés par la reconnaissance de l’OIAC et la ville de La Haye pour avoir honoré l’Institut avec cette prestigieuse distinction qui suscite fierté et reconnaissance, ajoutant que cette distinction implique une grande responsabilité car elle encouragera l’Institut à redoubler d’efforts pour justifier la confiance placée en lui.
Il n’a pas manqué à cet égard de rappeler le soutien de l’Algérie à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et son engagement à sa pleine mise en œuvre à travers une série de mesures, notamment par le développement continu de ses capacités et de ses institutions pour garantir la conformité et l’échange d’expériences dans la région. « Cette élection et cette distinction constituent une reconnaissance de la part de la Communauté internationale du rôle actif et distingué de l’Algérie au sein de l’OIAC, renouvelant ainsi la confiance en ses efforts visant à éliminer les armes chimiques et à atteindre les objectifs de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, au service de la sécurité et de la paix internationales », a -t-il indiqué.
Il y’a lieu de rappeler que cette reconnaissance intervient quelques mois seulement après l’obtention par l’Institut, en juillet 2024, du certificat lui accordant la qualité d’institut désigné par l’OIAC. Il convient également de noter que l’organisation a reçu le prix Nobel de la paix en 2013 pour ses efforts en vue d’éliminer les armes chimiques, et pour préserver le prestige de cette distinction, elle a tenu l’année suivante, à instaurer, en collaboration avec la ville de La Haye, le prix annuel conjoint « OIAC– La Haye » décerné aux institutions et aux personnalités qui œuvrent pour l’interdiction des armes chimiques et de destruction massive dans le monde.
Slimane B. 

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