L’Algérie a relevé samedi avec un «profond regret», son classement par le département d’état américain dans son rapport sur la traite des personnes dans une «catégorie 3» qui est «loin de résulter d’une évaluation rigoureuse de la situation».
Dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères relève avec un «profond regret», que le 16e rapport du département d’Etat américain sur la traite des personnes classe, encore une fois, l’Algérie dans une «catégorie3» regroupant des Etats qui, selon les auteurs, «ne se conforment pas pleinement aux normes minimales pour l’élimination de la traite et ne font pas d’efforts pour atteindre cet objectif».
Le ministère déplore cette appréciation qui, «loin de résulter d’une évaluation rigoureuse de la situation, continue de puiser surabondamment à des sources approximatives et manquant de crédibilité et de se fonder sur des informations erronées, voire fallacieuses».
La note, qui «ne prend pas l’exacte mesure des efforts significatifs consentis par notre pays en matière de prévention de la traite des personnes, ne rend certainement pas justice à la posture claire et active qui est celle de l’Etat algérien sur cette problématique dans son ensemble, le fléau de la traite des personnes étant un phénomène marginal en Algérie et étranger aux valeurs et coutumes de la société algérienne», relève la même source. En effet, l’Etat algérien «a traduit son engagement à lutter, avec détermination, contre ce fléau par la mise en oeuvre d’une stratégie nationale en la matière, ainsi que par l’élévation prochaine du Comité interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes en Comité national, point focal en la matière, placé sous l’autorité directe du Premier ministre pour en rehausser les capacités et l’efficacité», rappelle-t-on.
«Additionnellement à l’opérationnalisation d’une politique nationale en ce domaine, ce Comité aura pour principales missions le suivi de l’application des instruments juridiques internationaux y afférents ratifiés par l’Algérie, la coopération et l’échange d’informations avec les organismes nationaux et internationaux, ainsi que la réalisation de programmes de formation et de sensibilisation sur cette question». Le ministère des Affaires étrangères note que «la part significative que l’Algérie entend souverainement prendre dans l’élimination du phénomène transnational de la traite des personnes, dans le contexte de son engagement bien établi contre d’autres fléaux tels que le terrorisme, procède de convictions intangibles découlant de sa lutte de libération nationale qui a fondamentalement fait droit à la dignité et l’intégrité de la personne humaine». «Dans la conception et la conduite de ses politiques internes et internationales, l’Algérie veille scrupuleusement à une cohérence et à une constance qu’elle souhaite pouvoir partager avec tous ses partenaires internationaux pour assurer ensemble un avenir qualitativement meilleur à tous les peuples du monde», affirme la même source.