L’agression sioniste contre la ville de Tulkarem et ses camps de réfugiés se poursuit pour le 34ème jour consécutif, tandis que le camp de Nour Shams subit un siège étouffant depuis 21 jours.
Ce cycle de violences, qui coïncide avec le début du mois sacré du Ramadhan, s’accompagne d’une intensification des déplacements forcés de Palestiniens, sommés de quitter leurs maisons sous la menace des armes. Les forces d’occupation ont chassé les habitants du quartier de Jabal al-Nasr, à l’est de Tulkarem, alors que la pression militaire sur Nour Shams s’intensifie. Les soldats sionistes transforment des maisons en casernes et en postes de tir pour leurs snipers, semant la terreur parmi les habitants. Des scènes de détresse se répètent alors que des hommes, femmes et enfants fuient à pied sous les tirs de sommation des soldats de l’occupation. Les actes de destruction systématique se multiplient. Des maisons ont été incendiées dans le quartier d’Al-Manshiyah, les infrastructures ravagées et les routes détruites. L’occupation a récemment annoncé la destruction imminente de 11 habitations à Nour Shams, prétextant la construction d’une route reliant la place du camp à Al-Manshiyah. Parallèlement, des barrages militaires ont été érigés pour boucler Tulkarem et ses camps, tandis que les forces d’occupation se positionnent stratégiquement dans les rues et sur les toits des bâtiments résidentiels. A l’aube, deux jeunes hommes ont été arrêtés après l’irruption des soldats sionistes dans leurs domiciles, une méthode devenue une pratique courante visant à décourager toute résistance. L’offensive brutale en Cisjordanie occupée s’inscrit dans une politique d’oppression systématique, comme en témoigne la démolition de 26 bâtiments à Tulkarem et le martyre de 13 Palestiniens, dont un enfant et deux femmes, l’une enceinte de huit mois. Les déplacements forcés ont atteint un seuil critique, avec plus de 5 500 réfugiés fuyant les quartiers ciblés pour trouver refuge dans des centres d’accueil ou chez des proches. Malgré l’urgence humanitaire, l’occupation empêche l’acheminement des biens essentiels et empêche les équipes de secours d’accéder aux zones assiégées. Les réseaux d’eau et d’électricité sont détruits, plongeant la population dans une situation critique. Cette escalade est une nouvelle preuve du mépris de l’occupant pour le droit international, alors que la Cour pénale internationale tarde à assumer pleinement ses responsabilités. Dans ce contexte, le silence complice des gouvernements occidentaux renforce l’impunité sioniste. Alors que les peuples exigent la fin de la guerre et le respect des droits du peuple palestinien, leurs dirigeants poursuivent leur soutien militaire à l’occupant, prétextant le « droit d’Israël à se défendre », y compris contre des bébés en couveuse. L’horreur se poursuit, documentée jour après jour. La presse internationale, à l’image du journal britannique « The Guardian », a récemment révélé une vidéo de surveillance confirmant l’exécution d’un enfant palestinien de 12 ans, Ayman Al-Heimoni, par des soldats sionistes en Cisjordanie occupée. Ces images, qui font écho aux massacres à Ghaza, viennent rappeler l’ampleur des crimes de guerre commis chaque jour contre un peuple en lutte pour son indépendance depuis 1948.
M. Seghilani