Après plus d’un mois de la rentrée scolaire marquée par des difficultés et des problèmes d’organisation à tous les niveaux, le ministère de l’Éducation nationale a daigné enfin réagir en appelant au lancement de débats, notamment avec les partenaires sociaux qui ont été invités à « présenter le bilan préliminaire pour l’organisation de la scolarité ».
Lors d’une conférence par visioconférence organisée, dimanche, avec les directeurs de wilaya de l’éducation le ministre du secteur, Mohamed Ouadjaout, a relevé qu’il a été, en effet, constaté des anomalies sur le terrain qu’il fallait absolument « aplanir ». Selon lui, l’ensemble des rapports parvenus à la cellule centrale du ministère, un mois après la rentrée scolaire ont fait apparaître des anomalies dans l’organisation de la scolarisation, ce qui implique l’adaptation de mesures adoptées à travers le suivi quotidien et continu, en invitant les directeurs des établissements éducatifs ainsi que les inspecteurs à examiner les difficultés soulevées par les enseignants pour en trouver les solutions adéquates. Le ministre a également appelé les partenaires sociaux à présenter le bilan préliminaire pour l’organisation de la scolarité en vue de parvenir à des solutions, dont l’équilibre dans le nombre des groupes éducatifs assignés à chaque enseignant. Pour ce qui est de l’application du protocole sanitaire de prévention contre la Covid-19, Ouadjaout a indiqué qu’il convient de « renforcer les actions de sensibilisation en milieu scolaire », en lançant un appel à l’ensemble des acteurs pour adhérer à cette démarche avec la poursuite des sorties des inspecteurs sur le terrain en compagnie des médecins aux fins de faire le point sur l’état de son application. Il est essentiel de souligner dans ce contexte que depuis la rentrée, les partenaires sociaux n’ont eu de cesse de dénoncer justement le non-respect de ce protocole et le manque de moyens permettant de le faire, ce qui avait induit une grande propagation du virus dans les établissements.
C’est donc maintenant que le ministre du secteur a décidé de réagir d’ailleurs, il a déclaré que les aides financières exceptionnelles ont été versées à tous les établissements éducatifs pour leur permettre de couvrir les frais pour les jours restants de ce mois. Il a souligné que son secteur a obtenu une autorisation de la part du Premier ministre afin d’utiliser les avoirs financiers restants dans les comptes hors budget, à l’effet d’acquérir les moyens préventifs sanitaires ainsi que les produits d’hygiènes et leur distribution dans un cadre organisé entre les établissements éducatifs. Une démarche qui aurait pu pourtant être suivie bien avant la rentrée car le MEN avait eu suffisamment de temps pour préparer cette rentrée « spéciale » en ces temps de pandémie. I
l est à rappeler, par ailleurs, que le ministère de l’Éducation nationale avait mis en place récemment un plan exceptionnel pour la reprise des cours et l’organisation de la scolarité des élèves des trois cycles d’enseignement, prévoyant des mesures liées notamment à la répartition des élèves en groupes et sous-groupes de 20 à 24 apprenants, à l’exception de certains groupes où le nombre d’élèves est égal ou inférieur à 24. Ceci ayant pour objectif le respect de la distanciation physique, sachant qu’en temps normal les classes sont surchargées.
Ania Nait Chalal
ILS S’ÉTALERONT SUR 20 JOURS
Début des contrôles et des interrogatoires la semaine prochaine
Le ministère de l’Éducation nationale a adressé à l’ensemble des directions de wilaya des instructions pour donner le coup d’envoi, la semaine prochaine, des interrogatoires et des contrôles continus pour les trois paliers éducatifs. Le MEN a fixé un délai de 20 jours pour finir ces devoirs et a laissé le libre choix pour les établissements de fixer les dates de leurs tenues, à condition toutefois qu’ils soient achevés avant le début des examens du premier trimestre. Aussi, le ministère a exhorté à ce que les questions des contrôles ne soient pas basées sur le « parcœurisme ».
Ania Nch
