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L’ACCORD DE PÊCHE UE-MAROC PRENDRA FIN AU MOIS DE JUILLET PROCHAIN : Forcing de Rabat pour sa reconduction

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La fin, au mois de juillet prochain, de l’accord de pêche qui lie le Maroc à l’Union européenne, fait agiter Rabat qui veut manœuvrer pour s’offrir le soutien de ses alliés.

Et dans ce cadre, le gouvernement de Pedro Sanchez et même s’il risque d’être sérieusement ébranlé au terme des élections locales prévues en mai prochain, constitue, au mépris de la loi et de la légalité internationale de défendre et faire la promotion de la thèse de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Rabat compte sur le soutien inconditionnel de Madrid pour la prolongation de cet accord, arrondi pourtant la Cour de justice européenne qui avait exclu de son champ de « validité », les territoires sahraouis occupés. Cette exclusion, décidée par cette juridiction européenne considère que les zones de pêche inclues dans les limites territoriales du Sahara occidental sont considérées comme une zone soumise à un processus de décolonisation non encore achevé. L’expiration de cet accord met dans l’embarras le Conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche, qui doit trouver la bonne formule pour sa reconduction mais dans le respect des décisions de justice de l’UE qui a défini les territoires et les eaux territoriales du Sahara occidental comme lignes rouges à ne pas transgresser. Rabat en est conscient et c’est pourquoi il a sollicité son allié Madrid pour lui apporter le coup de main qui lui permettra de voir l’accord reconduit. Luis Planas, le ministre espagnol de l’Agriculture et de la Pêche, a estimé, lors de la réunion, que le renouvellement de l’accord ne serait pas possible sans une résolution claire sur le Sahara occidental. Et ici le mot est lâché et c’est là ou devraient intervenir les alliés de Rabat. Avant le scandale du Marocgate, la mission des groupes de lobbying au profit du Maroc, qui avaient l’accès facile au niveau des instances de l’UE. Ils avaient toute la latitude de faire adopter les résolutions favorables à Rabat et opposer le véto devant celles qui ne défendent pas ses thèses. Le démantèlement de la toile de la corruption qui avait permis à rabat de profiter de la mansuétude et parfois même du soutien de l’UE, est une nouvelle donnée qui inquiète au plus haut point le Makhzen qui n’a plus ses valets, « ses eurodéputés corrompus » pour défendre la thèse de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’UE est devant ses responsabilités. Elle doit clairement définir sa position concernant les conditions de reconduction de l’accord de pêche avec le Maroc. L’Espagne qui est le principal bénéficiaire de cet accord avec une flotte qui compte plusieurs navires qui font plusieurs marées au large du Sahara occidental, est en train de faire la promotion de la thèse marocaine de large autonomie des territoires sahraouis pour parvenir à la reconduction de l’accord et par la même à préserver un secteur de son économie, qui a trop perdu depuis l’accession de Pedro Sanchez à la tête du gouvernement. Il faut savoir qu’en défendant l’accord de pêche Maroc-UE, Pedro Sanchez défend ses intérêts car une réduction du volume des quantités de poissons pêchées dans le cadre de l’accord Maroc-UE, signifierait de grosses pertes pour l’économie de son pays, négativement impactée par le gel de l’accord d’amitié avec l’Algérie. Les pays de l’UE sont aujourd’hui grandement interpellés. La Cour de justice européenne a défini des lignes rouges conformément aux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, qui ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Les basses manœuvres des alliés du Maroc ont pour objectif de vouloir pousser l’UE à fouler aux pieds la légalité internationale et les arrêts de la Cour de justice européenne. Madrid est engagé dans un véritable travail de lobbying au profit du Makhzen et ses thèses au moment où le scandale du Marocgate n’a pas encore livré tous ses secrets.
Slimane B.

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