Le ministère de la Communication a appelé tous les producteurs et agences de production audiovisuelle ayant obtenu des licences auprès de ses départements à respecter le contenu de la licence de tournage ainsi que leurs engagements signés après réception de la licence.
Le ministère a souligné, dans un communiqué, que suite aux observations enregistrées concernant les différents programmes du Ramadhan, tous les producteurs et agences de production audiovisuelle qui ont obtenu des licences de photographie auprès des services du ministère, sont interpellés quant à la nécessité de respecter le contenu des licences accordées et d’honorer l’engagement signé après réception de ladite licence. Dans ce contexte, le ministère a informé les producteurs et les agences de production qu’il « n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour retirer leurs licences de tournage et/ou les inclure parmi les producteurs et agences de production interdits d’obtenir des licences de tournage à l’avenir ».
… et insiste sur les valeurs de la société algérienne
Par ailleurs, le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, a insisté sur l’impératif de tenir compte des valeurs et des coutumes de la société algérienne dans la grille des programmes diffusés durant le mois de Ramadhan, tout en respectant les normes relatives aux plages horaires de diffusion des spots publicitaires. Lors de sa rencontre avec les directeurs des chaînes de télévision publiques et privées, Laâgab a mis l’accent sur l’impératif de respecter la sacralité du mois de Ramadhan et les valeurs de la société algérienne lors de la diffusion des différents programmes, soulignant que l’intervention de la tutelle est motivée «par les nombreux dépassements constatés par le comité de vigilance chargé de suivre les programmes diffusés depuis le début du mois sacré de Ramadhan ». Parmi les points importants relevés dans ce sens, Laâgab a précisé que «certains feuilletons comportaient des scènes injustifiées qui ne correspondent pas à l’esprit du mois sacré de Ramadhan et aux coutumes de la société algérienne ». «Ces scènes auraient pu être supprimées sans avoir un impact sur le déroulement de la production dans son ensemble », a-t-il estimé. «Il ne s’agit pas des sujets abordés par ces feuilletons, mais plutôt de la manière dont ils sont traités qui est dénuée de toute créativité », a expliqué le ministre, ajoutant que «la façon avec laquelle sont présentés ces feuilletons donnent l’impression parfois qu’ils encouragent les fléaux sociaux tels que la drogue, au lieu de sensibiliser à leurs dangers ». Laâgab a précisé, dans ce sens, que «certains producteurs ont modifié les scénarios qui ont obtenu une autorisation préalable du ministère de la Communication », ce qui est «complètement inacceptable », a-t-il dit, en imputant aux directeurs des chaînes de télévision «la pleine responsabilité » en ce qui concerne le contrôle du contenu des programmes avant leur diffusion.
La publicité, l’autre couac
Quant au volet relatif à la publicité, Laâgab a fustigé «le non-respect, par la majorité des chaînes de télévision, des normes internationales régissant cet aspect, d’autant plus que celles-ci se sont transformées de chaînes d’information à des chaînes d’annonces». Il a en outre relevé que le temps de diffusion des spots publicitaires «a dépassé, dans plusieurs chaînes, 45 minutes non-stop, suscitant ainsi le mécontentement des téléspectateurs qui préfèrent regarder les chaînes nationales durant ce mois sacré ». «Il existe des normes internationales qui régissent le domaine de la publicité qu’il faut respecter, dans l’attente de la promulgation du cahier des charges et de l’installation de l’autorité de régulation en la matière », a-t-il noté. Estimant que ces chaînes «ont porté d’abord préjudice à elles-mêmes, puis au citoyen et aux médias nationaux dans l’ensemble », le ministre a souligné que «les Pouvoirs publics ne resteront pas passifs face à cette situation à laquelle il importe de remédier dans les meilleurs délais ».
Sarah O.