Accueil ACTUALITÉ LA SOLIDARITÉ NORD-AFRICAINE SE MET EN MARCHE VERS GHAZA : La Caravane...

LA SOLIDARITÉ NORD-AFRICAINE SE MET EN MARCHE VERS GHAZA : La Caravane « Es- Soumoud » franchit les frontières 

0

Une imposante caravane de solidarité baptisée «Caravane de la Résistance (Es- Soumoud)» a pris la route lundi depuis la Tunisie en direction du poste-frontière de Rafah, à la frontière entre l’Égypte et Ghaza, pour dénoncer la guerre génocidaire sioniste et briser le blocus qui étrangle la population palestinienne. 

Composée de plus de 7 000 volontaires venus de Tunisie, d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie et de Libye, la caravane prévoit de traverser la Libye puis l’Égypte, en direction de Ghaza, avec pour mission d’y faire parvenir une aide humanitaire d’urgence et de manifester le soutien populaire au peuple palestinien. Cette action a été coordonnée par la Coordination de l’action commune pour la Palestine en Tunisie, qui a appelé à une mobilisation massive contre les crimes de guerre commis à Ghaza depuis le 7 octobre 2023. La caravane s’inscrit dans un mouvement international grandissant qui réclame la fin de la guerre d’extermination et la levée immédiate du blocus. Des images poignantes transmises depuis les bus de la caravane montrent des rues tunisiennes envahies par des foules solidaires, applaudissant et acclamant les volontaires. Une militante embarquée dans l’un des bus a déclaré « Notre voyage vers Ghaza est pour nous un véritable pèlerinage ». Une autre activiste a qualifié ce moment de « moment historique », affirmant que «la caravane est un acte de résistance face à la guerre barbare » menée contre Ghaza. La caravane algérienne, baptisée elle aussi « Caravane Es-Soumoud » “caravne de la résilience”, a démarré dimanche depuis Alger pour rejoindre la Tunisie par voie terrestre. Les volontaires algériens se sont ensuite intégrés à la caravane principale partie de Tunis lundi matin, dans un élan de coordination régionale remarquable. Yahia Sari, président de l’Initiative algérienne pour la défense de la Palestine, a déclaré : « La caravane est un cri humanitaire lancé par les peuples libres du monde pour briser ce blocus inhumain ». Il a souligné que cette action reflète la position inébranlable de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne, dénonçant l’inaction des institutions internationales face aux massacres en cours.

Une convergence des caravanes arabes et internationales

Parallèlement, une marche internationale de solidarité a démarré en direction de Ghaza. Des délégations de 32 pays, comprenant des milliers de militants, doivent converger jeudi prochain vers Le Caire, avant de se diriger vers Al-Arich au nord-est de l’Égypte. Leur objectif est de rejoindre le poste-frontière de Rafah à pied, où ils installeront des tentes de protestation et tenteront de faire entrer des aides humanitaires vitales dans le territoire assiégé. Du Maroc, Abdelhafid Sriti, coordinateur du Groupe d’action nationale pour la Palestine, a annoncé une participation par voie aérienne jusqu’en Égypte, d’où les militants rejoindront la marche terrestre vers Ghaza. « Les Marocains sont mobilisés dans les rues depuis le 7 octobre. Nous irons jusqu’au bout pour défendre le peuple palestinien contre le génocide ».

Entre famine, massacre et exode

Face au silence et à la passivité des institutions internationales, ce sont les peuples qui prennent la relève. La Caravane, tout comme les initiatives maritimes, témoignent d’une mobilisation populaire globale qui resserre l’étau sur Israël, accusé de crimes de guerre et de génocide par de nombreuses voix, dont la Cour internationale de justice. Le message lancé par ces caravaniers, manifestants, et activistes est limpide « Vous n’êtes pas seuls, peuple de Ghaza. Le monde libre marche avec vous ». Depuis le 7 octobre 2023, l’occupant sioniste mène une guerre d’extermination à Ghaza, soutenue par les États-Unis. Le bilan est effroyable : plus de 181 000 Palestiniens tués ou blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes, plus de 11 000 disparus, et des centaines de milliers de déplacés. Le siège israélien a engendré une famine sans précédent, des épidémies, et la destruction de l’infrastructure vitale. Aujourd’hui, 1,5 million de personnes sur 2,4 millions sont sans abri, errant entre les décombres d’un territoire ravagé. 

M. Seghilani 

Article précédentAADL 3 : L’activation des comptes et le téléversement des dossiers avant le 12 juin 
Article suivantRÉCUPÉRATION DE PEAUX DE MOUTONS SACRIFIÉS DURANT L’AÏD : Un objectif de 40% contre 29% de l’année dernière