Le mouvement de la résistance palestinienne a vigoureusement rejeté les récentes accusations lancées par le président américain, Donald Trump, l’accusant d’avoir détourné l’aide humanitaire destinée à la population de Ghaza. Dans une déclaration ferme, la résistance a dénoncé ces propos comme étant « infondés » et a accusé l’administration américaine de perpétuer les récits mensongers de l’entité sioniste tout en exonérant les véritables criminels responsables de la catastrophe humanitaire dans l’enclave assiégée.
Selon la résistance palestinienne, les déclarations de Trump « blanchissent les crimes de guerre perpétrés contre plus de deux millions de Palestiniens » et participent à la couverture politique et médiatique de la guerre d’extermination menée à Ghaza. Elle a appelé les États-Unis à cesser de voir la réalité à travers les lunettes de l’entité sioniste et à assumer leurs responsabilités morales et juridiques en dénonçant clairement le blocus inhumain imposé depuis des mois. La résistance a également réaffirmé son exigence d’un accès sécurisé, complet et inconditionnel de l’aide humanitaire à l’ensemble de la population palestinienne, exigeant que celle-ci soit distribuée via les canaux des Nations unies et non à travers des structures telles que la prétendue « Fondation humanitaire de Ghaza », perçue comme un outil de manipulation et de ciblage des affamés. Ces réactions font suite aux déclarations de Trump, tenues le 28 juillet dernier, niant l’existence d’une famine à Ghaza et accusant la résistance palestinienne de voler l’aide internationale. Pour le mouvement, ces propos s’inscrivent dans une tentative cynique de renforcer la propagande de l’entité sioniste et de justifier l’injustifiable.
Les ravages du blocus
Dans un développement marquant, les Brigades Al-Qassam, branche armée de la résistance palestinienne, ont publié une vidéo édifiante montrant l’état de détérioration physique de l’un des prisonniers israéliens, Avitar David, détenu à Ghaza en attente d’un échange. Le clip, intitulé « Le gouvernement d’occupation a décidé de les affamer », révèle les ravages du blocus sur le prisonnier, et établit un parallèle saisissant avec la souffrance des enfants de Ghaza, victimes du même siège. La vidéo comprend également un extrait du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, affirmant sans détour que « ce qu’il faut envoyer à Ghaza, ce sont des bombes ». Ce cynisme assumé illustre la logique punitive qui sous-tend le blocus et renforce la position de la résistance palestinienne, pour qui la politique israélienne de privation alimentaire est bel et bien une méthode délibérée d’extermination collective. Dans une dernière séquence, un message poignant apparaît à l’écran : « Ils mangent ce que nous mangeons, ils boivent ce que nous buvons », insistant sur le fait que le sort des prisonniers israéliens est directement lié à celui des civils palestiniens assiégés.
L’offensive contre les forces d’occupation se poursuit
Parallèlement, la résistance palestinienne continue de multiplier les opérations militaires ciblées contre les forces de l’entité sioniste, notamment dans la région de Khan Younès, au sud de Ghaza. Les Brigades Al-Qassam ont diffusé des images de la destruction de trois engins explosifs piégés dans une zone de concentration de véhicules militaires israéliens dans le secteur de « Al-Batin Al-Samin ». D’autres factions de la résistance, comme les Brigades du martyr Omar Al-Qassem, ont annoncé avoir bombardé un regroupement de blindés ennemis dans le secteur central dit « Mirage » à l’aide de mortiers, infligeant des pertes humaines et matérielles à l’occupant. Les opérations ne s’arrêtent pas là. Les Brigades Al-Nasser Salah Al-Din ont revendiqué une attaque au mortier de 60 mm contre une concentration de soldats israéliens au nord de Khan Younès. De leur côté, les Brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont diffusé une séquence montrant le ciblage d’un centre de commandement militaire israélien avec un missile de type 107. Ces attaques interviennent alors que l’armée d’occupation a récemment annoncé le retrait partiel de la 98e division et l’arrêt de l’opération « Chariots de Gédéon », qualifiée d’échec même par les médias israéliens, tels que la chaîne 13, en raison de son incapacité à atteindre ses objectifs militaires et politiques.
Chaos humanitaire ignoré par les puissances
Depuis le 7 octobre 2023, Ghaza subit un assaut militaire continu accompagné d’un siège total : les carburants, médicaments, vivres et eau potable sont systématiquement bloqués. La situation humanitaire a atteint un niveau catastrophique, selon plusieurs agences onusiennes. Pourtant, cette réalité est niée ou ignorée par de nombreux responsables occidentaux, qui préfèrent accuser les victimes plutôt que de condamner l’agresseur.
Le refus américain de reconnaître la famine, doublé d’accusations mensongères contre la résistance palestinienne, illustre une complicité assumée avec les crimes de l’entité sioniste. Dans ce contexte, la résistance rappelle que le silence et le soutien logistique ou politique des puissances occidentales alimentent un génocide lent, où la faim devient l’arme la plus insidieuse. L’attitude de Washington, symbolisée par les propos de Donald Trump, dévoile une fois encore la déconnexion entre les faits sur le terrain et les récits politiques dominants.
En répondant point par point à ces accusations, la résistance palestinienne met en lumière l’ampleur du drame humanitaire à Ghaza, tout en dénonçant l’impunité d’une occupation qui instrumentalise la souffrance pour briser la volonté d’un peuple. Tant que le blocus persiste, et que l’aide est conditionnée ou détournée, ni les civils palestiniens ni les prisonniers israéliens ne verront la fin de leur calvaire. Seule une prise de conscience internationale honnête et courageuse peut permettre d’ouvrir une voie vers la justice et la paix.
M. S.