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LA RÉSISTANCE APPELLE À UN DIALOGUE NATIONAL POUR DÉFINIR L’AVENIR DE LA PALESTINE : L’heure de la réunification des rangs a sonné  

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Hossam Badran

Le chef du Bureau des relations nationales de la résistance palestinienne, Hossam Badran, a affirmé que l’accord de cessez-le-feu, conclu à GhazA, constitue le fruit du courage du peuple palestinien et de la ténacité des combattants. Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue national global afin de garantir une vision commune pour les prochaines étapes politiques et pour l’avenir de la Palestine.

Dans une déclaration publiée jeudi soir, Hossam Badran a rappelé que le 7 octobre 2023 avait marqué « un tournant décisif dans le conflit avec l’occupation israélienne ». Selon lui, les acquis actuels résultent directement de la résistance et de l’unité nationale démontrées par le peuple de Ghaza face à deux années de guerre dévastatrice. Il a souligné que la résistance palestinienne a toujours abordé les plans politiques étrangers, tels que le « plan Trump », à partir d’une vision nationale palestinienne visant à unifier toutes les forces autour d’une position commune face aux défis imposés par l’occupation. Depuis cette période, le mouvement a maintenu un contact permanent avec les différentes factions, personnalités et courants indépendants pour établir une position nationale concertée. Badran a indiqué que ces efforts d’unification se sont poursuivis tout au long des récentes négociations de Charm El-Cheïkh. La résistance palestinienne, a-t-il affirmé, œuvre désormais à la tenue d’un dialogue national global au Caire afin de discuter en détail des modalités de l’accord de cessez-le-feu et des perspectives politiques à venir.  « Tout futur choix palestinien doit être collectif et représentatif de l’ensemble des forces nationales », a-t-il déclaré. « L’unité du front palestinien reste la clé pour affronter l’occupation et réaliser nos aspirations légitimes». Pour Badran, l’unanimité palestinienne constitue « un socle solide pour défendre les droits du peuple palestinien et bâtir un futur État libre et indépendant ». Il a conclu en réaffirmant la confiance du mouvement dans la capacité du peuple à dessiner un avenir juste et souverain.

Entrée en vigueur du cessez-le-feu et violations israéliennes

Le cessez-le-feu dans la bande de Ghaza est entré en vigueur vendredi à midi, heure locale. Cependant, selon les correspondants sur place, l’armée israélienne a repris ses bombardements peu après l’annonce de la trêve. Des sources israéliennes, citées par la chaîne « 12 », ont indiqué que le cessez-le-feu ne deviendrait effectif qu’après validation du gouvernement de Benjamin Netanyahou dans l’après-midi. L’accord, annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre, prévoit la fin complète de l’agression israélienne contre Ghaza, le retrait des forces d’occupation, l’entrée de l’aide humanitaire et un échange de prisonniers.

La résistance poursuit les opérations sur le terrain

Malgré la trêve annoncée, les brigades El-Qassam, branche armée de la résistance palestinienne, ont déclaré avoir mené mercredi une opération d’envergure contre le site militaire israélien « al-Ahouad » sur l’axe de Netzarim, au sud du quartier de Tell El-Hawa, dans la ville de Ghaza.  Les combattants ont engagé un affrontement direct à courte distance avec les soldats israéliens, provoquant plusieurs morts et blessés. Deux chars Merkava ont été visés par des roquettes antichar de type « Yassine 105 » et « Tandem ». Une tentative d’enlèvement d’un soldat israélien a également eu lieu, sans succès en raison des conditions de combat. Les forces israéliennes ont dépêché des hélicoptères pour l’évacuation des blessés, une opération qui s’est prolongée plus d’une heure. Par ailleurs, l’armée israélienne a reconnu ce vendredi la mort d’un sergent du bataillon du génie de combat 614, abattu par un sniper près du camp de Chati, au nord de Ghaza. Hier, quatre soldats du bataillon 13 de la brigade Golani ont également été blessés, dont un grièvement, dans un accident opérationnel survenu à l’intérieur du territoire ghazoui, lorsqu’un véhicule blindé « Hummer » est entré en collision avec un transport de troupes lourd. Les médias sioniste rapportent une multiplication de ces « incidents opérationnels » au sein de l’armée d’occupation, signe du désarroi et des difficultés rencontrées sur le terrain.

Intensification des attaques de la résistance au nord de Ghaza

Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux soldats israéliens ont été blessés par l’explosion d’un engin explosif dans le nord de la bande de Ghaza. La résistance palestinienne a revendiqué plusieurs attaques simultanées contre les forces d’occupation et leurs véhicules dans la même zone.

Les brigades El-Qassam ont annoncé avoir ciblé un char Merkava avec une roquette « Yassine 105 » dans le secteur de Yarmouk, tandis que les brigades El-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont visé les troupes israéliennes près de la colline de Muntar avec des tirs de mortier, avant de s’emparer d’un drone israélien à l’est de la ville. Les médias israéliens ont également reconnu la mort d’un soldat et la blessure de cinq autres lors de ce qu’ils ont qualifié d’« incident sécuritaire » à l’intérieur du territoire de Ghaza, les blessés ayant été transférés vers les hôpitaux Tel Hashomer et Soroka. L’entrée en vigueur du cessez-le-feu, malgré les violations israéliennes et la poursuite des affrontements, ouvre une phase critique pour la Palestine : celle du dialogue et de la reconstruction politique. Le défi immédiat demeure l’unité nationale, que la résistance palestinienne présente désormais comme la clé d’un avenir libéré et souverain.

M.S.

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