La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’Homme en Palestine occupée, Francesca Albanese, a appelé les États à suspendre leurs relations économiques, politiques et militaires avec l’entité sioniste pour stopper le génocide en cours à Ghaza.
Dans un entretien accordé à l’ONU Info, Mme Albanese a exhorté la communauté internationale à « imposer des sanctions et suspendre les relations économiques, diplomatiques, politiques et militaires » pour mettre fin à l’occupation et aux atrocités perpétrées à Ghaza. Elle a dénoncé la fragmentation de la communauté internationale, notamment un «Occident incapable de reconnaître le génocide en cours », ce qui compromet une solution durable tout en minant l’ordre international. Albanese a rappelé qu’en mars, elle avait déjà conclu que la situation à Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, relevait du génocide : « J’ai observé des actes visant l’extermination d’un grand nombre de Palestiniens, des souffrances physiques et mentales infligées pour détruire toute possibilité de vie à Ghaza. » La rapporteuse a précisé qu’au cours des mois suivants, son analyse avait confirmé l’ampleur de la destruction ainsi que les incitations violentes de la part des dirigeants sionistes, qui s’étendent désormais à la Cisjordanie et à El-Qods occupés. En un an, plus de 700 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, dont 169 enfants. Des infrastructures vitales, telles que les réseaux d’eau et d’électricité, les hôpitaux, les rues et les commerces, ont également été détruites. « La torture et la détention arbitraire de milliers de Palestiniens s’ajoutent à ces crimes, formant un schéma similaire à celui observé à Ghaza », a-t-elle conclu.
3 Britanniques sur 5 favorables à l’arrêt des ventes d’armes
Un récent sondage du centre de recherche YouGov révèle que trois Britanniques sur cinq soutiennent l’arrêt des exportations d’armes vers Israël. Cette opposition est particulièrement forte parmi les sympathisants du Parti travailliste, avec 76 % en faveur de la fin des transferts d’armes, marquant une légère hausse par rapport aux 75 % relevés en avril. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déjà suspendu en septembre 30 licences d’exportation d’armes vers l’entité sioniste parmi les 350 accordées, en raison du risque d’utilisation de ce matériel pour des violations graves du droit international humanitaire. Cependant, Lammy a précisé que cette suspension n’équivaut pas à un embargo complet, ajoutant que cette décision n’aurait pas d’impact majeur sur la sécurité d’Israël. Les équipements concernés incluent des pièces pour avions de combat, hélicoptères et drones utilisés dans les opérations militaires à Ghaza, mais excluent les composants pour les avions F-35.
Le HCDH dénonce la destruction des sites cultuels et culturels au Liban
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) a exprimé sa vive inquiétude face aux lourdes conséquences des offensives de l’armée de l’occupant sioniste au Liban, pointant notamment la destruction de nombreux sites religieux et culturels. Depuis octobre, au moins dix mosquées et églises ont été détruites ou gravement endommagées par les frappes sionistes, selon l’ONU. Ces attaques contre des monuments religieux, interdites par le droit international, soulignent une escalade inquiétante dans le mépris des conventions humanitaires. Les frappes proches du temple de Baalbek, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, suscitent une vive préoccupation, a déclaré l’ONU. Rappelant les principes du droit international humanitaire, l’organisation insiste sur la nécessité de protéger les sites civils, sauf en cas d’usage militaire avéré. Même dans ces situations, les frappes doivent rester proportionnées et précautionneuses, ce qui n’a pas été respecté. Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, a également alerté sur les risques qui pèsent sur les sites historiques de Tyr et Baalbek, célèbres pour leurs ruines romaines classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a souligné que « le patrimoine culturel du Liban ne doit pas devenir une victime supplémentaire de ce conflit dévastateur. » La destruction des lieux de culte et des sites historiques au Liban rappelle les actions de groupes extrémistes comme Daech, soulevant de profondes inquiétudes quant à la préservation du patrimoine et à la protection des civils dans la région.
M. Seghilani
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