La 55ème Foire internationale d’Alger (Palais des Expositions, Pins Maritimes, 24-29 juin 2024) a confirmé sa fonction de repère majeur dans le développement économique du pays, à travers la présentation de leurs performances par les opérateurs nationaux.
Cette année, le tableau de ces performances a été dévoilé par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, devant le président Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de son inauguration de la FIA, lundi. Le ministre a parlé à l’aide de chiffres qui sont plus éloquents que les discours. Le principal indicateur des progrès de l’économie algérienne est dans les premiers résultats de la politique nationale de promotion des exportations. Dans le cadre de la vision 2020-2030, a expliqué le ministre, plusieurs filières industrielles ont obtenu des résultats très positifs dans la production et l’exportation, avec des prévisions que les exportations algériennes hors-hydrocarbures atteignent 29 milliards de dollars à l’horizon 2030. Tayeb Zitouni a rappelé qu’ « après que les exportations hors-hydrocarbures de l’Algérie ne dépassaient pas 3,8 milliards dollars avant l’année 2020, elles enregistrent désormais des chiffres en hausse ayant atteint 7 milliards dollars en 2023, avec un taux de croissance annuelle équivalant à 45%, tout en prévoyant qu’elles atteindront 29 milliards dollars à l’horizon 2030, soit un taux de croissance équivalent à 326,6 % ». En tête, les produits industriels qui ont enregistré leur valeur la plus élevée en 2022, avec 6,2 milliards dollars (+ 55 %), ainsi que les produits agricoles et les industries agro-alimentaires, dont les exportations ont enregistré la valeur la plus élevée en 2023, avec 397 millions de dollars (+ 11 %), tandis que les exportations des productions halieutiques ont enregistré leur valeur la plus élevée en 2023, avec 34,36 millions dollars (+ 66 %). Performance remarquable : l’Algérie qui importait l’équivalent de 700 millions de dollars de produits agroalimentaires (pâtes, boissons, biscuits et sauces) a réussi à réaliser l’autosuffisance et exporter 49 millions de dollars de ces produits en 2023. Idem pour les matériaux de construction (ciment, rond à béton et autres) dont la facture d’importation s’élevait à un milliard dollars, l’Algérie a pu réaliser une autosuffisance et exporter 1,3 milliard dollars en 2023, de même que pour les détergents, l’Algérie est passée de l’importation de plus de 119 millions dollars à l’autosuffisance et à l’exportation, de même pour la filière des produits esthétiques qui est passée de l’importation de plus de 296 millions dollars à l’exportation de 3,8 millions dollars. Le renversement de tendance dans plusieurs filières qui ont fait passer l’Algérie de pays importateur à pays exportateur est lié, notamment, aux mesures prises dans le cadre de la rationalisation des importations et de la promotion de l’exportation. Cela « a donné lieu à l’émergence de nouvelles industries permettant à plusieurs importateurs de se convertir en producteurs et exportateurs dans ces filières », a expliqué Tayeb Zitouni. Autre indicateur qui a été donné opportunément par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations: l’augmentation de la surface d’exposition à la FIA qui est passée de 22.046 m² en 2019 à 29.525 m² cette année, avec un nombre de participants qui a atteint, cette année, les 687 exposants qui représentent 516 entreprises nationales et 171 étrangères issues de 32 pays. À ce propos, le président Tebboune n’a pas manqué de mettre en avant les progrès qualitatifs réalisés par l’Algérie ces dernières années, notamment dans le secteur industriel, insistant sur la nécessité de poursuivre les efforts de renforcement et de diversification de la production agricole pour contribuer à l’autosuffisance et booster les exportations.
M’hamed Rebah
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