Contactée, hier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alphabétisation, célébrée le 8 septembre de chaque année, la présidente de l’Association algérienne d’alphabétisation «Iqraa», Aïcha Barki a affirmé que le taux actuel d’analphabètes en Algérie est estimé à 9.44%. Elle a , également évoqué lors de cet entretien l’importance accordée à la stratégie nationale pour lutter contre l’analphabétisme.
Le Courrier D’Algérie : Pour commencer, quelle est la stratégie de l’Algérie pour lutter contre l’analphabétisme?
Aïcha Barki : La stratégie de lutte contre l’analphabétisme, mise en pratique depuis 2007 vise, essentiellement à réduire ou éradiquer l’analphabétisme dans notre pays, à travers des programmes liés à la formation et l’apprentissage.
Nous célébrons, aujourd’hui la Journée mondiale de l’alphabétisation, quel est aujourd’hui le taux d’analphabètes en Algérie ?
Oui, le taux d’analphabètes en Algérie est estimé, actuellement à 9.44% selon les statistiques de l’Office national de lutte contre l’analphabétisation.
Est-ce que l’Algérie a réalisé des avancées dans ce domaine?
Oui et nous devons conjuguer nos efforts afin de continuer à réduire ce taux d’analphabétisme.
Est-ce qu’il est nécessaire, aujourd’hui d’enrichir les contenus et adapter des programmes d’enseignement pour les adultes ?
D’ailleurs, c’est notre objectif. Nous sommes en train d’éditer des manuels et des outils spécifiques pour adultes afin d’enrichir leurs connaissances et leur savoir et aussi afin de les sensibiliser contre les différents fléaux sociaux à savoir : la violence.
Cette stratégie de lutte contre l’analphabétisme nécessite la réalisation pleinement de centres d’alphabétisation, quel est votre avis sur ce point ?
La construction de tels centres est très importante. Ces structures permettent d’apporter le support et le soutien nécessaires aux personnes analphabètes en matière de connaissance et de savoir et aussi, ces centres permettent de lutter contre le fléau de l’analphabétisme dans différentes régions du pays.
Et ce que nous souhaitons, c’est d’avoir au moins un centre d’alphabétisation pour chaque commune.
Entretien réalisé par : Mehdi Isikioune
