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LA PETITE GHADIR BRIQA, 5 MOIS, SUCCOMBE À LA MALADIE : Sionistes assassins d’enfants à Ghaza

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La mort d’un nourrisson ne devrait jamais être une nouvelle, encore moins un symbole. Et pourtant, le décès de la petite Ghadir Briqa, âgée de seulement de cinq mois, ce vendredi à l’hôpital Nasser de Khan Younès, illustre de manière glaçante l’horreur que vivent les familles palestiniennes dans la bande de Ghaza, soumises depuis près de deux ans à une guerre d’extermination marquée par la famine, la destruction et les bombardements quotidiens.

Ghadir n’a pas succombé à une maladie incurable ni à un accident imprévisible. Elle est morte de faim, littéralement, dans une zone où le lait infantile, les médicaments et la nourriture sont devenus plus rares que l’air à respirer. Selon des sources médicales, l’enfant souffrait déjà depuis sa naissance d’une atrophie cérébrale et d’une paralysie, mais son état s’est brutalement aggravé en raison de la privation totale d’alimentation et de traitements. Son père, Ashraf Briqa, témoigne avec douleur : « Elle est morte de faim, faute de lait. J’ai cherché partout, je n’ai rien trouvé. Même si je l’avais trouvé, les prix étaient si exorbitants que je n’aurais pas pu l’acheter. Il n’y a pas de passage, pas de solution. Alhamdoulillah malgré tout. » Les images de la fillette, émaciée, le visage marqué par l’extrême dénutrition, son petit corps aux os saillants, ont envahi les réseaux sociaux. Pour les internautes, Ghadir n’est pas seulement une victime supplémentaire, elle incarne le martyre d’une génération d’enfants palestiniens que le blocus israélien condamne à l’inanition. Avec sa mort, le ministère de la Santé a confirmé que le nombre de victimes de la famine à Ghaza atteint désormais 272 personnes, dont 113 enfants depuis octobre 2023. Ce drame, loin d’être isolé, est la conséquence directe d’une politique méthodique. Les Nations unies parlent ouvertement de « famine organisée ». Israël, puissance occupante, bloque l’entrée des convois humanitaires, réduit au compte-gouttes les quantités de nourriture autorisées et interdit spécifiquement l’entrée de produits vitaux tels que le lait pour nourrissons, les compléments alimentaires ou certains médicaments de base. Depuis le 2 mars dernier, le blocus s’est encore durci : les points de passage sont totalement fermés, les camions humanitaires s’entassent de l’autre côté de la frontière, parfois à quelques centaines de mètres seulement des familles qui meurent de faim. Les rapports onusiens soulignent que moins de 15 % des besoins élémentaires de la population sont couverts par l’aide qui parvient à franchir le blocus. 430 produits alimentaires et médicaux essentiels sont bannis d’entrée, au mépris du droit international humanitaire. Cette famine n’est pas un dommage collatéral mais une arme de guerre. Les ONG parlent d’« ingénierie de la faim », destinée à briser la société palestinienne. Le cas de Ghadir révèle une stratégie plus vaste : affamer les enfants pour affaiblir les familles, et transformer chaque repas en une lutte désespérée. Pendant que les enfants meurent de faim, les bombardements se poursuivent sans répit. Ce vendredi, au moins 47 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans plusieurs frappes de l’armée israélienne. L’école Amr Ibn Al-As, transformée en refuge par des centaines de déplacés, a été ciblée à Ghaza-ville, provoquant la mort de 12 personnes, dont des femmes et des enfants. À Cheikh Radwan, une tente de fortune où s’étaient abrités des déplacés a été bombardée, tuant cinq civils, dont trois enfants. Dans le camp de réfugiés d’Al-Chati, une famille entière, les Al-Aswad, a péri : le père, la mère et leurs deux filles. Les frappes ne s’arrêtent pas aux lieux de refuge : elles visent aussi les infrastructures vitales. À Khan Younès, une attaque de drone israélien a frappé un point de distribution d’eau, blessant plusieurs déplacés qui s’y étaient rassemblés pour remplir quelques bidons. À Rafah, un centre de distribution de nourriture a été bombardé, provoquant d’autres morts et blessés. La stratégie israélienne est claire : il s’agit non seulement d’empêcher l’arrivée de nourriture, mais aussi de terroriser ceux qui tentent d’y accéder. Depuis le début de la guerre, 2.036 Palestiniens ont été tués en tentant de récupérer des vivres aux points de distribution transformés en « pièges mortels », selon le bureau d’information du gouvernement de Ghaza. Le bilan global est vertigineux. Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort de 62.192 Palestiniens et blessé 157.114 autres, en majorité des enfants et des femmes. Plus de 9.000 personnes sont portées disparues sous les décombres, tandis que des centaines de milliers d’habitants sont déplacés, entassés dans des camps insalubres où le choléra, la gale et la malnutrition menacent chaque jour de nouvelles vies. Un rapport révélé par le quotidien britannique The Guardian confirme l’ampleur du massacre : selon une base de données interne de l’armée israélienne, 83 % des Palestiniens tués sont des civils. Ce taux, extrêmement élevé, dépasse même celui de conflits connus pour leur violence aveugle, comme en Syrie ou au Soudan. Un soldat israélien cité par le journal a témoigné avoir reçu l’ordre de tirer sur toute personne franchissant une ligne imaginaire tracée dans le sable, y compris des enfants et une femme. « Nous avons tiré pour tuer, jamais pour prévenir », a-t-il déclaré. Alors que les bombardements et le blocus tuent chaque jour un peu plus, Israël empêche même les équipes médicales étrangères de venir en aide à la population. Selon le quotidien Haaretz, deux médecins, l’Américaine Mimi Said et la Française Catherine La-Scolan, ont vu leur autorisation d’entrée annulée au dernier moment. La docteure américaine estime que cette décision est liée à ses critiques publiques de l’armée israélienne : « Ils ne veulent pas que nous racontions ce que nous voyons à Ghaza. Quand on est témoin, il devient impossible d’ignorer la vérité. » Sur le terrain, la situation sanitaire est au bord de l’effondrement. La municipalité de Ghaza alerte sur une crise majeure de traitement des eaux usées. Faute de moyens techniques, les eaux non traitées sont rejetées dans la mer, ce qui menace la santé de centaines de milliers de déplacés vivant à proximité. 

La bande de Ghaza compte désormais, selon l’ONU, la plus forte proportion d’enfants amputés par rapport à la population totale dans le monde. Face à cette catastrophe, la communauté internationale se contente de déclarations creuses. Les appels de la Cour internationale de Justice, qui a ordonné à Israël de mettre fin aux actes pouvant relever du génocide, sont restés lettre morte. Les résolutions de l’ONU sont ignorées, les convois humanitaires piétinent aux frontières, et le silence complice de plusieurs capitales occidentales conforte l’impunité sioniste. La mort de Ghadir Briqa, comme celle de centaines d’autres enfants, n’est pas une fatalité. Elle est la conséquence directe d’une politique d’extermination qui combine les bombes, le blocus et la famine comme autant d’armes de destruction massive. Ghadir aurait pu vivre, si le lait pour nourrissons n’était pas confisqué, si les médicaments arrivaient dans les hôpitaux, si les camions d’aide n’étaient pas retenus à la frontière. À Ghaza, les enfants meurent désormais de faim avant même de mourir sous les bombes. Et tant que la communauté internationale ne passera pas des condamnations verbales à des actes concrets pour briser le siège et mettre fin aux massacres, d’autres noms viendront s’ajouter à la longue liste de victimes, dont Ghadir restera à jamais le symbole.

M. Seghilani

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