« L’Humanité a perdu en Palestine toute once d’humanité et de civilisation », a fait constater le président Abdelmadjid Tebboune, en référence à l’agression sioniste contre Ghaza et les territoires palestiniens occupés.
«Il n’y a ni loi, ni principe ni valeur ni morale», a-t-il ajouté dans une allocution prononcée en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors du 15e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui se tient à Banjul (Gambie). Le président Tebboune a ainsi exprimé ce que ressentent les peuples et les dirigeants du monde libre et qui se traduit dans les manifestations de rues, notamment des étudiants dans les Universités aux Etats-Unis et en Europe, dans la mise au banc des accusés de l’entité sioniste devant les tribunaux internationaux et sa condamnation dans les institutions onusiennes. « Ce qui se passe en Palestine occupée ne marque pas seulement la fin du droit international ou l’effondrement de l’ordre mondial basé sur des règles communes, mais constitue aussi une atteinte à la légitimité du droit international et aux droits de l’homme en tant que concepts et doctrine », a soutenu le président de la République. Les dirigeants des pays occidentaux qui se gargarisaient des notions d’État de droit et de droits de l’homme sont démasqués dans leur duplicité par le soutien, surtout en armes, qu’ils accordent ouvertement à l’armée sioniste pour commettre un génocide contre le peuple palestinien. Face à cette situation, il faut agir en soutenant la lutte du peuple palestinien pour obtenir ses droits légitimes à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale » ; et en adoptant une approche plus ferme pour amener la communauté internationale à assumer sa responsabilité dans la protection du peuple palestinien contre les actes criminels et barbares dont il est victime ». C’est l’appel lancé par le président Tebboune. Et surtout, impérativement, « faire cesser immédiatement et de manière durable l’agression contre le peuple palestinien et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza, à travers la mise en œuvre immédiate et de toute urgence des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2728, mais aussi de demander des comptes à l’occupation pour ses crimes ». Le processus politique vers « une solution globale, juste et définitive à la cause palestinienne » doit être relancé en appui sur « la reconnaissance internationale de l’État palestinien et en œuvrant à son adhésion pleine et entière à l’ONU », explique le président Tebboune. Le président de la République a situé la responsabilité des membres de l’OCI : agir collectivement et en urgence pour défendre nos causes justes et contrecarrer toutes tentatives de porter atteinte aux Lieux saints de la Nation musulmane, « en tête desquels la ville d’El-Qods, en proie quotidiennement à la judaïsation et au nettoyage ethnique, et la Mosquée Al-Aqsa, en proie à la profanation ». L’Algérie fait sa part en continuant à porter les préoccupations de l’OCI et à défendre sa cause centrale au Conseil de sécurité. C’est l’engagement du président Tebboune.
Combattre l’islamophobie
Dans son allocution, le président Tebboune a abordé le volet du phénomène de l’islamophobie qui a pris des proportions alarmantes dans le contexte de la résistance multiforme à l’agression sioniste contre les Palestiniens. L’islamophobie cible constamment et quasi-systématiquement les communautés musulmanes et cherche à saper les fondements de la nation musulmane. Les exemples ne manquent pas d’actes d’hostilité à l’égard des Musulmans et de profanation de leurs symboles sacrés, comme l’autodafé du Coran, en prenant prétexte de la liberté d’opinion et d’expression pour les couvrir et les justifier. Il s’agit de contrer ce phénomène. Dans ce but, le président Tebboune a appelé à adopter une approche globale et cohérente de lutte contre le discours de haine et l’extrémisme ciblant les fondements de la nation musulmane, tout en confirmant l’engagement collectif des États musulmans à lutter contre l’extrémisme et le terrorisme et à bannir le discours de haine. Pour le président Tebboune, le but est de garantir « la promotion des valeurs de coexistence et la culture d’ouverture et de tolérance consacrées dans la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée à l’initiative de l’Algérie».
M’hamed Rebah
Forte activité de Larbaoui à Banjul
Samedi, en marge de l’ouverture officielle du 15e Sommet de l’OCI, à Banjul (Gambie), le Premier ministre, Nadir Larbaoui, s’est entretenu avec le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, avec lequel il a passé en revue les principaux dossiers à l’ordre du jour du sommet et les moyens d’activer le rôle de cette organisation dans la défense des causes de la nation musulmane, la cause palestinienne en tête. Nadir Larbaoui a également rencontré le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à qui il a réitéré les félicitations du président de la République pour son élection et sa volonté forte de renforcer les relations de coopération entre les deux pays.
De son côté, le président sénégalais a transmis ses salutations fraternelles et fait part de son immense estime à l’endroit du président de la République, qu’il a dit souhaiter rencontrer prochainement. Pour rappel, Nadir Larbaoui est arrivé vendredi à Banjul (capitale de la Gambie), en sa qualité de représentant du président Tebboune, pour prendre part aux travaux du Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), prévu les 4 et 5 mai.
M. R.
