Tout porte à croire que l’enseignement par groupe dans les écoles sera abandonné à compter de la prochaine rentrée scolaire fixée au 21 septembre prochain.
En tout cas, les instances concernées, à savoir le ministère de l’Éducation et celui de la Santé, étudient toutes les possibilités afin de retourner vers le système d’enseignement habituel, et ce après plus de deux années de Covid-19.
Après l’instruction donnée dimanche en Conseil des ministres par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les deux départements cités ci-dessus s’activent en effet pour étudier toutes les possibilités permettant de retourner vers le système d’enseignement normal et d’abandonner le système de groupe. D’ailleurs une réunion est prévue ces jours-ci entre les responsables des deux secteurs pour trancher définitivement sur la question. Mardi, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a carrément proposé de retourner au système normal dans les écoles, soulignant qu’il faudrait cependant rester vigilant et que son département veillera dans ce sens à la sécurité des écoliers et des élèves. Le premier responsable du secteur de la Santé a affirmé, en outre, que la situation pandémique de la Covid-19 n’était pas alarmante vu le nombre réduit des cas, notamment qu’aucun décès n’a été relevé depuis 4 mois. Et d’enchaîner que le ministère est prêt à assurer la disponibilité de tous les médicaments, les vaccins et les fournitures en cas d’urgence. De son côté, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed a tenu lundi une réunion de concertation avec les associations de parents d’élèves autour de cette même question. Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion, le ministre a fait savoir qu’une décision sera prise « très prochainement », concernant le mode d’enseignement en vue de permettre aux établissements éducatifs de remettre les emplois du temps aux enseignants pour entamer le travail. De leur côté, les associations des parents d’élèves ont salué les décisions du Conseil des ministres, mettant l’accent sur l’importance de la reprise des cours selon le système habituel durant cette année.
À noter que la majorité des propositions notamment celles des syndicats, qui eux n’ont pas été associés à ces rencontres, convergent vers le retour au systéme de l’enseignement normal. S’exprimant à ce propos, l’expert en question pédagogique, Kamel Nouari avait, pour sa part, estimé que le système d’enseignement par groupe, adopté depuis l’avènement de la Covid-19, avait permis d’atténuer de façon considérable l’effet du problème de la surcharge des classes qui peuvent compter dans certains établissements 50 élèves. Nouari n’avait pas omis d’évoquer par contre les nombreux inconvénients de ce system à commencer par la réduction du volume des cours et des séances d’apprentissage que l’élève doit recevoir. Ce qui donne lieu, avait-il expliqué, à la non dispensation de tous les programmes ce qui est notamment le cas dans le cycle primaire ou seule la moitié du programme est dispensée. Pour ce qui est des enseignants, la même source avait souligné que ces derniers n’ont pas tiré profit de cette expérience, appelant à cet effet à la nécessité d’aller vers le recrutement d’encadreurs afin de combler le déficit qu’enregistre le secteur de l’éducation sur ce créneau.
Ania Nch
Les enseignants marquent leur reprise
Les enseignants des trois paliers éducatifs ont marqué hier la reprise du travail après celle du personnel administratif ayant eu lieu le 28 août dernier. Les enseignants devront entamer les préparatifs du programme scolaire avant la rentrée des élèves prévue le 21 septembre prochain.
A. Nch.
