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La mort de la petite Nihal si-mohand confirmée par le procureur de la république Blasphème : On tue les anges !

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L’annonce de la mort de la petite fillette, Nihal Si-Mohand, disparue du domicile de ses grands-parents, le 21 juillet dernier, dans un village aux Ouacifs, est tombée tel un couperet sur les habitants de la région, hier jeudi. Ses parents et ses proches en particulier sont restés sans voix.

De notre Envoyé spécial aux Ouacifs, Farid Guelil :

Quinze jours de supplice durant lesquels, sa famille et la population caressent l’espoir de voir cette enfant, à l’âme innocente, ressurgir de nulle part et revenir «saine et sauve» à la maison. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Nihal ne reverra plus jamais les siens. Désormais, elle repose au Paradis. Abominable, atroce, lâche, odieux… les mots ne suffisent guère pour qualifier le triste drame survenu à Aït-Abdelouahab, ce village de la commune d’Aït-Toudert relevant de la daïra des Ouacifs, distant d’une quarantaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou. Au moment où les parents de la disparue ont gardé espoir de revoir leur enfant, âgée de près de 4 ans, le procureur de la République près du tribunal des Ouacifs a donné la nouvelle accablante, dans l’après-midi de la journée d’avant-hier. Très attendue, d’ailleurs, après les spéculations au sujet de cette disparition mystérieuse qui a suscité moult interrogations, aussi bien parmi l’opinion publique que la presse nationale, le représentant de la Cour, Fodhil Takharoubt, a affirmé, dans un message concis, lu devant les journalistes, que les restes d’humain retrouvés, samedi dernier, par les enquêteurs, à environ deux kilomètres de ce village, sont bel et bien ceux de Nihal. Ces indices, constitués d’une robe recouverte de sang et d’une partie d’un corps humain en décomposition avancée, ont été soumis aux analyses ADN, au niveau du Centre de criminologie de la Gendarmerie de Bouchaoui (Alger),  notamment au lendemain de la découverte macabre. Lors de cette sortie, la première de son état, le procureur n’a pas évoqué les détails de cette affaire, dont les investigations suivent toujours leur cours, comme l’impose l’impératif du secret de l’enquête, qu’il a tenu, d’ailleurs, à souligner aux représentants des médias. Les résultats des examens des indices ont été certifiés dans la matinée de jeudi, avant que la nouvelle fâcheuse, dont personne ne veut entendre parler, ne soit communiquée par le procureur, lui-même, au père de la malheureuse victime. «Elle est morte…», a-t-on confirmé auprès de l’oncle de Nihal, joint par téléphone, durant la soirée de cette journée qui restera ancrée dans l’entourage proche de l’enfant, ravie aux siens. Au deuxième jour de cette tragédie, il régnait un climat triste, pour le moins que l’on puisse dire, au village des Aït -Abdelouahab. Hier, vendredi, une virée sur les lieux du drame a permis de recueillir les sentiments immédiats de la famille de la regrettée Nihal. Aussitôt arrivés, il était 10 heures, Hamid Ouali, oncle de la victime, s’en livre, le cœur rongé par la douleur: «C’est abominable. Nous avons gardé espoir de la retrouver jusqu’à la derrière minute, où la triste nouvelle a été reçue par la famille. Qu’a-t-elle fait pour mériter une telle destinée inconcevable. Il l’a exécutée et il l’a livrée aux chacals dans la nature», dira-t-il, avant de fuir notre regard, à peine supporte-t-il d’éclater en sanglots. Pour sa part, un autre villageois s’empresse, l’air coléreux par ce qui venait d’arriver à la victime, pour lâcher crûment : «Le bourreau de Nihal doit-être amené devant la placette du village, pour qu’il soit démasqué devant tout le monde. Après charge, à nous de décider de son sort». En continuant la route pour atteindre le domicile des grands-parents où a eu lieu la disparition, qui a connu malheureusement un triste sort, et qui est situé à quelques pas en bas du chemin de ce village, on aperçoit des villagois affluer vers la famille de la victime pour lui présenter leurs condoléances. Des citoyens se partagent les dernières rumeurs qui circulent au sujet de ce crime crapuleux, tant les circonstances n’ont pas encore été élucidées par l’enquête. D’ailleurs, l’on a constaté le retour de la Gendarmerie sur les lieux, que l’on pouvait apercevoir à environ deux kilomètres depuis le domicile familial. Vers midi, la maison ne désemplit pas. Des vieilles femmes, d’autres moins âgées continuent de rejoindre le domicile, au moment où les représentants de la presse emplissent les lieux. «Meskint (malheureuse, ndlr). C’est un ange, elle est innocente. Pourquoi un tel sort, nom de Dieu», déplore une mère de famille, aussitôt arrivée devant l’entrée de la maison. Elle n’a pas pu retenir ses larmes pendant longtemps, comme on a pu l’entendre quelques instants après. C’est la consternation générale, l’espoir de retrouver Nihal s’est effondré tel un château de cartes, au bout de quelques secondes. Le père de Nihal, qui a eu à subir, lui, mais surtout sa femme, n’a pas trouvé les mots pour exprimer son profond chagrin. Des pères de famille s’empressent vers lui pour lui présenter leurs condoléances et l’assurer de leur solidarité. «C’est aussi notre fille, cher Mokrane. Il faut tenir bon», lui dira-t-il un inconnu. «On a rien à dire, pour le moment.»
F. G.

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