L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu hier l’État palestinien en tant qu’État indépendant, tandis que d’autres pays européens envisagent de suivre leur exemple. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé à Madrid que «la reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne est une étape historique conforme aux décisions des Nations Unies et non dirigée contre aucun parti». Il a souligné que « cette reconnaissance ouvre la voie à la paix entre les Palestiniens et les Israéliens ». Par ailleurs, l’Irlande a également officiellement reconnu l’État palestinien, hier, et a décidé d’établir des relations diplomatiques complètes entre Dublin et Ramallah. Le ministre irlandais des Affaires étrangères a exhorté Israël à respecter la souveraineté des États démocratiques en reconnaissant l’État palestinien et a annoncé qu’un ambassadeur irlandais serait nommé en Palestine. La Norvège a également procédé à cette reconnaissance, mettant en avant que « c’est un tournant dans les relations norvégo-palestiniennes ». Le ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a déclaré que « ce jour spécial constitue un tournant dans les relations entre la Norvège et la Palestine ». Il a expliqué que son pays est l’un des plus fervents défenseurs de la Palestine depuis plus de 30 ans, selon un communiqué du ministère norvégien des Affaires étrangères. Eide a ajouté que « la reconnaissance de l’État de Palestine par les seuls pays européens n’était pas suffisante pour garantir la « durabilité » de cet État ». Il a précisé qu’en reconnaissant l’État de Palestine, la Norvège soutient le plan de paix qui a été davantage développé après le 7 octobre dernier avec les principaux acteurs de la région. Le 26 mai, Eide a remis à Bruxelles des documents au Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa, attestant de la reconnaissance par la Norvège de l’État de Palestine. Ces pays ont rejoint d’autres nations dans la reconnaissance de la Palestine, portant le nombre total de pays reconnaissant l’État palestinien à 147 sur 193 membres de l’Assemblée générale des Nations unies. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont affirmé que cette reconnaissance contribuera à instaurer la paix et à mettre fin au conflit continu dans la bande de Ghaza depuis environ huit mois.
D’autres pays européens suivront
La Belgique compte réunir un large groupe de pays européens pour la reconnaissance de l’État palestinien dans le cadre d’un processus visant à mettre fin à l’agression sioniste en cours dans la bande de Ghaza, selon le premier ministre belge, Alexander De Croo, à l’issue d’un entretien à Bruxelles avec son homologue palestinien, Mohammed Mustafa. « La Belgique espère réunir un large groupe de pays européens et utiliser une reconnaissance comme levier pour arrêter la violence en Palestine occupée », il a également condamné les bombardements de l’armée sioniste dans une zone censé être sécurisée et occupée par les réfugiés à Rafah dans le sud de la bande de Ghaza. « C’est totalement inacceptable ce qui s’est passé » a déclaré De Croo concernant le massacre de dimanche soir qui a fait 45 martyrs. En parallèle L’ambassadeur palestinien en Russie, Abdelhafid Nofal, a déclaré que quatre membres de l’Union européenne en plus de la Belgique, le Luxembourg, le Portugal et la Slovénie — pourraient potentiellement reconnaître l’État palestinien. Selon Nofal, ces pays commencent à comprendre que quelque chose ne fonctionne pas dans la situation actuelle. Le diplomate a précisé : « Nous attendons prochainement la reconnaissance de la Slovénie, du Luxembourg, de la Belgique et du Portugal. Ces pays ont commencé à se poser des questions en Europe, telles que : « Pourquoi Israël agit-il de manière similaire à ce qui s’est passé après la Seconde Guerre mondiale, l’Holocauste et tout cela ? » ». Nofal a également souligné que même dans les universités américaines, on commence à attribuer la responsabilité à Israël. « Même en Israël, il y a un gros problème. Vous savez, cela fait huit mois que la guerre dure, et personne ne peut arrêter Israël. Comment est-ce possible qu’ils aient déjà plus de 500 000 Israéliens qui ont quitté le pays ? Ils ne sont pas habitués à une telle guerre », a-t-il ajouté.
M. Seghilani
