La France des deux poids, deux mesures, des doubles standards continue de faire feu de tout bois pour tenter de sortir ses crocs et défendre son « missionné » Boualem Sansal. Ce sont toutes les droites qui ont sonné l’hallali pour partir en guerre pour sauver le soldat Sansal.
Pourtant, cette France, si prompte à donner des leçons, n’est pas aussi « clean » comme veulent le faire croire ses alliés. Elle a ses détenus politiques qui sont retenus dans ses prisons en dépit des lois, ou du moins ses lois, qui sont royalement piétinées. Georges Ibrahim Abdallah, Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos croupissent arbitrairement dans les geôles de la France. Cette France des droites qui est encore travaillée au corps par une certaine nostalgie de sa « grandeur coloniale », verse dans la gesticulation pour tantôt demander la libération de Sansal, et tantôt exiger en termes d’où suinte l’esprit voyou, la libération de ce supplétif.
Un dicton algérien dit que « le chameau ne regarde pas sa bosse », et il s’applique parfaitement pour cette France de Macron qui retrouve son essence coloniale et surtout fasciste. Cette droite qui se veut aujourd’hui soutien d’Israël et de Macron n’a-t-elle pas comme modèle la France de Vichy de Pétain qui avait collaboré avec le 3e Reich et qui avait donné la liberté à son ministre de l’intérieur et chef de la police Maurice Papon pour envoyer des fournées de juifs aux fours crématoires d’Hitler ?
La France de Zemmour, Le Pen, Estrosi, Sifaoui et K. Daoud s’offusque du silence respectable et respectueux de la gauche. Elle voudrait voir cette gauche, rebelle, lui emboîter le pas, pour verser dans la fange des atteintes aux droits de l’Homme et du soutien aux assassins d’enfants palestiniens. Cette gauche retors rappelle à cette France ses responsabilités. La députée française du Nouveau Front Populaire (NFP), Mathilde Panot, a accusé les autorités de son pays de double standard dans leur gestion de l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal. Elle a dénoncé la politique française, qui prône les droits de l’homme et la liberté d’expression tout en pratiquant elle-même la détention arbitraire de prisonniers politiques.
« L’éditorialiste Karim Zeribi a fustigé les propos de Boualem Sansal et les gesticulations de la droite alors que l’historien Benjamin Stora a fait de même en affirmant que « le missionné » de Paris a fait preuve de grosse méconnaissance de l’histoire d’Algérie ».
Mme Panot a déclaré à ce sujet : « nous avons des prisonniers politiques. Je dis simplement que chaque pays devrait balayer devant sa porte. Elle faisait référence à la détention arbitraire par Paris de sept opposants kanaks, dont Christian Tien-Tjé, chef des militants kanaks, arrêtés pour avoir manifesté contre l’occupation française de la Nouvelle-Calédonie. Elle a également évoqué le cas du militant communiste Georges Ibrahim Abdallah qui est libérable depuis 1999 selon le code pénal français, mais qui reste en prison sur pression des États-Unis et d’Israël comme l’ont affirmé plusieurs sources. Manuel Valls et Christian Bonnet, anciens ministres de l’intérieur, avaient subi des pressions pour rejeter des demandes de libération formulées par la défense de Georges Ibrahim Abdallah.
Il y a également le cas de Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos qui est lui également libérable mais qui reste en prison car l’exécutif français a cédé aux pressions des USA et d’Israël. à propos de Carlos, la France donneuse de leçon avait organisé une opération commando pour l’enlever au Soudan et l’exfiltrer vers la France. Ce dernier avait été drogué et conduit en France pour y être jugé. La France n’avait pas respecté la souveraineté du Soudan pour organiser son opération de rapt.
De son côté, l’éditorialiste Karim Zeribi a fustigé les propos de Boualem Sansal et les gesticulations de la droite alors que l’historien Benjamin Stora a fait de même en affirmant que « le missionné » de Paris a fait preuve de grosse méconnaissance de l’histoire d’Algérie. Et en attendant que Paris retrouve la raison, on se demande bien quel sera le sort du gouvernement illégitime Michel Barnier quand il mettra en œuvre la disposition du 49.3 de la Constitution pour faire adopter son programme pour l’année 2025 et quel sera son sort s’il fera l’objet d’une motion de censure comme le promet le NFP ?
Slimane B.