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LA FEMME PALESTINIENNE : Héroïne de la résistance et gardienne de la vie

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En ce 8 mars, alors que le monde célèbre la Journée internationale des droits des femmes, les Palestiniennes vivent une réalité marquée par le sang, le sacrifice et une résilience inébranlable.
Depuis plus de 15 mois, l’armée de l’occupant sioniste déchaîne une campagne de destruction sur Ghaza, sous le regard complaisant des alliés occidentaux, ceux-là mêmes qui prétendent défendre les droits humains.
Parmi les 48 000 martyrs palestiniens tombés sous les bombes et les balles, près de la moitié sont des femmes et des enfants, révélant ainsi l’ampleur du génocide en cours. Combattante, mère en deuil, prisonnière politique, la femme palestinienne incarne la lutte pour la survie et la dignité. Elle est la gardienne du foyer, la mère qui élève des générations d’hommes et de femmes dévoués à la cause nationale. Elle est aussi celle qui se tient aux côtés des combattants, qui soigne les blessés, qui défie l’oppresseur, qui résiste derrière les barreaux des prisons sionistes. Depuis la première révolte contre l’occupation britannique jusqu’à la résistance actuelle face au colonialisme sioniste, les femmes palestiniennes ont toujours été en première ligne. Dès 1921, elles ont organisé le premier syndicat féminin mené par Zlikha Shihabi, préfigurant le rôle central qu’elles allaient jouer dans le combat politique et social. Plus tard, durant la première Intifada de 1987, elles furent un pilier fondamental du soulèvement populaire, organisant des manifestations, acheminant de la nourriture et des médicaments aux résistants et servant de messagères pour éviter les arrestations.

Cible d’une déshumanisation organisée
La guerre totale menée contre les Palestiniens touche de manière disproportionnée les femmes. Elles subissent l’humiliation aux checkpoints, la violence arbitraire de l’armée d’occupation, la perte brutale de leurs proches et la destruction de leur foyer. Récemment, des soldats sionistes ont été vus sur les réseaux sociaux arborant des sous-vêtements volés à des femmes palestiniennes, en guise de moquerie obscène. En février 2024, l’ONU a documenté des exécutions sommaires de femmes palestiniennes, souvent en présence de leurs enfants, ainsi que des privations de soins de santé, aggravant la catastrophe humanitaire. Le 30 septembre 2024, Oxfam International annonçait que plus de femmes et d’enfants avaient été tués à Ghaza en un an que dans tout autre conflit récent. À cela s’ajoutent les violences sexuelles perpétrées par les forces d’occupation, des pratiques systématiques qui visent à terroriser et humilier la population.

La maternité comme acte de résistance
La capacité des femmes palestiniennes à donner naissance est perçue par l’occupant comme une « menace démographique ». Cette vision raciste justifie des politiques visant à saboter leur reproduction culturelle et biologique. L’armée d’occupation prive les femmes enceintes d’accès aux soins médicaux, détruit les hôpitaux et multiplie les violences. Depuis le début du génocide à Ghaza, les taux de fausses couches ont augmenté de 300 %, les naissances prématurées se sont multipliées et seules deux structures hospitalières sont encore en mesure d’assurer des accouchements. Dans ces conditions, les femmes palestiniennes mettent au monde dans des sous-sols, sans anesthésie, sous la lumière des téléphones portables, entre deux bombardements. Malgré ces souffrances, elles ne cèdent pas. Elles transmettent à leurs enfants l’amour de leur terre, l’histoire de leurs ancêtres et la volonté indéfectible de libération. Chaque naissance en Palestine est un acte de défi, un cri de résistance face à l’oppression.

Une lutte qui perdure
Depuis la Nakba, les femmes palestiniennes ont dû redéfinir leurs rôles, assumant des responsabilités nouvelles en tant que combattantes, dirigeantes et figures de la résistance. Mais au-delà de leur rôle politique et militaire, elles restent les gardiennes de la mémoire, transmettant à leurs enfants la flamme de la lutte et l’histoire de la Palestine. Parmi elles, des figures emblématiques telles que Leïla Khaled, devenue un symbole de la lutte armée palestinienne, ou encore Rasmea Odeh, militante inébranlable malgré l’emprisonnement et la torture. Ces femmes, aux côtés de milliers d’autres anonymes, refusent de plier sous le joug de l’occupation et continuent de faire entendre la voix de leur peuple. Les prisonnières palestiniennes subissent une oppression particulière. Elles sont détenues dans des conditions inhumaines, soumises à la torture psychologique et physique. Pourtant, même derrière les barreaux, elles organisent des grèves de la faim, s’instruisent et transmettent leur savoir aux autres détenues, prouvant que la résistance ne s’arrête pas aux murs des prisons. Elles sont les mères des martyrs, les œillets de la résistance, les lumières d’El-Qods occupée. Elles sont la Palestine. Leur combat ne s’arrêtera que lorsque la liberté aura triomphé.
M. Seghilani

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