Accueil ACTUALITÉ LA FAMINE À GHAZA : Les agences humanitaires lancent l’alerte

LA FAMINE À GHAZA : Les agences humanitaires lancent l’alerte

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Les faits confirment chaque jour encore plus que l’entité sioniste utilise la famine, provoquée par le blocus de Ghaza, comme arme de guerre en même temps que les bombardements par son aviation et son artillerie des zones habitées et de toutes les infrastructures vitales.
Les États-Unis et les autres pays occidentaux qui sont à leur traîne, sont complices du génocide. Il y a quelques jours, le Programme alimentaire mondial (PAM), une organisation onusienne, avertissait que l’accès limité aux parties sud de Ghaza risque de provoquer les mêmes niveaux de faim catastrophiques que ceux observés dans le nord.  
Le PAM relevait que l’incursion de l’entité sioniste à Rafah a un impact dévastateur sur les civils et les opérations humanitaires. Le dernier rapport de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme le confirme : la population de toute la bande de Ghaza est actuellement confrontée à la propagation rapide de la famine et à des taux de plus en plus élevés de malnutrition aiguë. Cette situation affecte les 2,3 millions de résidents de la bande de Ghaza, dont la moitié sont des enfants, et en particulier les habitants du nord où les approvisionnements sont épuisés. Pour l’Observatoire, l’insécurité alimentaire augmente dans toute la bande de Ghaza en raison de la persistance de l’entité sioniste à utiliser la famine comme arme de guerre contre le peuple palestinien, « Ce crime relève du génocide », insiste l’Observatoire qui se réfère au Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) qui est un ensemble d’outils d’analyse et de processus permettant d’analyser et de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire suivant des normes scientifiques internationales. Sur cette base, l’Observatoire affirme que l’ensemble de la population de la bande (2,23 millions de personnes), y compris les résidents des gouvernorats de Deir al-Balah, Khan Younes et Rafah, connaît des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë.
« La moitié de ces personnes se trouvent dans la phase 5 de l’IPC, c’est-à-dire dans la phase de catastrophe/famine », alerte l’Observatoire. « Des centaines de milliers d’enfants et de personnes âgées, en particulier, ont commencé à souffrir d’émaciation », précise-t-il. Alors que les bombardements de l’armée sioniste se poursuivent, avec des combats se déroulant dans le nord, le centre et le sud de  Ghaza, l’exode de Rafah alimente la faim dans l’enclave palestinienne surtout pour les enfants, font constater les agences humanitaires de l’ONU. Elles demandent l’ouverture de tous les points de passage de l’aide. Retarder l’annonce officielle de la famine et ne pas insister publiquement sur le fait que de nouveaux retards entraîneront davantage de faim, de pauvreté, de malnutrition et de décès revient à refuser de prendre une nouvelle mesure significative pour faire pression sur l’entité sioniste afin qu’elle mette fin à ses crimes et lève son siège arbitraire de la bande de Ghaza, souligne l’Observatoire méditerranéen des droits de l’homme.
Il soutient, à ce titre, que l’accès à l’aide humanitaire doit être rétabli dans l’ensemble de la bande de Ghaza. « Il s’agit notamment de permettre l’entrée de fournitures vitales et leur acheminement rapide et efficace par les postes frontières et les routes terrestres, de rétablir les services de santé, l’eau et l’assainissement, de fournir des aliments sûrs, nourrissants et en quantité suffisante à l’ensemble de la population, ainsi que du lait maternel, de traiter les cas de malnutrition et les maladies qui y sont liées, et de rétablir les systèmes de production locaux et l’entrée des produits commerciaux », a-t-il précisé. Pour l’Observatoire, les décès liés à la famine « se produisent presque quotidiennement, en plus des décès dus aux bombardements et aux traitements médicaux inadéquats ». Il rappelle que des milliers de camions se trouvant de l’autre côté du point de passage de Rafah sont à l’arrêt depuis des semaines et sont inaccessibles aux résidents dont la vie en dépend, en raison de la décision de l’occupant sioniste « d’affamer la population de la bande de Ghaza » à travers la fermeture des points de passage pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire.
M’hamed Rebah

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