Avec un pays grand comme quatre fois la France et dix fois la Belgique, l’Algérie ne peut pas ne pas être une grande consommatrice d’électricité. Mais avec 27 milliards de dinars à débourser chaque année, les choses se corsent pour l’Etat en cette période de disette. Aussi, un nouveau modèle de consommation énergétique par les collectivités locales est pensé, notamment avec la signature de conventions entre le ministère de l’Energie et 33 communes dans 29 wilayas. La facture de l’électricité est pour le moins excessive pour les collectivités locales, atteignant les 27 milliards de dinars en 2017, et c’est l’éclairage public qui en est la principale raison. C’est un véritable casse-tête pour le ministère de l’Intérieur qui a décidé de passer à un nouveau modèle de consommation. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a en effet fait état, jeudi à Alger, de la mise en place d’une feuille de route pour la création d’un «nouveau modèle» de consommation de l’énergie dans les structures et les biens publics au niveau local. « Un modèle qui contribuera à la réduction des moyennes de consommation et la protection de l’environnement, tout en encourageant la création d’un tissu de micro-entreprises activant dans ce domaine», a indiqué M. Bedoui, lors de la cérémonie de signature de conventions de financement commun entre le ministère de l’Energie et les représentants des communes. Ces conventions portent sur le remplacement des lampes utilisées actuellement pour l’éclairage public par des lampes économiques au niveau de 33 communes réparties dans 29 wilayas. A ce propos, le ministre a précisé que cette feuille de route reposait sur la définition d’un programme d’investissement en faveur des collectivités locales, en vigueur depuis le deuxième semestre 2018 et s’étalera jusqu’à 2020. Bénéficiant d’une enveloppe de plus de 40 milliards de dinars, le programme a pour objectif d’intégrer les énergies renouvelables au niveau des biens communaux, et ce, en dotant 1 541 écoles primaires par de l’électricité produite par l’énergie solaire soit une moyenne d’une (1) école primaire par commune à l’horizon 2020. Environ 100 000 poteaux d’éclairage public comptant sur des panneaux solaires seront réalisés à l’horizon 2020, a précisé le ministre, faisant état de «l’autonomie » que procureront ces panneaux dans l’alimentation en énergie «propre» sans avoir à payer ainsi aucune facture d’électricité. Par ailleurs, Bedoui a affirmé que plus de 148 mosquées seront alimentées en panneaux solaires, grâce à ce programme ternaire, avec la programmation de généralisation de cette initiative progressivement vers d’autres mosquées». Pour rappel, plusieurs conventions de financement avaient été signées entre le ministère de l’Energie et les représentants des Assemblées populaires communales (APC) pour financer une deuxième opération de substitution des lampes ordinaires de l’éclairage public par des lampes économiques «LED» (lampe à diode électroluminescente) au profit de 33 communes, réparties sur 29 wilayas. En vertu de ces conventions, le financement de l’opération de substitution de 10000 unités d’éclairage public ordinaires par des lampes économiques sera assuré au niveau des collectivités locales à travers une moyenne de 300 appareils d’éclairage public dans chacune de ces 33 communes.
I. M. Amine