Le ministère du Tourisme, de l’Aartisanat et du travail familial s’est attelé depuis qu’il change de main, à la protection les produits traditionnels, la dinanderie constantinoise, la porcelaine de Bider (Tlemcen) et le tapis de Ghardaïa pour leur donner des marques collectives , selon la direction de l’artisanat d’art du ministère. Les cahiers des charges concernant la protection de la dinanderie constantinoise et de la porcelaine de Bider sont à leurs étapes finales, alors qu’une troisième opération a été enregistrée, cette année, concernant la préparation du cahier des charges pour la protection du tapis de Ghardaïa, a indiqué à l’APS, le directeur de l’artisanat d’Art, Redouane Benatallah, en marge du premier atelier régional de formation sur la protection des produits de l’artisanat et de l’artisanat d’Art algériens.
Il a ajouté que l’opération de protection de ces produits « suit son cours minutieusement, car la question est précise et concerne des normes internationales », précisant que « la protection des produits de l’artisanat fait l’objet de normes scientifiques et précises, allant de la matière première jusqu’au produit fini, d’où la nécessité de les respecter par l’artisan ». Cette démarche est effectuée en collaboration avec l’Institut national algérien de la propriété industrielle et l’Institut algérien de normalisation, ainsi qu’avec des experts étrangers, dans le cadre du jumelage entre l’Algérie et l’Union européenne, en coordination avec le bureau d’Algérie de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, a expliqué le responsable.
La protection des produits de l’artisanat permettra de donner des marques collectives au nom de l’artisanat algérien comme garantie de l’Etat sous le nom de « cuivre de Constantine », « porcelaine de Bider » et « tapis de Ghardaïa », pour les protéger sur les plans interne et international, selon M. Benatallah. Concernant l’estampillage des tapis, le même responsable a indiqué que le ministère de tutelle a entamé cette opération depuis une dizaine d’années, sachant qu’il existe quatre centres d’estampillage de tapis au niveau national, à Tipaza, Tlemcen, Ghardaïa et Tebessa, avec l’enregistrement d’un cinquième centre à Tizi Ouzou, wilaya réputée pour le tapis d’Ath Hichem. De son côté, le directeur général de l’artisanat du ministère, Kameleddine Bouâam, qui a annoncé au nom du ministre du secteur l’ouverture de cet atelier régional de formation, a abordé l’importance de cette formation. Il a fait part, dans son allocution d’ouverture, de la stratégie du ministère pour le développement du secteur et la promotion des produits traditionnels, ainsi que les objectifs de la protection des produits traditionnels inscrits dans le cadre du programme du gouvernement et de la feuille de route du ministère de tutelle visant l’introduction de ces produits sur les marchés internationaux. L’atelier de formation a vu la participation des directeurs des chambres de l’artisanat et des métiers, ainsi que les chefs des services de l’artisanat des directions du tourisme, de l’artisanat et du travail familial des wilayas de l’ouest du pays. L’encadrement est assuré par l’Institut algérien de normalisation et l’Institut national algérien de la propriété industrielle. Des interventions d’experts étrangers, à travers le système de visioconférence sont également présentées. La formation de deux jours est organisée par la CAM et la direction du tourisme d’Oran. Des rencontres similaires sont prévues au centre, à l’est et au sud du pays.