Après la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, appelant l’entité sioniste à « prendre toutes les mesures pour prévenir le génocide à Ghaza » et lui imposant des mesures temporaires, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence, mercredi prochain, à la demande de l’Algérie.
Ce vendredi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a fait savoir que le président Abdelmadjid Tebboune a instruit la Mission permanente d’Algérie auprès des Nations-unies de demander une réunion du Conseil de sécurité- dont l’Algérie est membre non permanent depuis le début de cette année- dans les plus brefs délais en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la CIJ sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation sioniste. Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, cité par l’agence russe Russia Today, a déclaré que le secrétaire général, António Guterres, transmettrait immédiatement la notification des mesures provisoires de la CIJ au Conseil de sécurité de l’ONU. Stéphane Dujarric a ajouté lors d’une conférence de presse que António Guterres confirmait que les décisions de la CIJ étaient contraignantes et qu’il était convaincu que toutes les parties les respecteraient conformément à la Charte des Nations unies et au système sous lequel la Cour a été créée. Pour rappel, vendredi, la CIJ a ordonné à l’entité sioniste de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens à Ghaza, les incitations directes à leur encontre et améliorer la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Elle a également rejeté la demande de l’entité sioniste ne pas accepter le procès déposé par l’Afrique du Sud. Le texte de la décision de la CIJ ne comporte pas un appel explicite à un « cessez-le-feu ».
Des actes, pas des paroles
Pour l’Algérie, le prononcé de la CIJ annonce la fin de l’impunité qui a accompagné les crimes de l’entité sioniste. À propos de la réunion mercredi du Conseil de sécurité à la demande de notre pays, l’expert militaire tunisien Toufik Didi a souligné que « l’Algérie, ce sont des actes, pas des paroles ». Il a fait remarquer que le fait que l’Algérie ait sauté sur cette opportunité est une position qui sera enregistrée dans l’histoire de la grande Algérie ». Dans le monde, les institutions et les peuples ont salué l’arrêt rendu par la CIJ comme une victoire pour la cause palestinienne, alors que les manifestations de solidarité avec Ghaza et la lutte du peuple palestinien se sont poursuivies partout. Les Etats-Unis qui avaient refusé d’admettre l’accusation de génocide émise par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste, continuent de soutenir les crimes commis contre la population civile à Ghaza. Selon RT, un tribunal fédéral d’Oakland, en Californie (Etats-Unis), a tenu une audience vendredi pour examiner une plainte accusant le président Joe Biden, le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin de « complicité dans les crimes de génocide commis par Israël à Ghaza ». Des médias américains, cités par RT, rapportent que le Centre pour les droits constitutionnels des États-Unis, qui s’occupe des libertés civiles, a intenté cette action civile contre Biden, Blinken et Austin en novembre dernier au nom d’organisations palestiniennes, des Palestiniens de Ghaza et des citoyens américains ayant des proches dans la bande de Ghaza. Samedi, au lendemain de l’arrêt rendu par la CIJ ordonnant à l’entité sioniste d’acheminer l’aide au peuple palestinien et de cesser de cibler les civils et au 113e jour consécutif de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza, le ministère de la Santé de Ghaza, cité par Al Mayadeen, a rapporté que l’occupation sioniste a commis 18 massacres, tuant 174 martyrs et faisant 310 blessés au cours des dernières 24 heures, alors que le nombre de martyrs de l’agression s’élève à 26 257 et celui des blessés à 64 797 depuis le 7 octobre. Le communiqué ajoute que l’occupation sioniste empêche les ambulances et les équipes de la défense civile de secourir les blessés.
M’hamed Rebah