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La crise ambiante a imposé une hausse de 20% sur leur prix de vente : des tuiles pour Aadl 2 !

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Mauvaise nouvelle pour les souscripteurs au programme de l’Aadl 2. Ces derniers, ayant déposé leurs dossiers en 2013, vont décidément payer leur logement plus cher.

C’est du moins ce qu’a affirmé, avant-hier, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, qui annonce, entre autres, que ces logements connaîtront une augmentation substantielle de l’ordre de 20%. Encore à l’étude au niveau du ministère des Finances, cette réévaluation ne dépassera pas les 20% du coût initial, a cependant assuré Tebboune. «Les prix des logements Aadl connaîtront une augmentation raisonnable», a soutenu le ministre dans des déclarations à la presse, en marge d’une séance du Conseil de la nation dédiée aux questions orales, précisant que le taux d’augmentation, «encore à l’étude avec le ministère des Finances, ne dépassera pas les 20% du coût initial. En gros, voilà encore une autre mauvaise nouvelle pour les futurs acquéreurs qui s’ajoutera au lot de désillusions entourant la mise en œuvre de ce programme.
Après les retards flagrants constatés dans les différentes échéances liées au dépôt de dossiers, le paiement des tranches de l’apport personnel, la délivrance d’attestation et les glissements enregistrés par les chantiers, le bénéficiaire devra mettre, pour la énième fois, la main à la poche pour pouvoir espérer d’occuper un jour son logement. Ce qui est loin d’être une mince affaire pour la majorité des demandeurs qui se sont retrouvés dans l’obligation de s’endetter, pour s’acquitter déjà des premières tranches…
Par ailleurs, étant plus explicite, le ministre a affirmé que cette augmentation sera appliquée par une hausse du montant des versements mensuels après réception du logement, la valeur des tranches “4” à payer avant la remise des clefs reste inchangée.
Le prix des logements Aadl est estimé actuellement à 2,1 millions de dinars pour les appartements de types F3 et à 2,7 millions de DA pour les F4.
Si l’on a recouru à une telle mesure, c’est que la situation financière qui prévaut actuellement en Algérie ne permet pas à l’État de supporter, seul, les diverses hausses des cours des matières premières, notamment le ciment sur le marché international. Dans ce sillage, il a indiqué que «rien ne justifie le maintien des prix actuels, alors que le coût de réalisation a fortement augmenté», tout en affirmant que les souscripteurs des programmes 2000 et 2001 n’étaient nullement concernés par cette augmentation.
«Notre engagement à appliquer le programme du président de la République ne nous permet pas de nous arrêter devant des entraves financières», a-t-il encore argué.
Concernant les versements mensuels, le ministre a expliqué qu’ils seront comptabilisés sur la base du nombre d’années de paiement retenues par le postulant, faisant état de la possibilité pour ce dernier de payer l’intégralité du prix du logement et d’obtenir l’acte directement.
Répondant à la question d’un membre du Conseil de la nation sur la cession des logements sociaux, le ministre a fait savoir qu’il a été décidé de régulariser la situation des occupants de logements qui ont bénéficié du désistement d’un proche, bien que la loi n’autorise pas une telle démarche.

Cession des logements sociaux
Tebboune a fait savoir qu’il a été décidé de régulariser la situation des occupants des logements qui ont bénéficié du désistement d’un proche bien que la loi n’autorise pas une telle démarche.
La cession lancée en 2013 connaît des lenteurs. Selon les chiffres avancés par le ministre, seules 156 000 unités sur un ensemble de 571 000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été cédées. Malgré les mesures adoptées pour éliminer les entraves administratives, l’opération avance à un rythme lent, raison pour laquelle le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements sociaux vendus ou loués contrairement à la loi. Les résultats de l’enquête préliminaire font état de près 140 000 logements à travers le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires initiaux, a poursuivi le ministre pour qui ce chiffre peut atteindre les 250 000 unités.
Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en place une cellule composée des représentants des ministères de l’Habitat, de l’Intérieur et des Finances.
Cette cellule a autorisé la régularisation des cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d’un des membres de la grande famille, selon les propos du ministre qui a ajouté que les autres cas n’ont pas encore été tranchés.
Lamia Boufassa

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