La Cour Constitutionnelle a annoncé les résultats définitifs du scrutin présidentiel comme le taux de participation ajusté à 46,10% en sus de rétablir les deux autres candidats dans leur droit à plus de voix.
Bien que les dés soient jetés le lendemain, au soir, de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, avec l’annonce des résultats préliminaires par l’ANIE de Mohamed Charfi et lesquels étaient largements en faveur du président candidat, il manquait l’avis de la Cour constitutionnelle comme ultime « voix de recours » pour fermer le dossier. Pour preuve, l’appel introduit par les deux candidats malheureux en course vers le Palais d’El-Mouradia. C’est désormais fait et c’est irrévocable ! Le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a eu, hier, le dernier mot, en intronisant –ou ré-intronisant- Abdelmadjid Tebboune comme président de la République. Certes, avec moins – un tantinet – de suffrages au compteur après l’ajustement des chiffres rendus publics par l’ANIE, mais très infimes pour remettre en question l’issue du scrutin.
Ainsi, droit dans ses bottes, Omar Belhadj a proclamé, hier, les résultats définitifs de l’élection présidentielle 2024 qui a vu croiser le fer les trois candidats, Abdelmadjid Tebboune (indépendant), Abdelâali Hassani Chérif (Mouvement de la société pour la paix) et Youcef Aouchiche (Front des forces socialistes). Crédité de 84,30% des suffrages exprimés, ce qui correspond à 7.976.291 voix, Abdelmadjid Tebboune est confirmé président de la République algérienne démocratique et populaire pour un second mandat, suite à cette victoire écrasante à la Présidentielle 2024. Suivra en deuxième position le candidat Abdelâali Hassani Chérif qui a obtenu 9,56% des suffrages exprimés (904.642 voix recueillies) alors que le candidat Youcef Aouchiche a fermé le podium avec 6,14% des suffrages exprimés (580.495 voix recueillies). Par ailleurs, et dans le seul souci de rafraîchir la mémoire de nos lecteurs et, en conséquence, d’établir une comparaison avec les résultats définitifs susmentionnés, il serait utile de rappeler les chiffres provisoires, communiqués le 8 septembre dernier, par l’ANIE. À savoir : 5.329.253 voix exprimées (94,65%) pour Abdelmadjid Tebboune, 178.797 voix (3,17%) pour Abdelâali Hassani Chérif et 122.146 voix (2,16%) pour Youcef Aouchiche.
Concernant la participation au scrutin du 7 septembre dernier, Omar Belhadj n’y a pas fait économie pour un indicateur d’importance qui a manqué au rendez-vous de l’ANIE au point de provoquer la colère des directoires de campagne des candidats en course. Disons qu’avec les précisions, ajustements et corrections de la Cour constitutionnelle, le débat sur la question serait désormais clos. Ainsi, Omar Belhadj a fait part d’un nombre total d’électeurs inscrits à l’intérieur et à l’extérieur du pays s’élevant à 24.351.551 personnes et d’un nombre total de votants arrêté à 11.226.065 personnes. Ce qui donne lieu, explique avec force détails le président de la Cour, à un taux de participation global de 46,10%. Enfin, le même orateur a fait état d’un nombre important de bulletins nuls (1.764.637), ce qui ramène le nombre des suffrages exprimés à 9.461.428 alors que la majorité absolue est établie à 4.730.715 voix exprimées.
Hassani Chérif et Aouchiche rétablis dans leur droit
Omar Belhadj a affirmé, hier, lors d’une conférence de presse annonçant les résultats du scrutin présidentiel, que la Cour constitutionnelle, qu’il dirige, a veillé au strict respect des droits des candidats et des électeurs, et à la préservation de la transparence, la validité et l’intégrité de tout processus électoral. « Dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles en tant qu’institution indépendante chargée d’assurer le respect de la Constitution, et compte tenu de l’importance de cette échéance nationale, la Cour constitutionnelle tient à rappeler, à l’opinion publique, avoir veillé au strict respect des droits des candidats et des droits des électeurs, et à la préservation de la transparence, la validité et l’intégrité du processus électoral », a-t-il expliqué. Pour preuve, a-t-il précisé, « on a accordé la plus grande attention aux recours introduits par les candidats Abdelâali Hassani Chérif et Youcef Aouchiche, conformément aux principes de la justice constitutionnelle ». C’est le cas, en effet, de le dire, puisque les deux plaignants ont été rétablis dans leur droit et ont eu ce qu’ils demandaient. Concernant justement ces recours, la Cour, explique Belhadj, a procédé à l’examen, la rectification et l’ajustement du contenu de l’ensemble des documents électoraux parvenus des commissions électorales de wilaya et de la commission électorale de la communauté nationale établie à l’étranger », précisant davantage que « la Cour constitutionnelle informe l’opinion publique que l’annonce qu’elle a faite actuellement ainsi que ses décisions statuant sur les recours, seront publiées au Journal officiel (JO) de la République algérienne démocratique et populaire ». Enfin, s’adressant aux citoyens au nom de la Cour, Belhadj a félicité le peuple algérien pour « le succès de cette échéance électorale majeure et adresse ses chaleureuses félicitations au président de la République élu, lui souhaitant plein succès dans l’accomplissement de ses nobles fonctions ».
Farid Guellil
PEDRO SANCHEZ FéLICITE LE PRESIDENT TEBBOUNE :
« L’Algérie trouvera toujours en l’Espagne un partenaire et un ami fiable »
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a félicité le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour sa réélection pour un second mandat, indique samedi un communiqué de la Présidence de la République. « Le président du gouvernement espagnol, M. Pedro Sanchez, a félicité, en son nom et au nom du gouvernement, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de sa réélection, lui souhaitant plein succès dans son nouveau mandat et l’assurant qu’en vertu des liens d’amitié et de bon voisinage, l’Algérie trouvera toujours en l’Espagne un partenaire et un ami fiable pour réaliser la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne », lit-on dans le communiqué.
R. N.
Biographie du président de la République
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu pour un second mandat, lors de l’élection Présidentielle du 7 septembre 2024, avec 84,30% des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs annoncés, samedi, par la Cour Constitutionnelle. Né le 17 novembre 1945 à Mécheria dans la wilaya de Nâama, Abdelmadjid Tebboune débute son parcours scolaire dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, où sa famille a élu domicile après des intimidations et des persécutions du colonisateur français en raison des discours nationalistes de son père et de son appartenance à l’Association des oulémas musulmans algériens. Il rejoint l’école libre des imams en 1953 et réussit l’examen du cycle moyen en 1957. Il poursuit ses études au Lycée régional, puis au Lycée Benzerdjeb, et obtient son Baccalauréat en 1965. En 1969, il est diplômé de l’École nationale d’administration (spécialité Économie-Finances) dans la deuxième promotion portant le nom du Chahid et héros Larbi Ben M’hidi. M. Abdelmadjid Tebboune débute sa carrière professionnelle dans le chef-lieu de la wilaya de Béchar, alors dénommée Saoura, englobant Béchar, Tindouf et Adrar. Il poursuit son parcours qu’il a commencé comme administrateur, puis chargé de mission, avant d’être promu au poste de Secrétaire général de la wilaya de Djelfa en 1974. En 1976, il est muté dans la wilaya d’Adrar au même poste, puis dans la wilaya de Batna en 1977, avant d’occuper la même fonction dans la wilaya de M’Sila en 1982. Par la suite, Abdelmadjid Tebboune occupe respectivement le poste de wali d’Adrar, de Tiaret et de Tizi-Ouzou. Il est nommé ministre délégué chargé des Collectivités locales en 1991, ministre de la Communication et de la Culture en 1999 et ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme en 2001. En 2012, il est à nouveau nommé ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, avant d’occuper, en 2017, le poste de ministre du Commerce par intérim. Le 24 mai 2017, il est nommé Premier ministre. Abdelmadjid Tebboune a brigué la magistrature suprême, la première fois, à la Présidentielle du 12 décembre 2019, qu’il a remportée.
