La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé qu’elle tiendra des audiences demain et après-demain à la demande de l’Afrique du Sud, concernant notamment le retrait des troupes de l’entité sioniste de Rafah.
Selon un communiqué publié hier, la plus haute juridiction de l’ONU entendra les arguments de l’Afrique du Sud demain, suivis de la réponse de l’entité sioniste le lendemain. L’Afrique du Sud cherche à obtenir de la CIJ qu’elle ordonne à l’entité sioniste de se retirer immédiatement de Rafah et de mettre fin à son offensive militaire dans ce gouvernorat, tout en garantissant un accès sans entrave à l’assistance humanitaire à Ghaza. Ces démarches font suite à la saisine de la juridiction par Pretoria en décembre dernier, accusant l’entité sioniste de génocide à Ghaza. En janvier, la CIJ a appelé l’entité sioniste à prévenir tout acte de génocide et à faciliter l’accès à l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Les autorités palestiniennes de la Santé ont annoncé mardi que le bilan des victimes de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza s’est élevé à 35 173 martyrs et 79 061 blessés depuis le 7 octobre dernier. Au cours des dernières 24 heures, l’armée d’occupation sioniste a perpétré huit massacres dans la bande de Ghaza, entraînant la mort de 82 personnes et en blessant 234 autres. De nombreuses victimes palestiniennes sont encore piégées sous les décombres ou sur les routes, tandis que les forces d’occupation entravent les efforts des ambulances et des équipes de la Protection civile pour leur porter secours. En parallèle, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a signalé que près de 450 000 personnes ont été déplacées de force de Rafah depuis le 6 mai. Les forces d’occupation continuent de maintenir fermés les postes frontaliers de Rafah et le passage de Karam Abou Salem, au sud de Ghaza, suscitant des craintes d’une catastrophe humanitaire imminente. L’armée sioniste a étendu ses attaques terrestres et aériennes dans tous les gouvernorats de Ghaza, exigeant le déplacement des populations de vastes zones de Jabalia, ainsi qu’à l’est et au sud de Rafah, et lançant des assauts sur le sud de Ghaza et l’est de Khan Younès.
M. Seghilani