Dans le cadre des efforts consentis par les pouvoirs publics qui visent à sortir la Bourse d’Alger de sa léthargie, la Banque d’Agriculture et du Développement rural (BADR) a ouvert, hier, en présence d’un nombre important de clients, de responsables, et des représentants de la presse nationale, son premier point bourse. Tout en assurant que l’opération vise le développement des métiers de titres dans les banques publiques, le DG de la BADR, Boualam Djebbar, a affirmé, hier, à la presse, en marge de la cérémonie de lancement de ce premier point de bourse que «celui-ci va permettre à la banque de se rapprocher davantage les intervenants du marché financier et les investisseurs ». Ainsi, pour le DG de la BADR «l’objectif principal tracé consiste à participer à la création des conditions de réussite des opérations d’introduction en bourse à venir et à l’amélioration de la liquidité du marché. Il rappellera, à cet égard, que ce point de bourse «va apporter une contribution efficace et positive à la dynamisation du marché financier de manière générale, et du marché boursier de manière particulière ». Ne cachant pas son enthousiasme, le DG a expliqué que «le point bourse offrira à la clientèle un service dédié et personnalisé qui permet à tout acheteur ou vendeur de titres d’avoir accès aux équipements nécessaires et informations utiles, sans oublier les conseils des cadres spécialisés pour les guider en matière de transactions boursières». Par ailleurs, Djebbar a signalé que dans la perspective de redonner confiance aux investisseurs en la Place d’Alger, «tous les moyens sont mis en place afin de regagner la confiance des clients qui veulent souscrire à des titres en bourse». Dans ce sillage, le DG a affirmé que «ce point permettra aux clients d’avoir accès à toutes les informations sur l’émetteur lui-même». En d’autres termes, avoir des informations utiles relatives à l’évolution de la société après l’introduction en bourse. En ce sens, il dira que cela «facilitera la tâche de rassurer les clients sur la santé financière de l’entreprise dans laquelle ils veulent investir». Tout en rappelant la «dynamique» qu’a connu le marché financier ces derniers jours, avec l’introduction de Biopharm et de la cimenterie de Ain El Kébira à Sétif (filiale du groupe Gica), le DG a tenu a rappeler que la banque en tant qu’ «intermédiaire en bourse» apporte sa contribution pour offrir un meilleur service à la clientèle en temps réel. De surcroit, Djebbar a assuré que son institution financière fait tout pour que les Algériens se rapprochent de plus en plus du marché boursier. Il a signalé, entre autre, que la banque contribue significativement à la transparence et à la dynamisation du marché financier tout en mettant à la disposition des épargnants l’information nécessaire pour leur permettre de prendre une décision d’investir en bourse, tout en leur fournissant les explications de base utiles sur le fonctionnement de la bourse. Abordant la question de l’emprunt obligataire, le DG a assuré que celui-ci se déroule dans de très «bonnes conditions». Pour conclure, Djebbar a assuré que l’objectif de cette action, qui va s’élargir à toutes les banques agréées en tant qu’IOB, consiste à participer à la création des conditions de réussite des opérations d’introduction en bourse à venir et à l’amélioration de la liquidité du marché. Pour rappel, le point bourse sera géré par les Intermédiaires en opérations de bourse (IOB) et les professionnels agréés pour le placement de valeurs mobilières cotées en bourse ou émises par appel public à l’épargne. D’autre part, il convient de noter que l’expérience de ce point de bourse sera généralisée à plusieurs agences du réseau de la BADR au niveau national. En sus, s’agissant des nouveautés des produits qu’offre la BADR, notons que celle-ci envisage de lancer prochainement deux nouveaux produits. Le premier, destiné aux enfants, est le livret d’épargne junior sans intérêts. Celui-ci vient compléter le produit livret épargne junior qui existe déjà. Le second est le livret d’épargne El Fallah, qui est destiné aux agriculteurs. Celui-ci vient, aussi, compléter le livret épargne BADR qui existe depuis plus de vingt ans. à titre indicatif, la BADR précise que plus de huit cent mille clients ont choisi ces produits, alors que, près du tiers ont opté pour le livret épargne sans intérêts.
Lamia Boufassa