La résistance palestinienne a revendiqué une attaque contre une unité israélienne dans la zone de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. Selon les informations communiquées par les groupes de la résistance, l’opération a consisté en la détonation d’un champ de mines préalablement préparé, causant des pertes humaines et des blessés parmi les soldats israéliens.
L’incident s’est produit à l’est de la ville de Khan Younès, précisément dans la zone de la rue Al-Awda, à l’est du quartier de Al-Farahin. Après l’explosion du champ de mines, les combattants palestiniens ont bombardé la zone avec des obus de mortier, entraînant la destruction d’un véhicule blindé israélien et la descente d’hélicoptères israéliens pour l’évacuation des blessés. Cet affrontement s’inscrit dans une série d’attaques menées par la résistance ces derniers jours. Il y a deux jours, un autre raid a permis de cibler une unité d’ingénierie israélienne, occasionnant des victimes parmi les soldats israéliens, notamment après un combat à bout portant. L’intensification des opérations militaires a conduit les groupes de la résistance palestinienne à attaquer également des véhicules blindés et une pelle mécanique israélienne avec des missiles « Yassine 105 », à proximité de la clôture frontalière. L’armée israélienne a perpétré mardi soir une nouvelle attaque meurtrière contre une école de réfugiés à Ghaza, visant un établissement scolaire abritant des civils déplacés dans le camp de réfugiés de Al-Bureij, au centre de Ghaza. L’attaque a fait 20 martyrs et de nombreux blessés, dont des enfants. Cette escalade intervient après qu’une première attaque similaire a eu lieu quelques jours auparavant dans la même région, tuant des dizaines de personnes, principalement des femmes et des enfants. La violence des frappes israéliennes n’a cessé d’intensifier, avec des raids aériens sur des écoles et des maisons dans plusieurs régions du secteur de Ghaza. Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 52 000 Palestiniens ont été tués, dont une majorité d’enfants et de femmes, tandis que plus de 118 000 ont été blessés. Le gouvernement palestinien a qualifié la situation de Ghaza de « zone de famine », soulignant que le blocus imposé par Israël depuis mars 2023 a aggravé une crise humanitaire déjà dramatique. Le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a demandé à la communauté internationale de reconnaître cette famine et d’agir conformément au droit international humanitaire. La situation est critique, alors que l’accès humanitaire reste fortement limité. Le plan israélo-américain pour la distribution d’aide via des « zones humanitaires » contrôlées par Israël a été largement rejeté par les autorités palestiniennes, qui y voient une tentative d’assujettir l’aide à des considérations politiques et de contourner les institutions humanitaires internationales. Depuis près de 20 mois, les Palestiniens de Ghaza subissent une guerre d’usure imposée par Israël, qui persiste dans ses frappes aériennes et son blocus strict. En plus des frappes militaires, la population de Ghaza est confrontée à une pénurie aiguë de nourriture, de médicaments et de carburant. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté une augmentation tragique des morts par famine et malnutrition, touchant principalement les enfants. Le gouvernement palestinien continue de plaider pour un soutien international immédiat afin de mettre fin à cette crise humanitaire, tandis que les nations du monde sont appelées à respecter les résolutions de l’ONU et à empêcher l’utilisation de la famine comme arme de guerre. Le rejet par la communauté internationale des actions israéliennes a renforcé l’appel des autorités palestiniennes pour une intervention urgente afin de protéger la vie des civils et mettre fin à l’impasse. Les accusations de génocide continuent de peser sur Israël, dont les actions depuis octobre 2023 ont laissé une marque indélébile sur la population de Ghaza, avec des milliers de victimes innocentes. La situation à Ghaza reste tragique, marquée par un désastre humanitaire en constante aggravation, qui semble loin d’une résolution pacifique malgré les appels internationaux.
M. Seghilani
