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Jumelage entre Alger-Centre et El-Ayoun du Sahara occidental : l’expression du soutien politique à l’honneur

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L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), à Alger, Bechraya Bayouni, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) au «retour» de la Mission des Nations unies, tout en insistant «à établir un échéancier et à fixer une date pour l’organisation du référendum d’autodétermination», a-t-il déclaré, hier, au siège de la commune d’Alger-Centre, en marge de la cérémonie de signature du protocole de jumelage et de coopération entre la commune précitée et la ville d’El-Ayoun du Sahara occidental.

Le diplomate sahraoui a exhorté, à cette occasion, le Conseil de sécurité à «œuvrer» à l’application du Droit international au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’ONU. Pour ce responsable, le délai de trois mois pour le retour du personnel du segment politique de la Minurso, expulsé des territoires sahraouis, sous occupation marocaine, est, selon lui, «une période décisive», notamment pour la crédibilité du Conseil de sécurité et de l’ONU. Il précisera, toutefois, qu’il «espère» voir l’Institution onusienne et, à sa tête, son Conseil de sécurité assumer et assurer leurs engagements pris en direction du peuple sahraoui, lequel, a-t-il affirmé, «demeure attaché à son droit à l’autodétermination». Souhaitant de voir «le Conseil de sécurité assumer toutes ses responsabilités, notamment, pour qu’«il n’y ait pas un renoncement» au règlement pacifique de la Question sahraouie, voie empruntée par le Front Polisario, lequel sera appelé «à opter pour l’autre voie (la lutte armée) légitime» pour faire valoir son droit à l’indépendance. La décision, fin avril du Conseil de sécurité, «obligeant»le colonisateur marocain à accepter le retour de la Minurso, est «une décision positive, mais insuffisante», a-t-il indiqué. Déclarations coïncidant avec une des dates historiques du combat libérateur du peuple sahraoui, le 10 mai, date de la création, en 1973, du Front Polisario, pour lutter contre l’occupation espagnole au Sahara occidental. Hier, c’était, aussi, pour la douzième fois que les deux villes, algérienne et sahraouie, respectivement Alger-Centre et El-Ayoun, renouvellent l’accord de jumelage et de coopération, lequel a été paraphé par le P/APC Abdelhakim Bettache, pour la circonscription de Sidi-Mhamed et le wali, Mohamed Yesmlam Beissat, pour la partie sahraouie. Intervenant, les deux responsables ont mis en exergue la portée de cette relation de jumelage et de coopération dans divers secteurs, entre les deux parties, traduisant le soutien politique, de la commune d’Alger-Centre, et, à travers elle, l’ensemble de l’Algérie. Un programme riche en activités, conférences, commémorations et rencontres portant sur divers thèmes et questions d’actualité, s’étalera, durant trois mois, à partir du mois courant. Il sera question de la célébration de dates historiques pour les deux peuples, algérien et sahraoui, le 19 mai, la Journée de l’Étudiant, celle du 20 mai date du déclenchement de la Lutte armée du peuple sahraoui, le 25 mai Journée de l’Afrique, le 1er juin la Fête mondiale de l’enfance, le 9 juin, la Journée nationale du Chahid sahraoui, date qui a vu le martyr, Mustapha El-Wali, tombé au champ d’honneur, en 1976. Un programme de rencontres, d’échange et, de surcroît, de l’expression de la solidarité agissante avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour se liberer du joug colonial marocain, lequel est pointé du doigt, de plus en plus, au regard des camouflets qu’il ne cesse d’enregistrer, notamment sur les plans, européen et international. Pour l’ambassadeur sahraoui, les prochains 90 jours seront marqués par la mobilisation des Sahraouis «sur tous les fronts», a-t-il assuré, «au niveau populaire, diplomatique, militaire pour faire face à toute éventualité». Rappelant que lONU a une mission au Sahara occidental depuis 1991, laquelle est chargée d’organiser le référendum, qui n’a pas été concrétisé à ce jour car, poursuit le diplomate, «le Maroc entrave les démarches onusiennes visant à instaurer la paix», note-t-il. Situation d’impasse, face à laquelle, il souhaite que «le Conseil de sécurité assume toutes ses responsabilités et prenne les mesures nécessaires en ce sens», l’ambassadeur sahraoui insite, encore, sur la nécessité pour le Conseil de sécurité «d’imposer» des sanctions au Maroc qui, a-t-il dit, «refuse de se plier à la Légalité internationale». Rappelant ce qui a été signé dans ce cadre «après seize années de guerre et de longues années de négociations sous l’égide de l’ONU qui est le garant», rappelle-t-il, pertinemment, «ce qui a été signé au même titre que l’Union africaine». Rappelant, encore une fois, que le peuple sahraoui «a agi avec bonne foi, et a donné beaucoup de temps pour que la paix soit rétablie dans le cadre de son combat pour son droit légitime à l’autodétermination». Le diplomate a appelé l’ONU et la communauté internationale à «saisir l’occasion, tant que les Sahraouis tendent leur main à la paix». Indiquant, en outre, que le Conseil de sécurité «doit saisir cette volonté, et œuvrer en faveur d’une paix juste». Ajoutant que «le peuple sahraoui n’acceptera jamais que son droit soit confisqué».
Karima Bennour

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