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Jugés accessibles au 6e jour de Ramadhan : Les prix résistent à la tentation de la spéculation

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Au 6ème jour du mois sacré de Ramadhan, le marché de solidarité installé dans l’enceinte de la Centrale syndicale, à Alger, ne s’est pratiquement pas désempli. Visiblement, le vaste espace de vente attire de plus en plus d’acheteurs, dont les plus chanceux parmi eux ont fait plein le couffin. Il faudrait bien en profiter en effet d’autant plus que les prix sur les produits proposés étaient abordables d’apparence. Du moins, comparativement aux premiers jours du mois de carême.

En effet, l’activité du marché de proximité de l’UGTA sis à la place du 1er mai d’Alger, affichait, hier, une ambiance agréable, le propre des visiteurs, des randonneurs mais aussi des badauds. Dès les premières heures de la matinée, les lieux grouillent de monde. Des membres de familles viennent faire des emplettes, et profiter des prix, de pratiquement tous les fruits et légumes, qui ont connu une baisse notable. Selon le commun des personnes, qui ont livré leurs appréciations sur place, les prix des produits frais (fruits et légumes) en cours dans ce marché de solidarité ont enregistré une baisse à la fois sensible et appréciable. Installé à l’effet de venir en aide aux familles nécessiteuses et démunies, ainsi qu’aux bourses moyennes, le marché a connu la visite de toutes les franges de la société. Une virée faite sur place nous a permis de constater de visu une baisse considérable des prix sur certains produits, qui débordent presque des étals installé à l’intérieur de plusieurs chapiteaux. Cédée, il y a quelques jours, à 180 DA/kg, le prix de la tomate a reculé à 100 DA, alors que celui de la laitue oscille entre 150 et 160 DA le kg. Mieux encore, l’ail, la pomme de terre et les petits pois, vendus depuis le premier jour de Ramadhan avec une moyenne de 70 DA le kg, leurs prix est revu de moins de 30 DA/kg. La carotte ? Son prix varie d’un étal à un autre (70 – 90 DA/kg) alors que l’oignon vert voit son prix grimper à 30 DA. Côté fruit, la même tendance de baisse ou presque a touché l’ensemble des variétés de cette catégorie de produits. En tout cas, les prix pratiqués sont mieux accessibles que ceux en cours au mois dernier. L’exemple vient de la fraise qu’on peut acquérir avec 150 DA le kg. La pèche, d’une qualité moyenne est proposée au même prix que la fraise. Les appétissantes odeurs du melon, d’une qualité supérieure, est toutefois cédé à 140 DA le kilo. S’agissant des viandes blanches, le poulet est cédé à 280 DA le kilo alors d’un plateau d’œufs est cessible à seulement 250 DA. D’autres produits tels que la margarine, l’huile de table, la farine, les pois chiches, les pâtes, les jus et les fromages, ils sont cédés à des prix d’usine, affirment la majorité des vendeurs de ce marché de proximité. Au-delà d’une mercuriale plus ou moins clémente pour les produits frais, et même pour d’autres, en cette première semaine bouclée de Ramadhan, l’image du jour serait celle qui a mis sur scène une longue procession humaine agglutinée devant un camion-livreur de lait en sachet. Sous un soleil de plomb, comme on en a connu à la journée d’hier à Alger, les acheteurs, tous armés de couffins, sont des travailleurs, des habitants immédiats, et des membres de familles qui sont issus de plusieurs coins de la Capitale. Tous les produits semblent être à la portée des ménages, et la baisse de la mercuriale est perçue comme une bouffée d’oxygène par les citoyens. En tout cas, un soulagement pour eux après avoir passé une semaine lourde en dépenses alimentaires.
Et qu’en pensent-ils ces chefs de familles venus s’en approvisionner en produits ? kamel, un père de famille, accompagné de ces trois petits enfants livre ce qu’il pense de ce marché et les prix pratiqués. «Les prix affichés par certains revendeurs ne sont pratiquement pas différents de ceux pratiqués dans les autres marchés», a-t-il déploré. Une quinquagénaire, quant à elle, lui emboîte le pas pour dire : «Oui, les prix concernent ceux des fruits et légumes, qui sont trop demandés par les clients».

«Une promotion» sur les prix avant la fin de semaine !
Du côté des vendeurs, ils se sont voulus rassurant quant à la poursuite de la tendance de la baisse des prix. Et pour cause, à en croire un vendeur accôté sur place, la cause de la flambée de la semaine sur les prix est due aux conditions climatiques qui ne facilitent pas aux agriculteurs la cueillette des fruits et légumes. «Durant la pluie, les prix augmentent. Car, les collecteurs des fruits et légumes demandent plus d’argents au fellah, durant les périodes des précipitations », a-t-il expliqué. Abdelhakim, un autre marchand, lui, annonce la couleur. «Comme de coutume, d’ici la fin de semaine, les marchés seront inondés et les prix continueront à reculer», a-t-il indiqué en rappelant un mois de mai de récolte par excellence.
Mohamed Amrouni

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