C’est un agréable après-midi auquel a eu droit le public qui était présent dans la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, mardi dernier. L’événement : c’était la célébration de la Journée nationale de la personne handicapée. Les présents ont pu découvrir qu’avoir un handicap physique ou même mental n’était pas pour autant une raison qui pouvait empêcher une personne d’avoir une vie sociale des plus équilibrées, de rire, de chanter et de danser et d’échanger des tonnes d’affection avec les autres. En tout cas, c’est là l’un des messages essentiels qu’on retient en quittant la salle des spectacles de la maison de la culture de Tizi Ouzou. L’événement a été organisé par l’équipe dynamique et surtout dévouée du Centre psychopédagogique pour enfants handicapés mentaux de Tizi Ouzou. Grâce aux efforts conjugués des animateurs de ce centre, mais aussi et surtout aux efforts des enfants handicapés qui ont réussi à surmonter tant de difficultés, le public a eu droit à plusieurs prestations artistiques dont le charme est unique.
De la troupe de chant traditionnel «Urar n lkhalat » à la troupe de danse folklorique, en passant par les personnages ayant campé le rôle de comédiens pour jouer des sketches, tout avait son grain de sel. Une véritable leçon de courage et surtout d’espoir. Car comme le dira l’animatrice de ce spectacle avec insistance : «le handicapé est celui qui n’a pas d’espoir dans sa vie». Les enfants handicapés mentaux du centre psychopédagogique de Tizi Ouzou ont eu aussi droit à une agréable séance de magie. Il est toutefois regrettable de constater qu’en dehors du directeur du centre psychopédagogique des enfants handicapés mentaux de Tizi Ouzu, aucun autre officiel n’a jugé utile d’être présent aux côtés de cette frange de la société. Mais malgré cette défaillance, les dizaines d’enfants de tous âges ont montré et démontré que le bonheur est dans le cœur. Il suffit de le réveiller. Et pour ce faire, la communion et la solidarité, ajoutées à l’espoir ne peuvent que donner des résultats probants.
En tout cas, en ce mardi soir il y avait plus de bonheur et plus de sincérité dans la salle de spectacles de la maison de la culture que partout ailleurs. Toujours dans le sillage de la célébration de la Journée de la personne handicapée, l’Association des parents d’enfants inadaptés mentaux (APEIM) de la wilaya de Tizi Ouzou prévoit aussi de mettre en œuvre son propre programme dans le même endroit. À cet effet, le programme concocté comprend une exposition permanente suivie d’animations artistiques.
Il y aura ainsi la présentation d’une pièce de théâtre pédagogique et éducative intitulée : «hygiène buccale », de la danse libre, des chansons ayant pour thème : «Al Dzaïr Inchallah Atehloudh». Les organisateurs annoncent, en outre, d’autres pièces de théâtre comme : «La cigale et la fourmi », «Jaa El Kitar», «Cueillette des olives» ainsi que de la danse kabyle et lalaoui, un défilé de mode…
Notons que ces activités s’inscrivent dans le cadre du programme permanent mis en œuvre par la maison de la culture de Tizi Ouzou qui se poursuit cette semaine avec notamment la tenue d’une exposition de travaux de stagiaires relatifs aux différentes formations du centre par la direction du Centre de formation professionnelle et de l’Union nationale des femmes algériennes de Tizi Ouzou. Les halls d’exposition du même établissement abritent, en outre, l’exposition de la fiche technique de l’établissement, photos, travaux réalisés dans les ateliers et jeux pédagogiques. La maison de la culture abritera aussi cette semaine un casting pour les besoins de la réalisation d’un film long métrage intitulé «Awhid» et réalisé par Djamel Guenif.
Il y a lieu de signaler qu’un hommage sera rendu aux six inspecteurs, dont Mouloud Feraoun, assassiné par l’OAS le 15 mars 1962 et ce, demain à partir de dix heures.
À cet effet, un recueillement est programmé sur les tombes de Mouloud Feraoun et Ali Hamoutène. À la même occasion, le théâtre régional Kateb-Yacine abritera la présentation de la pièce «La Terre et le sang », adaptée du roman éponyme de Mouloud Feraoun. De même qu’une journée d’étude sur la vie et le parcours des six inspecteurs assassinés est au menu de ces journées commémoratives.
Aomar Mohellebi