Les infections au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ont connu leur plus bas niveau historique en 2023, comprises entre un et 1,7 million selon l’ONUsida.
Pas moins de 39 millions de personnes vivent avec le VIH Sida à travers le monde, dont 29,8 millions reçoivent un traitement « salvateur », alors que les décès ont reculé de 69 % depuis 2004, selon la même source. À la fin 2022, l’Algérie comptait 18.733 porteurs du VIH et 1157 cas durant le 1er semestre de 2023. Grâce à la riposte nationale multisectorielle face au VIH Sida, l’Algérie a réalisé des progrès indéniables et demeure à épidémie peu active, avec une prévalence de 0,1%. À ce fait, l’État s’est engagé à réunir tous les moyens possibles pour limiter la propagation de cette pathologie et ce, dans le cadre du programme onusien visant son éradication à l’horizon 2030 et à travers le Plan national stratégique IST/VIH/Sida 2020-2024. Cette volonté s’est traduite par la mobilisation totale du gouvernement et de l’ensemble des acteurs, notamment la société civile, pour assurer un accès universel et gratuit à toutes les prestations de soins, y compris le dépistage et le traitement. Rappelons dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida, hier, que les objectifs de l’Algérie en matière de prévention et lutte contre le Sida consistent en l’accélération de la riposte, notamment chez la population à risques, l’élimination de la transmission du VIH, de l’hépatite B et de la Syphilis de la mère à l’enfant ainsi que l’accompagnement des personnes atteintes par la société civile.
Des chiffres au plus bas en 2023
Le bilan annuel publié en novembre passé par Onusida montre que les infections au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ont connu leur plus bas niveau historique en 2023, comprises entre un et 1,7 million. Les décès sont nettement passés sous le seuil du million par an, chutant d’environ 40%. Ils sont, le plus souvent, provoqués par des maladies opportunistes quand le sida se déclare au dernier stade de l’infection. Pourtant, l’objectif formulé par l’ONU, qui voudrait quasiment éradiquer l’épidémie d’ici à 2030, est pour l’heure hors de portée. En effet, si une franche amélioration a été observée en Afrique subsaharienne, région du monde la plus exposée à l’épidémie, les infections repartent toutefois à la hausse ailleurs : en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient notamment. La situation reste nuancée au niveau mondial, notamment parce que le coût des médicaments est encore un problème dans les pays pauvres. Les chiffres de l’Onusida montrent qu’une dizaine de million de patients infectés ne disposent pas de traitement antirétroviral. Cela représente environ un quart des malades. Cet écueil ne sera sans doute pas réglé dans l’immédiat puisque, récemment, un nouveau traitement proposé par le laboratoire Gilead, le Ienacapavir, a fait polémique. Promettant une efficacité sans précédent, il affiche néanmoins un prix astronomique, à 40.000 dollars Mais l’argent n’est pas le seul obstacle puisque la prévention et le dépistage sont encore difficiles dans certaines régions du monde. En Afrique notamment, la prise d’un traitement préventif peut être source de stigmatisation. Pour pouvoir traiter efficacement les personnes à risque, il faut qu’elles puissent elles-mêmes s’identifier comme telles. Dans le cas contraire, elles sont bien souvent dépistées à un stade avancé, ce qui rend leur traitement plus difficile et amoindri leur chance de vivre une vie normale.
La prévention, meilleur moyen de lutter
En effet, un diagnostic posé tôt permet de recourir aux traitements antiviraux, dont l’effet préventif permet de vivre en bonne santé, sans développer le sida et sans risque de transmettre le virus. Cependant, il faut savoir que le SIDA est une maladie évitable. Ainsi, grâce aux démarches de prévention suivantes, on peut réduire le risque d’infection par le VIH en utilisant du préservatif masculin ou féminin pendant les rapports sexuels ; le dépistage du VIH – SIDA et des autres infections sexuellement transmissibles ; la circoncision masculine médicale volontaire ainsi que les services de réduction des effets nocifs pour les consommateurs de drogues par injection.
La recherche continue
La recherche sur les vaccins est toujours d’actualité, même si les traitements préventifs se montrent efficaces et constituent presque un équivalent. Des greffes de cellules souches ont également été tentées ces dernières années et ont mené à quelques cas de rémission, moins de dix au total. Ces opérations restent toutefois risquées et ne peuvent être réalisées que dans des cas très particuliers. Il est à noter que le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est une infection qui attaque le système immunitaire. C’est lorsque l’infection au VIH atteint son stade le plus avancé qu’on parle de SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). En ciblant les globules blancs, le VIH affaiblit le système immunitaire et, de la sorte, il rend les personnes qui en sont touchées plus susceptibles de contracter des maladies, comme la tuberculose, les infections et certains cancers. En outre, le VIH se transmet par les liquides corporels (sang, lait maternel, sperme, sécrétions vaginales). Par contre, On ne peut pas contracter le VIH par les contacts corporels comme un baiser, une étreinte ou le partage de nourriture. Le VIH se traite par les antirétroviraux (TAR). Mais quand le malade ne reçoit aucun traitement, l’infection peut évoluer, souvent après plusieurs années, vers le SIDA.
Les symptômes que provoque le VIH
Au cours des premières semaines suivant l’infection, l’organisme peut ne présenter aucun symptôme. Toutefois, chez certaines personnes, on peut observer un syndrome grippal, notamment : de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées, des maux de gorge. À mesure que l’infection affaiblit le système immunitaire, d’autres signes et symptômes peuvent apparaître : lymphadénopathie (atteinte inflammatoire des nœuds lymphatiques), amaigrissement, fièvre, diarrhée, toux. En l’absence de traitement, les personnes immunodéprimées sont susceptibles de développer des maladies graves : la tuberculose, la cryptococcose (infection fongique grave), des infections bactériennes graves, certains cancers tels que le lymphome et le sarcome de Kaposi. Par ailleurs, le VIH provoque l’aggravation d’autres infections, comme l’hépatite C, l’hépatite B et la variole simienne.
Sarah O.