Sur les efforts en cours, sur les plans régional et international, pour le règlement de la crise libyenne, le sous secrétaire d’État adjoint pour l’Égypte et le Maghreb, John Desrocher a souligné «la contribution de qualité» de l’Algérie au cours d’un entretien avec une délégation de députés algériens, en visite à Washington, vendredi passé.
Le diplomate américain Desrocher s’est félicité, à cette occasion, des efforts d’Alger, dans la stabilisation de la région, abondant dans le même sens de la teneur de la fiche technique sur l’Algérie publiée, la veille, jeudi, par le Département d’Etat américain, indiquant qu’Alger est un partenaire « solide » des États-Unis, qui joue, «un rôle constructif» dans la promotion de la stabilité régionale. L’entretien entre le diplomate américain et la délégation des députés algériens ont porté sur les principales questions inscrites sur l’agenda des relations bilatérales entre Washington et Alger, notamment la lutte contre le terrorisme, le dossier libyen et la sécurité régionale et également les questions économiques. Sur le dossier libyen qui peine à connaître une dynamique politique inter-libyenne à même de sortir le pays de la spirale de la violence et du chaos, auxquels il est confronté, depuis la crise de 2011, qui a secoué le pays suivie de l’intervention de l’Otan en Libye, le rôle d’Alger pour faciliter le dialogue entre les Libyens est
« une contribution de qualité» a souligné le diplomate américain John Desrocher. Celui-ci a relevé, dans ses déclarations sur le dossier libyen, que son pays et Alger «déployaient des efforts» visant à rassembler les Libyens autour d’une solution inclusive qui «préserve l’unité de la Libye, son intégrité territoriale et la cohésion de son peuple». Le sous secrétaire d’État adjoint pour l’Égypte et le Maghreb a tenu ses propos, au cours d’un entretien avec le vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Djamel Bouras, du parlementaire, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND) Seddik Chiheb, la sénatrice Hafida Benchehida et du président du groupe d’amitié parlementaire algéro-américain, Abdelkrim Meheni, en présence de l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Madjid Bouguerra. Si la veille, le Département d’État américain a, dans sa fiche technique précitée, rappelé que « l’Algérie stratégiquement située est un partenaire solide avec lequel les États-Unis entretiennent de fortes relations » citant le domaine diplomatique, sécuritaire et l’application de la loi, Desroche a tenu à souligner que son pays, «appréciait la stabilité de l’Algérie» qui permet, a-t-il poursuivi, «d’œuvrer ensemble (Washington et Alger : ndlr) à la stabilisation de la région». Toute en relevant que l’Algérie «est restée stable malgré les turbulences ayant secoué les pays voisins» la note du département d’État américain a mis en exergue «le rôle constructif » que joue Alger «dans la promotion de la stabilité régionale» est-il précisé avant d’indiquer que les efforts d’Alger sont « considérables pour le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme».
Washington «encourage» Alger à procéder «aux changements nécessaires» pour la «libéralisation» du climat d’investissement
Quant aux questions économiques abordées lors de l’entretien du diplomate américain avec les parlementaires algériens, jeudi, à Washington, celles-ci ont porté sur les potentialités de l’économie algérienne permettant d’aller vers la diversification de l’activité économique dans notre pays, un effort qui pourra voir la contribution des acteurs économiques américains, notamment s’il y a «amélioration du climat des affaires» en Algérie. Si à ce propos le diplomate américain n’a pas apporté de plus amples éléments, la note du département d’Etat américain publié la veille sur l’Algérie, en a abordé certains points sur la question. Présentés comme « l’un des premiers partenaires commerciaux» de l’Algérie qui est ,quant à elle, l’un des premiers partenaires commerciaux des Américains dans la zone Moyen-Orient – Afrique du Nord, la note précitée rappelle, la signature d’un accord-cadre en matière de commerce et d’investissement entre Washington et Alger, pour établir des «principes communs » et « une plateforme pour la négociation d’autres accords bilatéraux» pour le commerce et l’investissement. Aussi il est indiqué dans le document du département américain, sur le plan commercial, que les États-Unis «encouragent » l’Algérie à procéder, poursuit la même source «aux changements nécessaires, pour atteindre la diversification économique, accéder à l’Organisation mondiale du commerce, aller vers des politiques économiques transparentes et libéraliser son climat d’investissement».
Les États-Unis ont réitéré, mars dernier, leur engagement à accompagner l’Algérie dans son processus d’accession à l’OMC en promettant de lui apporter appui et assistance, lors du 13ème round des négociations avec cette organisation, avait indiqué, le secrétaire général du ministère du Commerce, Noureddine Zaït, à l’issue de la 4ème session des discussions algéro-américaines sur l’Accord-cadre sur le commerce et l’investissement (TIFA) tenues à Washington. Le responsable algérien avait déclaré pour rappel, qu’ «on a eu un engagement de la partie américaine à nous appuyer et à nous assister dans ce processus » selon M. Zaït.
Karima Bennour