La 15e édition des Jeux sportifs arabes a été un succès qui a dépassé les espérances, malgré le temps limité de préparation. Pour l’Algérie, ce succès est un nouvel acquis, mais il ne faut pas négliger les erreurs et un bilan objectif de la manifestation s’impose. Plusieurs faits saillants ont marqué d’ailleurs cette messe sportive arabe relancée sur les terres algériennes après 12 années de mise en veilleuse.
En tête de ces faits saillants, des records en natation et en athlétisme sont tombés. On pense à ceux de la légende tunisienne Oussama Mellouli, et ce, devant l’émergence de Jaouad Syoud, Amel Mellih et Nesrine Medjahed qui ont eu leur part de records arabes. Les Jeux arabes ont été aussi l’occasion pour l’Algérien Yasser Triki de valider son billet pour les Jeux olympiques de Paris. L’événement était aussi un franc succès pour les cyclistes algériens auteurs de belles performances.
En revanche, la 15e édition des Jeux arabes en Algérie est considérée comme la dernière étape dans la carrière de certains athlètes qui ont beaucoup donné pour l’Algérie, notamment le boxeur Mohamed Flici et le spécialiste de décathlon Larbi Bouraada, qui ont annoncé la fin de leur carrière.
Ces jeux ont été marqués aussi par l’absence de certaines stars sportives algériennes, notamment le nageur Oussama Sahnoun, l’haltérophile Walid Bidani et la gymnaste Kelia Nemour. Un grand nombre de stars sportives arabes, notamment égyptiennes, y ont également fait l’impasse pour diverses raisons. S’agissant du niveau technique des jeux, Il a différé d’une discipline à une autre. Certains sports ont été marqués par une concurrence forte, alors que d’autres n’ont pas eu le niveau escompté. Mais les sportifs algériens ont réussi à tirer profit des jeux en réalisant des performances pour l’histoire et en améliorant leurs records personnels, tout en faisant de l’événement une étape transitoire pour préparer les Jeux olympiques de Paris-2024.
Cependant, dans l’ensemble, le niveau des Jeux arabes est encore loin de celui des Jeux méditerranéens ou des Jeux africains, par exemple.
Pour leur part, les sportifs algériens exerçant dans les sports collectifs, ont à nouveau déçu, exactement comme ce fut le cas lors des Jeux méditerranéens. A l’exception du volley-ball féminin, toutes les autres équipes nationales des sports collectifs, en premier lieu celle de football, ont vu leur participation tourner à l’échec, même si le basket-ball 3×3, un sport olympique a montré de belle chose, mais a besoin davantage de travail pour espérer le hisser à un niveau appréciable.
Enfin, concernant la couverture médiatique des jeux, on peut dire qu’elle a été de moindre importance par rapport aux précédentes éditions, et ce, malgré l’attribution de 100 accréditations au profit des journalistes étrangers, mais force est de constater qu’ils étaient nombreux à n’avoir pas honoré leurs engagements.
H. S.
