Accueil ACTUALITÉ Jean-Marc Ayrault ce mardi à Alger, et Valls, début avril

Jean-Marc Ayrault ce mardi à Alger, et Valls, début avril

0

Le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, arrivera, ce mardi à Alger, en prévision du déplacement de son Premier ministre, Emmanuel Valls, en Algérie, la veille de la tenue de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau, prévue le 10 avril prochain, à Alger, qui sera présidée, conjointement, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français. Le chef de la diplomatie française effectue sa première visite, en Algérie, après-demain, depuis qu’il a succédé à l’ex-ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à la tête du Quai d’Orsay, suite au remaniement ministériel du président François Hollande, lequel a nommé Jean-Marc Ayrault, son ancien Premier ministre, à la tête des Affaires étrangères. Son déplacement à Alger est pour préparer la visite du 9 au 10 avril prochains du Premier ministre, Valls, et ses ministres de l’Intérieur, de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, des Affaires sociales et de la Santé, de l’Éducation, de la Culture et de la Communication, en prévision de la réunion du Comité intergouvernemental des deux pays. Si le MAE français sera à Alger, mardi prochain, pour préparer le conclave du Comité en question, il ne sera pas présent, à Alger, les 9 et 10 avril prochains, en raison de son déplacement au Japon pour assister au Sommet du G7. Il est à rappeler que c’est au terme de la signature de la Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération, en décembre 2012, entre les deux présidents Bouteflika et Hollande, celui-ci en visite officielle à Alger, que s’en est suivie la mise en place du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), lequel, depuis, se réunit d’une manière régulière. Une cadence qui a permis la signature de bon nombre d’accords de coopération entre les deux pays, notamment lors des conclaves du comité de suivi du Comité intergouvernemental algéro-français. Lors de la visite officielle, à Alger, du Premier ministre Valls, les services de son département ont annoncé qu’il aura une rencontre avec le Chef de l’État Abdelaziz Bouteflika. Rappelons, par ailleurs, qu’avant la venue, ce mardi, du chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, à Alger, celui-ci a été précédé, jeudi dernier, par le déplacement de son collègue, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

L’actualité régionale et la lutte contre le terrorisme au menu
Lors des entretiens qu’aura, à Alger, le chef de la diplomatie française avec son homologue Ramtane Lamamra et de hauts responsables algériens, l’actualité régionale, notamment celle ayant trait au chaos libyen et ses conséquences gravissimes sur ses voisins en particulier et sur les plans régional et international. L’occasion pour Alger de mettre encore une fois l’accent sur l’importance de consentir davantage d’efforts, notamment par les acteurs internationaux en direction de la promotion de la solution politique en Libye, seule voie à même d’éviter l’aggravation de la situation dans ce pays, qui le sera sans nul doute avec une seconde intervention militaire étrangère. S’exprimant, mardi passé, lors du colloque de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), autour du thème «Algérie : quelles transitions ?», le président de l’Association France-Algérie, jean-Pierre Chevènement, a noté l’importance géopolitique et géostratégique de l’Algérie dans la région du Maghreb et de l’Afrique, ce qui la met, a-t-il indiqué, dans une situation «confortable» pour aider à promouvoir des solutions aux conflits, citant le Mali et la Libye.
Pour l’ex-ministre français de la Défense, «dans la région, rien ne peut être fait sans l’Algérie», a-t-il soutenu, indiquant plus loin que pour la France, l’Algérie «n’est pas n’importequel autre pays», mais un partenaire avec une relation «spéciale», selon son propos. Ne manquant pas de déplorer, par ailleurs, que des médias français ne donnent pas une «image juste» de l’Algérie, affirmant, aussi, que la stabilité de l’Algérie a «un impact majeur» sur la France.
La visite d’Ayrault à Alger, sera l’occasion pour les deux, pays, outre de préparer la réunion du Comité intergouvernemental, mais aussi de booster la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, dont la présence, à Alger, du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, parmi les membres de la délégation qu’accompagnera le Premier ministre, Emanuel Valls.

Coopération économique, centrale aussi dans les relations algéro-françaises
Depuis le lancement des réunions du Comité intergouvernemental entre Alger et Paris, la coopération économique a dominé l’agenda de ses travaux, qu’il s’agisse du nombre d’accords signés par les deux pays ou des rencontres tenues entre les responsables d’entreprises et des hommes d’affaires algériens et français, à cela va s’ajouter d’autres accords dans le domaine économique, ficelés par le Comité mixte économique algéro-français, (COMEFA) qui seront soumis pour être paraphés lors de la réunion du Comité intergouvernemental qu’abritera, Alger, le 10 avril prochain. La dernière session du COMEFA s’est tenue en octobre dernier, à Paris, au terme de laquelle, neuf accords concernant les domaines du transport, de l’agriculture, de la propriété intellectuelle et la mobilité des jeunes diplômés, algériens et français, ont été signés. Étant le deuxième pays fournisseur de l’Algérie, avec 6,2 mds d’euros d’exportations, en 2014, comptabilisant pour cette mêmepériode 1 650 entreprises françaises, qui exportent vers l’Algérie, selon le site du ministre Jean-Marc Ayrault. Quant aux importations, la France est classée, pour cette même période, quatrième client de l’Algérie, avec 4,4 mds d’euros d’importations. Le nombre des entreprises française exerçant en Algérie, est de 500, assurant 40 000 emplois directs et 100 000 indirects, selon la même source, et les investissements français, hors du secteur des hydrocarbures, sont estimés à 2,5 mds d’euros de stok d’investissements directs étrangers (IDE). Par ailleurs, sur le plan de la coopération dans le domaine universitaire et la formation professionnelle, la même source indique que 22 000 étudiants algériens ont poursuivi leurs études en France, durant l’année 2015, représentant ainsi 90% des Algériens étudiant à l’étranger. Aussi, dans le secteur de la formation professionnelle et technologique, neuf centres sont en cours d’ouverture en Algérie, et les universités, algériennes et françaises, ont signé 650 conventions et, depuis 1987, il y a eu dix mille étudiants boursiers dans le cadre de la coopération algéro-française. S’agissant du programme, PRPFAS B+, 87 doctorants algériens ont bénéficié dudit programme durant l’année 2014, et la même source indique que 61 établissements algériens sont membres de l’agence universitaire de la Francophonie. Il est à rappeler que la Déclaration d’Alger sur l’amitié entre l’Algérie et la France, signé le 19 décembre 2012, par Bouteflika et Hollande, porte sur quatre axes, le dialogue politique, la dimension humaine, la culture et l’éducation et, enfin, la coopération économique, entre les deux pays.
Karima Bennour

Article précédentAprès le deuxième succès de rang avec sept buts : l’attaque des Verts tout feu, tout flamme
Article suivantArabie Saoudite : un opposant prédit la fin du régime