Israël a décrété un cessez-le feu unilatéral à Ghaza. L’agression entamée le 9 mai dernier après la tentative de colons juifs, d’expulser des palestiniens de leurs habitations dans le quartier de Cheïkh Djarrah dans la ville d’El-Qods occupée, que Netanyahu et les faucons du Likoud voyaient comme une banale opération et une démonstration de la puissance de feu de Tsahal a tourné court face à la résistance des palestiniens qui ont su comment dépasser leurs divisions et faire front commun, par la résistance armée et populaire contre l’occupant israélien. L’entité sioniste a commis les pires crimes contre l’humanité lors des raids barbares, de son aviation contre les palestiniens de Ghaza. Sa machine de propagande, bien huilée par le passé, pour justifier le génocide contre les palestiniens a connu des hoquets pour cette fois, puisque les condamnations sont venues de toutes parts, même du clan de ses soutiens dans le Congrès américain puisque des députés et sénateurs démocrates ont clairement dénoncé et sans ambage, le comportement criminel de l’armée israélienne contre la population de Ghaza . Netanyahu qui espérait tirer des dividendes politiques de son agression contre Ghaza, est sorti les mains vides. La résistance l’a renvoyé dans ses pénates. Tous ses plans ont échoué. Sur le plan militaire, la résistance palestinienne n’a pas cédé face à la machine de guerre et par ses ripostes de salves de missiles, tirées vers les villes israéliennes, même les plus reculées au nord, ont créé une véritable psychose parmi les colons juifs. Le « Dôme de fer », le dispositif d’interception de missiles palestiniens, mis en place par Israël, s’est montré inefficace devant la puissance de feu et surtout de la stratégie adoptée par la résistance. La peur, pour cette fois, a changé de camp et la pression de l’opinion publique israélienne, contrainte de vivre dans des abris, qui avait soutenu au départ l’agression contre Ghaza a basculé et gêné les objectifs de Netanyahu qui s’est retrouvé contraint de faire appel à ses alliés, parmi les arabes du camp de la normalisation pour tenter de le sauver d’une mort politique certaine. Les israéliens qui voulaient préparer, par les bombardements massifs, aériens et terrestres, de la bande de Ghaza, son invasion totale, se sont ravisés en découvrant, non sans surprise, que le prix à payer était fort élevé. L’armée israélienne n’a pas réussi à casser l’union des différentes factions de la résistance qui s’est consolidée au fil des jours. Jamais, depuis l’agression de 2014, les combattants palestiniens, de toutes les factions ne se sont montrés aussi unis et pour cette fois, ils ont même mis sur pied un commandement opérationnel commun qui a pu coordonner les actions sur le terrain pour rendre plus efficace les frappes contre l’occupant.
L’échec cuisant DU camp des pays arabes «normalisateurs » avec l’entité sioniste
La résistance palestinienne a su comment préserver l’unité du front intérieur. Pour cette fois, aussi bien les habitants de la Cisjordanie, que ceux de la bande de Ghaza ou d’El-Qods occupée et des camps palestiniens en Syrie, en Jordanie ou Liban, se sont unis pour rendre encore plus forte la résistance. Les frappes aériennes répétées et soutenues, n’ont pas poussé la population à se détourner de la résistance. La meilleure preuve est l’échec des drones israéliens à localiser le commandement et les dirigeants de la résistance pour des assassinats ciblés comme ce fut le cas par le passé. Le cessez-le feu décrété par l’Etat hébreu n’engage pas la résistance palestinienne qui peut le rompre à n’importe quel moment en cas de reprise des tentatives israéliennes d’agression des populations de la ville sainte d’El Qods. Il a été décidé par le gouvernement du Likoud, sous la pression de la résistance, et de la vague d’indignation signalée à travers le monde. Et cette agression a affaibli le camp des « normalisateurs », qui se sont retrouvés contraints de faire mille et un exercices pour pondre des déclarations de condamnation en tenant compte de leurs opinions publiques. Le retour de flamme pourrait être trop lourd à payer pour le camp de la « normalisation » et il n’est pas à écarter qu’une nouvelle distribution des cartes y intervienne, dans les prochains jours. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités dans la protection d’abord du peuple palestinien face aux violations barbares des autorités coloniales en Palestine et en finir avec l’occupation israélienne conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies. Pour cette fois, la vague de sympathie pour la cause palestinienne est suffisamment grande pour contraindre la communauté internationale à prendre ses responsabilités. Dans son discours devant l’Assemblée générale de l’Onu, le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Bouakadem, a appelé la communauté internationale et les membres du Conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités pour contraindre Israël à se conformer à la légalité internationale pour garantir l’installation de la paix au Proche-Orient, menacée par une politique d’apartheid et discriminatoire pratiquée par les différents gouvernements de l’entité sioniste . Ce qui était perçu comme une simple virée dans la bande de Ghaza et une balade pour l’armée israélienne s’est finalement révélé être un véritable cauchemar pour les dirigeants israéliens qui se sont empressés d’annoncer dans un communiqué, le cessez-le-feu, des heures avant 2h du matin de vendredi, pour ne pas payer un prix plus élevé de leur politique sioniste coloniale de peuplement en Palestine.
Slimane B.